54-et on continue vaillamment !

Illustrations, peintures, meubles, installations, sculptures, photographies, sérigraphies, céramiques, feutres imprimés,caput mortuum , videos, carnets , encres, tout nous attire , et oui il y a tout ça dans le numéro 54 , mais cela ne veut pas dire qu’une sélection ne s’est pas imposée même si vous trouvez le numéro trop dense !

coulisses : (les phases ) listes à partir de sites, news letters, journaux,Instagram des galeries, puis les circuits à établir en fonction des emplacements des galeries , les visites avec les bonnes et ( très ) mauvaises surprises, les photos sur place , les dépliants , les dossiers de presse, les conversations avec les galeristes ( ou non! ), le choix des galeries dont je désire parler , la lecture de tous les dossiers de presse et des éventuelles critiques dans des journaux, le choix de photos de visuels presse, ah, enfin l’écriture manuscrite dans mon cahier rouge , pas de rédaction mais ce qu’il ne faudra pas oublier de mentionner, puis la vérification des photos , suppression, recadrages, et oui , ouf, au bout de tant d’heures , l’accès à mon blog, et c’est parti, rédaction, choix des photos, ton .

1- galerie Gallimard , 30/32 rue de l’université , jusqu’au 27 mars

Exposition des artistes du catalogue Les grandes personnes, maison d’édition fondée en 2010.Il s’agit d’illustrateurs,de designers , de photographes, de graphistes , de graveurs, passionnés par les couleurs, les techniques.

On y voit les œuvres exposées au mur, des livres, de merveilleux livres sérigraphiés, des pop -up pas ordinaires de chaises de l’histoire du design , ou de maisons du XX eme siècle , des abécédaires et des imagiers, clean, sobres, esthétiques,inventifs, des cahiers à colorier, tout nous fait envie, on voudrait tout , d’ailleurs tout est en vente .

On est sous le charme , loin des habituels livres pour enfants .

On arrive rue Bonaparte , et que voit- on sur le trottoir? Ce pochoir fait , semble t- il pour nous !

2 – galerie Lucas Ratton , jusqu’au 28 février , une très belle collaboration entre cette galerie célèbre d’art tribal, la galerie Kreo, pour son mobilier contemporain édité en pièces limitées et la galerie d’art contemporain Kamel Mennour .
On visite les deux pièces du rez-de-chaussée et le sous-sol, aucun cartel, aucune indication sur le site , à vous de reconnaître , selon vos compétences, le piano de 1919 recouvert de peinture par Bertrand Lavier,l’assemblage des frères Bouroullec, la torchère de Jaime Hayon,les statues Dogons , etc , mobilier, installations, masques et sculptures tribales se marient parfaitement , comme dans nos intérieurs contemporains . C’est très beau .

Vous voulez en savoir plus, je le sens, oui, précipitez -vous sur la vidéo en ligne des 4 galeristes , c’est comme ça qu’il faut procéder , bien sûr .

3- Vous voulez être étonné , bluffé , renversé , je vous connais . Alors cette 4 eme galerie parisienne de Kamel Mennour , , on y va ? Celle 5 rue du pont de Lodi , inaugurée en septembre 2020,380 m2 dans un ancien hôtel particulier du XVIII eme, aménagée par l’architecte Pierre Yovanovitch, qui est parti de l’idée d’un cloître, a introduit un escalier galbé et une belle enfilade de fenêtres . C’est somptueux .

Cette fois on a , jusqu’au 27 février , une autre collaboration, de deux grands artistes internationaux, Daniel Buren et Philippe Parreno .
simultanément travaux in situ et en mouvement .

C’est la troisième fois que Daniel Buren fait face à un autre artiste, avant ce furent Caravaggio , puis Alberto Giacometti .

3 piliers font partie de la structure du lieu,, Buren en a installé 25, en quinconce,chacun recouvert de miroirs et de raies blanches. Parreno a posé sur les fenêtres des filtres de couleurs, qui montent et descendent sans cesse , modifiant rythme et lumière de l’espace . Serait – ce aléatoire ? Non, non, les mouvements de la Seine grâce à des capteurs sont répercutés sur les mouvements des stores .

C’est très visuel , et fascinant , un peu Disney me souffle un mauvais esprit !

On ne se repère plus, au fond d’un couleur, une autre pièce, couleurs et eau

On traverse la rue , voir l’autre Galerie Kamel Mennour, celle que l’on connaît bien maintenant ,qui présente une sélection de ses artistes .

Voilà pour la rive gauche . On traverse la Seine cette fois .
4 –

La jeune artiste néerlandaise aime interroger un espace défini, dans sa quotidienneté : gestes, routines, parcours,traces, objets inattendus ou déplacés, s’intéressant à l’histoire, la sociologie, l’urbanisme , la particularité, avec humour, patience, méthode et poésie.

Ici le lieu privilégié c’est La Défense .

Nous est montrée une vidéo de 40 minutes, avec deux écrans, à droite elle nous montre l’objet de son étude, à gauche elle le commente sobrement et elle nous arrache des fourires .C’ est tout simplement passionnant et on regarde absolument tout avec ravissement .Elle ose faire des rencontres, étonnantes .
Elle s’interroge sur la façon de porter des bagages, le haut et le bas, les portes qui grincent, le rôle des sous-sols, le déplacement d’un cendrier, une décharge pleine de trésors, un régal !

Elle nous présente sous vitrines quelques uns des objets évoqués, on voit aussi des photos, des carnets de notes.

5- on parle beaucoup de photos , (très ordinaires pourtant ) , pas pour leurs qualités ( relatives ) mais pour leur sujet

6 ah ! enfin ! je sais, je sais , vous l’attendiez , Mark Tobey

Galerie Jeanne Bucher Jaeger 5 rue de Saintonge . Jusqu’au 20 février .
A l’occasion des 130 ans de sa naissance . ( 1890-1976).

C’est une exposition monographique hommage, non commerciale , d’œuvres réalisées entre 1940 et 1970, temperas, sumis, huiles, monotypes ,de tous formats , où on décrypte très bien son attirance pour l’orient , sa calligraphie, sa spiritualité, on repense à son séjour au monastère Zen de Enpuku-ji, à Teng ki wei qui le forma à la calligraphie, mais aussi à la spiritualité occidentale , à sa foi Bahaï .
Son travail n’est ni abstrait, ni figuratif, il s’inspire de lichens , de cailloux,d’étoiles, de moisissures.

«  Il travaille à percevoir le particulier au sein du général  »Françoise Choey


Courez voir l’expo, prenez le long dépliant à apprendre par cœur à la maison, achetez le catalogue et regardez le site de la galerie .

7 – rue de Montmorency

Maya Mercer , image de gauche , mène des recherches sur les adolescents et des zones de la Californie du Nord, nous racontant des histoires que notre imaginaire doit développer .

Et Juliette Andrea Elie créé des pièces uniques , des objets photographiés avec reliefs à la ponte sèche

8- 9 rue de Montmorency , la galerie Schumm Braustein , présente underscape,les derniers œuvres d’Anne Paulus, jusqu’au 27 février .
Il s’agit d’œuvres récentes: estampes, céramiques,livres, feutres,bols, bas- reliefs, encres Sami.

Un travail sur le vide et le plein , sur ce que représentent les pierres de rêves des lettres , une représentation des chaleurs du magma à partir des relevés d’un atlas géothermique, la réflexion sur les matières, l’usage du grès, du caput mortuum, du feutre . Un travail de réflexion, mais aussi sensuel ( les bols , les rouleaux ), un travail sur la couleur et sur la réparation à la japonaise .
La galeriste est à votre disposition , et vous invite à comprendre les démarches en cours .
Vous pouvez aussi regarder les deux films de Benoit Falize , l’atelier d’Anne Paulus et Anne Paulus: terres , on la voit à l’action avec l’acier, l’acide nitrique (!), et ses belles matrices tourmentées, on l’entend théoriser ses recherches et ce qu’est la gravure, transposition de la matière ( la plaque ) , le résultat n’est pas ce sur quoi on travaille , mais une révélation. Il en est de même pour les terres enfumées, ou les rouleaux pour lesquels il faut aider le feu à inscrire des traces du chaos du monde .
Elle explique également sa démarche pour les grès immaculés, qui vont modéliser la température de la terre, la matérialiser .

9 – galleria continua, 87 rue du temple
vous plaisantez Madame Blog ? on la connaît la galerie de San Gimignano,et celle des Moulins en Seine et Marne , mais pas celle – là , vos prenez vos rêves pour des réalités peut-être? 🧚🏽‍♂️
😂 Elle n’a ouvert que le 20 janvier, c’est pour ça . 🤷‍♀️
Elle est très grande , avec plein de salles, d’escaliers, de recoins . L’expo qui l’inaugure , c’est

truc à faire, jusqu’au 20 février .

curateur JR.

L’ancienne maroquinerie est gardée un peu dans son jus avec ses nombreuses étagères où sont exposés œuvres d’art, produits alimentaires italiens , et livres d’art sous blister dont certains dédicacés , mais lesquels ? On déambule, on s’amuse, c’est hype et léger.Tout est un peu mélangé , on est tout à la joie de découvrir . De très grands noms exposent ici , sans chichi , une œuvre ou deux, Ai Weiwei, Daniel Buren, Anish Kapoor, Michelangelo Pistoletto , Etel Adnan, Kader Attia ,Leandro Erlich etc , sous formes de petites oeuvres’ d’installations, de vidéo .c’est joyeux .

10 – chez Daniel Templon , 30 rue Beaubourg, jusqu’au 20 mars

Iván Navarro planetarium

Une dizaines d’œuvres inédites, réalisées pendant le confinement .

Ce sont des boites , comme des cadres , qui enferment des installations lumineuses de cartographies imaginaires qui se voudraient profondes , voire métaphysiques . Le côté technique est intéressant, l’effet , limité , aussi . A l’intérieur de miroirs sans tain l’artiste a gravé puis peint des milliers de touches de couleurs qui métamorphosent les led .
Ça a un côté peinture cinétique, me souffle mon amie, oui oui , mais sans le mouvement ! quel fantôme passant par là a osé cette réponse ?

Et pour finir , chez Daniel Templon, 28 rue du grenier saint lazare , mèmes dates

Claude Viallat. Sutures et varia .
Il s’agit d’une sélection de peintures réalisées au cours de ces deux dernières années.

Des tissus aux fortes textures ( toiles militaires, bâches industrielles ) sont assemblés, suturés par des bandes de tissus à motifs imprimés , un peu anciens , un peu bonne femme , tout cela renouvelle étonnamment le genre de la répétition du même motif ( le haricot ) , c’est surprenant, très beau, pas kitsch, léger . Toute rigidité s’est envolée . Avec humour , l’artiste s’amuse à décorer un parasol, des rideaux de cuisine , et avec beaucoup de spontanéité et de fraicheur ce vieux monsieur de 85 ans rajeunit .


voilà notre grande promenade de début février est terminée.
Allezc voir les sites des galeries et leurs Instagram . Voyons si la nouvelle chaîne Culture Box va nous donner satisfaction .

Madame poussonslesportesdesgaleries, alors ce petit jeu ?

ok je vais vous le concocter, même si on n’est pas confiné ! vous pouvez aussi en proposer, bien sûr !

J’aimerais bien déjà que vous me disiez ce que vous avez préféré comme expo depuis un an , disons depuis janvier 2020 .

Et que vous me fassiez des suggestions , sur des expos que vous avez adorées , à part celles de vos potes, sur des styles que je ne traite pas , ou des galeries que je semble ne pas connaître .
On peut créer aussi votre rubrique avec vos compte – rendus et photos, tout est ouvert .

53 , on sort en attendant …

Mardi 26 janvier , on attend la suite , sortir , ne plus pouvoir ? Je me dis que si vous sortez vous pourrez aller voir ces galeries , chic , et sinon, rêvassez, relisez des parties du blog, allez je vous concocterai un petit jeu !

Madame PLPDG , soyez imaginative !

Hum , ,tenez , pour une fois , je vous emmène voir des meubles , vous , vous dites vintage , n’est – ce pas ?
1 – CONFORT MODERNE , jusqu’au 30 janvier.

galerie Valentin, 9 rue Saint Gilles . C’est vraiment une galerie ? Oui , voyez aussi les grandes photos en noir et blanc de Nicolas Moulin ,et ses maquettes . Architecture réelle des années 50 ? Non rêvée , réinterprétée, en fait , mise en accusation, ayant perdu son âme .Ce modernisme est vite passé aux grands ensembles, mais auréolés de modernité , avec crèches, espaces verts , terrains de sport et une architecture intérieure moderne avec salles de bains et vide ordures .De même que le grand immeuble a remplacé la maison ( ah Prouvé ), de même les meubles en série ont remplacé les pièces uniques , mais ils sont évolutifs et créatifs. Ainsi on redécouvre avec plaisir René Gabriel, Marcel Gascoin ,Roger Landault , dans l’ambiance chaleureuse et recréée d’un appartement.
( clin d’œil aux copines avec qui j’ai à plusieurs reprises visite l’appartement témoin d’Auguste Perret, au Havre . )

ça va ? Ça change ?
vous voulez encore de l’original ?
Et comment ! Des galeries qu’on ne connaît pas trop , des pratiques personnelles , parce que les deux derniers blogs ils étaient bien , mais que des grands noms ! On veut sortir de ce que l’on connaît !
ah bon, c’est comme ça ? Bon , vu le couvre- feu on marche un peu plus vite !

2 jusqu’au 14 rue des jardins de saint Paul, à la galerie XII. (On a jusqu’au 15 avril , pian piano ):

Ce sont les photos de Margaret Lansink , (re)connections humaines .Oui , cette photographe néerlandaise, lauréate du prix Hariban en 2019. Elle présente

borders of nothingness , on the mend. L’artiste tente de combler le vide laissé par l’absence de sa fille adulte qui s’est éloignée volontairement et photographie paysages et femmes nues en pleine disparition.

Elles finissent par se reconnecter, et là elle pratique sur la photo le kintsugi , la réparation d’une céramique au fil d’or pour qu’on n’oublie jamais la fêlure, ainsi sublimée .

Madame PLPDG , on vous connaît maintenant , il vous faut toujours glisser une petite évocation japonaise !

Et oui, et , en outre ses collages sont effectués sur du papier japonais . Je trouve tout cela plein d’émotion et de délicatesse .

3 – Puisque vous en avez parlé , on va carrément voir avant une grande photographe japonaise Miho Kajioka , exposée à la galerie Polka, dans la magnifique cour de Venise , 12 rue saint Gilles . On a jusqu’au 27 février .

do you open your eyes in the sea ?

Elle n’a repris la photo qu’après Fukushima ,événement qu’elle avait couvert en tant que journaliste . Ce qu’elle apprécie c’est de laisser surgir de minuscules apparitions , tirées sur des formats longs et étroits ,celui traditionnel du tanzaku ,( 37,4 x 7,5) pour traduire poétiquement , à la manière d’un haïku, ses émotions .

Elle réalise elle- même ses photos à la chambre noire, et vire ses images au thé ( oui , vous avez raison, ça vous rappelle Flore ) , elle lime les bords de ses photos et arrondit les angles à la main .Elle peint les bords en noir ce qui leur confère un aspect précieux .

Il y a d’autres séries, et au sous-sol les photos de Marc Riboud sur la Chine .
Ca c’est réaliste . Du très beau réalisme , avec de beau contrastes, des cadrages impeccables, c’est ce dont vous avez besoin ?

4 – jusqu’au 7 février on va admirer les très belles photos graphiques de John Craven , chez BerthetAttouares, angle rue de Seine / rue des beaux Arts , dans le cadre de photosaintgermain.com

Il s’agit de photos en noir et blanc de ce photographe français qui a gardé son pseudonyme créé dans la Résistance .Ces photos puissantes des années 50 , très graphiques , représentent des éléments du monde industriel où règne la machine et où l’homme est absent .

on continue l’alternance années 50 / culture japonaise .
5 – Si vous suivez la galerie Univer, 6 cite de l’ameublement , vous savez qu’elle présente en ce moment 3 artistes, dont la graveuse Noriko Fuse , dont on voit peintures et monotypes . Un travail tout en finesse et délicatesse , qu’il faut vouloir découvrir . vous avez jusqu’au 6 mars .

vous pouvez , bien sûr , toujours acheter ses gravures , présentées sur demande , comme d’habitude , dans la salle du fond .

6- Je vous vois amateurs de gravures , en ce moment on peut en admirer beaucoup, et je regrette de ne pas avoir eu le temps d’aller toutes les voir , mais la galerie espace des femmes , 33-35 rue Jacob, a la bonne idée d’organiser dans son charmant local, le travail de 4 graveuses , jusqu’au 30 janvier .


7 – et là , je vais vous étonner , je voudrais parler de photo érotique concernant le corps masculin .
j’ai été très attirée par l’article de Libération et sa photo .

La démarche me semble très intéressante et justifiée . J’y vais samedi, le dernier jour, il faut attendre sagement dehors , un petit contingent rentre en même temps pour ressortir de même , il faut patienter , femmes et gays, pas grave, on discute .
Mince j’ai survolé l’article , je n’y crois pas , on s’assied pour regarder des diapos, oh my god !!! Et c’est moche , terne, insipide, pas artistique , et pour moi , déception, pas érotique du tout !!! 2/3 photos avec une belle lumière, un beau modelé . La super photo ne fait pas partie du lot . Une ou deux s’approchent du porno soft . Mamma mia !
Je vous montre quelques exemplaires du dossier de presse , et on discute après !


Du coup ce serait quoi un homme érotique ? Et une photo érotique ?
Pas forcément un torse nu, des tatouages, une laisse autour du cou, des fleurs sur les fesses, de gros muscles de la masturbation , du déguisement ! No no no !
alors je me dis que cette énorme collecte / collection est inutile , bien que chacun/e des photographes ait dû être happé /e et subjugué par l’érotisme se dégageant de son modèle !!! N’y aurait-il qu’un érotisme des seins et des fesses féminines ? En fait, moi je sais ce que je peux trouver érotique chez un homme , clairement , ce serait de l’ordre du poème , de la nuque , aux jambes découvertes , etc . J’aimerais bien vous demander, et pour vous ?
– dites donc ma petite dame poussonslesportesdesgaleries, vous ne vous éloignez pas de votre sujet ?
– non , je ne crois pas, je déteste être déçue , et d’habitude je n’en parle pas, il y a plein de galeries que je n’aime pas et d’artises qui ne m’intéressent pas , clairement , mais là c’est une démarche et un joli concept qui échouent .

ça va, ça va et alors ce jeu sur votre blog ?
Et si c’est vous qui l’inventiez ???? ( pirouette )

disons que si le confinement arrive , promis il y aura un petit jeu, j’ai des fidèles qui avaient aimé le précédent .
sinon c’est à vous !
voyez, je deviens interactive !

52 , galeries ouvertes, bibliothèque ouvertes , grands magasins ouverts , musées, cinémas, théâtres fermés .

dessins, peintures, photos, installations

Catherine Meurisse , Günther Uecker, Flore, Prune Nourry, Antoine d’Agata

1 – Catherine Meurisse , à la BPI, vraiment ? On peut y accéder ? Ce n’est pas considéré comme un musée ? Je me le fais confirmer par un mail . Il suffit de réserver son horaire en ligne, pour la bibliothèque , jusqu’au 25 janvier !

Si elle était exposée à la galerie d’art graphique , pas plus grande que les salles d’expo de la BPI, on n’aurait pas le droit d’aller la voir . Bon , découvrons des dessins et des photos dans le réseau des bibliothèques ! Là où on ne peut pas emprunter, comme à la BPI, on peut manipuler tous les bouquins et les revues, dont ceux de cette dessinatrice . J’ai failli le faire, mais de me dire que tous les visiteurs avant moi les avaient feuilletés , pas forcément après s’être enduits de gel , eu égard aux gestes barrières , cela a stoppé net mon élan.
Je suppose que tout le monde connaît la première dessinatrice à avoir intégré Charlie Hebdo, en 2005 et a au moins lu la légèreté, publié après les attentats, pour essayer de se reconstruire . C’est elle qui est au cœur du récit .Et c’est l’Art qui l’accompagne .Selon ses livres, les voies qu’elle découvre , elle change de technique, et pour les grands espaces,elle dessine au crayon et confie à la coloriste Isabelle Merlet ,le choix des couleurs .

A l’opposé dans Delacroix , elle ose la gouache , les encres, les couleurs denses, l’abstraction .

On la suit à la villa Médicis, puis à une résidence à la Villa Kujoyama en 2018.

2

A la galerie Levy Gorvy, 4 passage Sainte Avoye , 75003

jusqu’au 23 janvier .

Cette grande figure de l’Allemagne de l’après – guerre , appartenant au groupe Zero, expose en solo à Paris pour la première fois depuis 1968. Il souhaite «  rendre le spirituel visible à travers la peinture ». Méditation,introspection, fluidité et lumière semblent caractériser cette série .

Pour cette œuvre , il s’est inspiré du désert , des rivières et de la mer du Golfe Persique .

C’est également l’eau qui l’a porté à la création de ces œuvres proches de l’abstraction, claires et joyeuses.

3– encore une très belle exposition d’une artiste femme, celle de la photographe Flore

L’odeur de la nuit était celle du jasmin .
Cette exposition est présentée jusqu’au 31 janvier, du mardi au dimanche, de 11 h à 17 h 45, au pavillon de l’institut de France, 27 quai Conti ,car Flore a été la lauréate en 2018, du prix , biennal, de photographie Marc Ladreit de Lacharrière, ce qui lui a permis , pendant deux ans , de voyager en ex Indochine française , dans des lieux où vécut Marguerite Duras, et où ses grands – parents ont certainement vécu à la même époque pour retrouver paysages, et maisons et les recréer dans ses photographies en accord avec le mythe qu’elle s’en est forgé . Vous l’avez compris , il ne s’agit surtout pas de reportage photographique ,mais d’un imaginaire à la recherche de ( faux ) souvenirs, et de traces tangibles des phrases écrites par Marguerite Duras . Tout n’est que transposition, confrontation au temps , et aux concepts realite- vérité – fantasmes .

Son livre lointains souvenirs avait initié cette démarche , et les photos faites l’avaient été uniquement en fonction du livre .
Ici c’est différent, elles ont été prises en fonction du lieu , du pavillon Comtesse, et en sachant que l’expo serait accompagnée d’un livre, en rien un catalogue, mais un objet précieux , rêvé et crée en collaboration avec la galeriste- éditrice Clémentine de la Ferronier qui a créé sa maison d’édition raffinée il y a deux ans Maison CF .

Les photos sont étranges , non dans leurs sujets , mais dans la texture, la technique , difficile à deviner , le grain du papier,un léger flou, la luminosité, la mélancolie, le pictorialisme, ceci étant dû à un tirage argentique dense, à l’usage raffiné du thé et de la cire. Un univers inconnu se présente à nos yeux , attirant et mystérieux, poétique .

L’expo est rythmée par quelques photos en couleurs , par la variété des cadres noirs, non identiques, par les formats variés , par quelques passe- partout qui donnent de la lumière à de petits formats .
Qu’y voit – on , me demandez- vous avec impatience, la forme , oui bien sûr , mais le contenu ?
Des buffles, de l’architecture coloniale , des collines, de l’eau ,des branches, des détails, quelques personnes, la femme aux yeux fermés, et de dos la jeune fille sur la balançoire, des enfants, un berger.
Une soixantaine de tirages argentiques réalisés en chambre noire , et oui je reviens aux techniques ! Teintes au thé ou cires, des héliogravures, et des pièces uniques marouflées sur feuille d’or .
ce très beau travail vient de remporter le prix Nadar 2020.

Le livre, correspond en tous points aux désirs de Flore : son format de31 x 17 x 2,5 , sa reliure à la japonaise, son papier, sa typographie , sa mise en page , en ne mélangeant pas les textes de Marguerite Duras et les photos de Flore .

Elle a coupé des images, mis des petits formats ou bien de rares fois une photo occupé deux pages, le beige, l’or et le doré sont les couleurs des feuillets .

Ce livre précieux et raffiné est un écrin pour les mots de Marguerite Duras et les photos de Fore ,

l’impression est en bichromie et quadrichromie .

Clémentine de la Ferronnière a accompagné tout ce processus de recherches , de façon efficace , respectueuse et complice .
(Elle a aussi publié le scénario de La Haine, Et les early works de Matin Parr . )
Toutes deux ambitionnent de continuer cette belle collaboration .
Vous pouvez écouter l’émission de France Culture et regarder sur leur site la longue vidéo d’entretiens avec ces deux personnalités .

Nous quittons à regret cette parenthèse de beauté, de nostalgie et de souvenirs, ceux de Marguerite Duras, de Flore et les nôtres .

hop , un bus , le 86 et en route pour le bon marché

ah Madamepoussonslesportes , le confinement ne vous réussit pas, vous confondez grand magasins et galeries !!!!

on glousse, on glousse ! Vous ne connaissez pas la merveilleuse collection d’art contemporain du Bon Marché , exposée de façon permanente et dispersée aux étages, en surplomb ? Pas vu Adami, Marc Grandeschamps, Alberola etc ?

on pouffe, on pouffe ! Ah ! Je vois votre sourire , ah ça y est ,ouf, la carte blanche , accordée à un artiste qui investit vitrines , escalators d Andrée Putman, et rez de chaussée , avec pour contrainte d’utiliser la couleur blanche ! Le sourire s’élargit , oui , bien sûr , Ai Weiwei, Leandro Erlich, Joanna Vasconcelos, Chiharu Shiota, Oki Sato !
On trépigne d’impatience , ah Madamelesgaleries c’est qui cette fois ?
Et bien je suis très émue , je connais cette artiste depuis longtemps et c’est elle qui est à l’origine de mon blog, pour sa carte blanche au musée Guimet intitulée Holy en 2017 . Moment d’émotion et du coup de grande solitude, non non, je ne vais pas raconter ma vie .
4– Il s’agit encore d’une femme , la troisième de notre parcours :

Prune Nourry , qui présente l’amazone érogène , jusqu’au 21 février .

Le thème des flèches exposées de façon géométrique dans les vitrines , rue de Sèvres, nous accueille .

L’amazone de la mythologie qui se fait couper le sein pour mieux tirer avec son arc sera représentée ici très simplement par 3 éléments , seins, arcs, flèches . Cela vous rappelle la magnifique exposition chez Templon catharsis en automne 2019 , oui bien sûr vous avez lu ce que j’en disais sur mon blog , et vous vous y étiez précipité ! Son cancer du sein, et les mille façons de le sublimer . Son film Serenpidity dans la foulée .
Ici dans ses interviews elle élargit le propos et dit que ces flèches décochées vers la même cible évoquent aussi la procréation , les spermatozoïdes en route pour être les plus rapides . Elles évoquent aussi la radiothérapie .



L’Amazone érogène apparaissait dans la dernière séquence du film sous forme de sculpture monumentale. L’œuvre , selon la tradition des mizuko kuyo était recouverte de milliers de bâtons d’encens , et à Manhattan , au cours d’une performance publique , l’encens a été allumé et est ainsi parti en fumée comme symbole de guérison .

Ici 888 flèches en bois blanc et plumes se dirigent vers un sein large de 4 mètres. De l’autre côté de la Escalator un arc bandé vise une deuxième cible .

Ce matin, je vois ceci sur l’Instagram de Mathieu Chedid, toujours prêt pour soutenir des causes justes , ici la lutte contre le cancer du sein, le courage des femmes et l’art contemporain

N’est -ce pas merveilleux cette collaboration d’une plasticienne, d’un auteur et d’un compositeur et chanteur ?

5 – et voici notre dernière étape , à la fondation Brownstone , 26 rue Saint Gilles et qui a présenté jusqu’à hier virus , d’un artiste qui m’est très cher, au même titre que Catherine Meurisse , Flore et Prune Nourry :

Antoine d’Agata .
On ne voit ici qu’un millier de photos sur les 13000 prises en 2020 à partir du premier confinement . Il s’agit d’un mur de photos, petites et encadrées , disposées selon le rythme et la géométrie voulues par l’artiste , quelques photos grand format sont montrées dans une pièce adjacente , ainsi que l’épais livre du confinement .
Je vous que vous pensez à son expo au Bal , mais ici , voyez, c’est bien différent .


Antoine d’Agata a voulu sortir, voir ceux qui étaient là , dans les rues vides , des sans abris, des migrants, des gens pressés . Il voulait les voir au plus près , de l’intérieur, c’est pourquoi il a utilisé sa caméra thermique , qui montre les corps selon la chaleur qu’ils recèlent .
Il a ainsi saisi ce Sdf qu’il surnomme «  le gisant »

et plein de petites scènes

puis il a voulu voir la réalité du virus, dans les hôpitaux , être comme à son habitude à l’intérieur d’une situation en marge .Il a ainsi été dans 9 hôpitaux où il a vécu nuit et jour , accepté , dans des Ephad , en décidant de ne pas se laisser absorber par le seul aspect médical mais plutôt par l’énergie et l’empathie dans les rapports soignants – soignés.

De cette expérience est né un court métrage la vie nue ainsi qu’une vidéo en ligne sur le site de l’opéra de Paris .
les couleurs sont le rouge, l’ocre et le bleu foncé transformé en noir .

51 – fin 2020, ouf !allez on passe vite en 2021 .

Allez, allez, ouste 2020! Non non, je ne suis pas injuste , je sais faire , tout comme vous, un bilan, et cette fin d’année , sans musées, cinémas, théâtre est quand même morose, n’est – ce pas? Mais

mais les galeries étaient ouvertes alors , frénésie !!!! Photos, peintures, sculptures, nouveautés, découvertes, rétrospectives, que de portes à pousser !

1 – En cette fin d’année , je salue la remarquable galerie Pierre -Yves Caër , 7 rue Notre dame de Nazareth , oui oui , je sais vous regardez régulièrement son site ,donc vous savez que la renversante expo de Akira Kugamachi est terminée , ce travail traditionnel sur papier froissé marouflé , empreint de poudre de nacre , et peu à peu recouvert de lazurite , strate après strate pour former les gris et les noirs de ses paysages de montagne dont on voit bien que ce ne sont ni des photos , ni des dessins à l’encre . Je vous en parle pour rendre hommage à la technique et à la spiritualité de ce grand maître.
Silence, contemplation, méditation .



2 -On reste dans le 3 eme, et , of course, on file chez Templon ,28 du Grenier Saint Lazare . Oui oui, vous connaissez par cœur son site. Mais voir en vrai les 16 photos panoramiques de la série an eclipse of moths de Gregory Crewdson , à laquelle il a consacré deux ans de travail, , c’est , et vous opinez, une magnifique expérience . Ce ne sont, cette fois – ci, que des scènes d’extérieur, dans une petite ville de la Nouvelle Angleterre .on y entrevoit la précarité, la fragilité ,l’échec, le désir de rédemption . Le maître incontesté de la photographie mise en scène a recherché les sites, conçu le storyboard, les éclairages, recruté des équipes, des acteurs . Il nous présente ainsi jardins à l’abandon, des malades, des feux de signalisations qui dégringolent ,desc gens désœuvrés qui sont bien les papillons de nuit du titre , qui s’aglutinent et perdent leurs repères .

Vous avez encore jusqu’au 21 janvier .

3 – allez , vite de la peinture, de la sculpture , à deux pas chez Templon, 30 rue Beaubourg , retrouvons là aussi un grand nom Jim Dine ! il dévoile ici trois ans de travail tres coloré , dans a day longer . Ces toiles de peinture épaisse sont mêlées d’outils, de petites têtes en bois . ( pareil jusqu’au 21 janvier )

4 Pas possible ? Un autre de nos photographes favoris ( photos mises en scène ) expose , chez Rabouan – Moussion, 11 rue Pastourelle , jusqu’au 31 janvier .

ah , du noir et blanc ? Une sorte de rétrospective , bon .

Pourquoi pas ? Rien à voir avec ce que l’on aime passionnément , ces scènes d’intérieur si sophistiquées , en couleurs , mystérieuses , comme des extraits de films à deviner .

5 En fait c’est un peu le mois de la photo, regardez le site de Photodays , et les parcours dans tout Paris

6-Courez voir d’autres photos chez Clémentine de la Ferroniere, 51 rue saint Louis en l’île , on adore tous cet hôtel particulier ! Immergeons- nous dans une certaine scène française , qui présente 5 photographes jusqu’au 30 janvier .

7 – et Perrotin ? Madame poussonslesportesdesgaleries !
Oh la la ! Que vous êtes pressé mon cher lecteur !

Entre le 76 rue de Turner et l’impasse saint Claude il y a 3 expositions ,jusqu’au 30 janvier !!!
Hernan Bas, creature conforts , peintures faites depuis mars ,à Miami,figuratives, aux jeunes gens soucieux, aux prises avec une réalité trop forte ou onirique .

Peter Weemeersch, assez minimaliste, géométrique, rigoureux , coloriste , qui aime , comme nous les superpositions qui ne recouvrent qu’en partie, un régal .

Et Johan Creten , le céramiste , qui se renouvelle , dans les matériaux, les thematiques, les sujets .

8- et le colombien Oscar Murillo ? Alors on n’en parle pas ?
mais si , c’est chez David Zwirner , 108 rue vieille du temple .

Décharge physique d’énergie corporelle dit – il pour parler de ces toiles joyeuses et colorées du confinement .

9- allez on retourne rue Debelleyme , chez karsten Greve, pour le cycle de photos d ´Herbert List, Italia , et oui ! , photos en noir et blanc prises à Rome, à Naples , en Sicile, entre 1933 et 1961. Paysages, peintres célèbres ou écrivains , scènes de rue, enfants , vie populaire , un peu exotique , voilà son Italie .

10- on a pu observer au sous -sol trois Rauschenberg, je vous assure , des merveilles , chez Ropac , en dessous de Bustamante, si vous aimez .
11 – Saluons aussi la galerie artsdaustralie.com , dont le galeriste ( galerie en appartement , visible sur rendez-vous , ) Stephane Jacob , a mis sa grande compétence en art aborigène , à notre service en vous offrant une fois par semaine 30 minutes de présentation de l’œuvre d’un artiste, dans son environnement , son ethnie, son paysage, sa famille , vraies leçons d’ethnographie passionnée et d’art non mineur, dont les arts figurent dans de grands musées en Australie mais également au musée des Confluences .

11 – Pourquoi vous ne parlez pas Des Douches , 5 rue Legouvé ?
si, si , j’y arrive ! Il y a tant à voir et à dire !
Un bel hommage y est rendu à la grande photographe suisse , née en 1924 , qui vient de recevoir le prix 2020 women in motion pour l’ensemble de sa carrière : la grande sabine Weiss ! On connaît et on aime tous ses photos: les jeux d’enfants, les scènes de rue, les milieux populaires . (Jusqu’au 20 février ):

une petite salle est consacrés aux discrets autoportraits de Viviane Maier .
Que de photos, anciennes et contemporaines !
J’ai omis plein de galeries , mais je veux terminer par une nouvelle venue dans ces chroniques : la galerie Miranda , 21 rue du Château d’Eau , Avec une galeriste aussi cultivée, affable, passionnée que celle de la merveilleuse galerie Binôme , ou de Pierre Yves Caër .

l’artiste ici est John Chiara. Vous avez jusqu’au 2 février pour vous y rendre et apprécier la poussière des anges , du nom d’un quartier de Budapest Angyaföld, où l’artiste était en résidence en 2019 , il a créé d’immenses photos en négatif aux couleurs inversées .

et voilà on arrive à la fin de cet épisode et de cette année . Je vous souhaite , hum, quoi ? Le meilleur !
je ne peux m’empêcher de penser à

donc je vous souhaite énergie, créativité, curiosité, decouvertes, visites, conversations, polémiques, colères, emballements , bref la vie , quoi !
vous pouvez me répondre, me faire part de vos coups de cœur , de vos réactions , me faire connaître à vos amis !
simonebernaert@gmail.com


50 , c’est pas mal , non ?

Ce beau chiffre rond , comme si tout allait bien , un beau petit couple, ce 5 et ce zéro , oui . Ce confinement a été plus dur à vivre que le premier, sans grande clarté au bout, avec de la mélancolie , voire plus . Bon, on se reprend, le 28 novembre beaucoup de nos chères galeries ont commencé à rouvrir , certaines également le dimanche, d’autres le mardi. Comme beaucoup de structures culturelles, elles ne nous ont pas oubliés pendant cette période, entretiens, videos, photos nous ont été envoyés . Les musées, la comédie française, le théâtre de la ville, l’opéra comique, la Philharmonie nous ont aidés à vivre, en nous présentant des spectacles sans publics créés à notre intention. Arte ( replay ) nous a permis de voir un documentaire passionnant , artistique, historique, sociologique, geo- politique: le chapeau de Vermeer . Zoom et Skype , Instagram sont nos amis ! Hum…Plein d’artistes nous ont généreusement offert leurs compétences, comme vous j’ai donné et reçu plein de cours gratuits.

Tout m’a fait revivre le 13 novembre 2015 , bon ça a touché mon quartier, mais dans ma peine j’ai beaucoup apprécié

une belle expo , de textes et photos, gratuite, en plein air , qui explore de façon sensible et poétique ce grave sujet .

Elle est accrochée sur les grilles du square en face du Bataclan.
Chaque photographe place à gauche une photo faite ce jour là, puis un texte où il raconte où il était quand il a appris les événements, un autre pour commenter la photo placée à droite, prise depuis, et il explique le lien qu’il crée entre les deux .

Il faut prendre le temps de tout lire et de tout regarder, c’est très beau, et varié . Comme vous aurez moins l’œil sur la montre au moment de vos déplacements, ça ira , non ?



Ici vous n’avez pas trop la possibilité de lire les textes, c’est juste un avant- goût

Avant ce reconfinement, des lieux exceptionnels ont été ouverts pour les happy few inscrits longtemps à l’avance, lors des journées de l’architecture le 17 octobre , comme la Villa Lurçat, ou bien le nouveau pavillon Bourguiba de la cité internationale. Cette période a peut- être redéfini l’intime et la générosité

.

Ainsi mon esprit repart vers cette fin d’octobre, où l’on courait avec une certaine frénésie à Orsay , absorber les ondes de Spilliaert et D’Aubrey Beardsley, à Cernuschi, en voyage sur la route du Kisokaidō, ,et oui on allait où on voulait ! On commençait à vivre son présent avec nostalgie .on a adoré l’exposition Alain Fleisher au 104, et pour une fois entièrement apprécié le salon Asia Now.

Dans cette période d’avant le deuxième confinement , j’ai , bien sûr ,visité des galeries , mais tout s’est bloqué en moi et je n’avais même pas envie d’en parler!

Pourtant il y a eu chez Kammel Mennour , 47 rue saint Andre des arts , ces fleurs inattendues de Mohamed BOUROUISSA

Brutal family roots

Les graines des plantes migrent, comme les humains et s’acclimatent en de nouveaux lieux , loin des leurs .L’artiste , toujours intéressé par ce thème, est allé à Blida où Franz Fanon a créé des jardins pour aider les patients de l’hôpital psychiatrique à se perdre en mains. Pour la Biennale de Liverpool,en 2018, qui lui a commandé l’œuvre resilience gardens, il a incorporé des plantes algériennes ayant des propriétés de guérison. Avec brutal family roots , présenté en 2020 à la biennale de Sydney, il a continué son exploration de la thérapie par les plantes, et particulièrement celle des acacias locaux, dont le Garal , considéré l’arbre de l’esprit de l’homme , connu chez nous comme mimosa et qui a beaucoup voyagé .La musique accompagnant l’exposition , travaillée par différents musiciens transformé en sons l’énergie du Garal .Ici, des aquarelles complètent un herbier trouvé à la bibliothèque d’Alger .
Quel étonnement, n’est – ce pas ? On est loin des mises en scène des photos de banlieues et de la superbe retrospective d’Arles , en 2019, si loin déjà .

Ne boudons pas notre plaisir , à la galerie Claude Bernard , on a beaucoup aimé les dessins de Sam Szafran, récemment décédé .

Astrid de la Forest , chez documents 15, rue de l’échaudé , nous a pleinement convaincu

Nous aimons toujours l’ambiance obscure et mystérieuse de Da -end , qui s’accorde bien aux œuvres de Markus Åkesson

Et nous finissons la boucle dans ces galeries du 6 eme , avec la galerie Kamel Mennour , 3 rue du Pont de Lodi. Fiac in the galleries ( et oui, on s’en souviendra) l’expo collective

Anise Kapoor nous a littéralement renversées ! Il fallait bien ça pour nous remettre enfin la tête à l’endroit .
A très bientôt, pour parler des expos qui ont lieu en ce moment , qui sont très belles et nous démontrent que , ponctuellement ceci n’est pas vrai !


49 – galeries du 3 eme

1 – Galerie Templon

32 rue du grenier saint -Lazare

ED & NANCY KIENHOLZ Jusqu’au 31 octobre

Exposition historique de ces pionniers de l’installation art d’œuvres créées en duo entre 1978 et 1994 ,date de la mort d’Ed, Nancy , elle, a disparu en 2019.

Ces installations grandeur nature , très bien mises en valeur dans les deux étages de la galerie, mêlent sculptures d’etres humains et objets manufacturés .

C’est étrange, c’est un choc, on a un peu envie de se détourner, et puis on regarde, on voit les détails, on s’approche, on recule pour trouver la bonne distance, on interprète, on comprend quelques dénonciations très violemment exprimées, la marchandisation des corps, les violences contre les enfants, on essaye de deviner le reste, l’interprétation reste ouverte.Malgré une certaine répulsion, on est fasciné, c’est aussi le rôle de l’art, non ?

2 –galerie Templon,30 rue Beaubourg

PIERRE ET GILLES

errances immobiles

Madame poussonslesportesdesgaleries, pas ça ! Vous qui détestez le réalisme, vous nous avez emmenés voir les installations précédentes ! Ah oui ? Ça n’est pas que réaliste ? Ok ok ! Mais vous qui détestez le kitsch !
J’ai effectivement un goût très appuyé pour la finesse, l’allusion, le non fini, les estampes japonaises, mais pas que !!!

Il faut oser être curieux.
On croit tout connaître, Pierre le photographe, Gilles le peintre, les célébrités représentées, les cadres qui complètent l’image, les couleurs flashy , et puis on passe devant le portail de la galerie, code, allée, au bout : les portraits .

Les deux portraits de la grande entrée nous saisissent! On se serait trompé d’expo?
Un portrait d’homme , sobre , dans les bruns, nous accueille, il est frontal , triste et profond . Ralph.
mais en fait il s’agit de Ralph Souffrant ! Un petit jeu de mots et d’images ? Ah l’ironie n’est pas loin?


Sur la gauche deux hommes, dans un environnement pas du tout bling bling,un jardin, une vieille poussette, des paquets à transporter, chien, barbe, cigarette, casquette, gilet jaune ! Cadre classique et sombre. On imagine, des voleurs ? des ferrailleurs ? des jardiniers de banlieue ?

Le titre nous en dira plus : «  Bonjour Pierre et Gilles » hum , dans la lignée de Courbet, « Bonjour Monsieur Courbet » ,un hommage à soi- même et aux grands maîtres précédents, un peu ironique , mais pas tant que ça. En fait ils reprennent souvent les thèmes classiques de l’iconographie religieuse, comme on le voit dans la Madonne au Coronavirus .

Oui il y a des célébrités , mais on ne le connaît pas toutes, ouf , et peu importe . Deux thèmes apparaissent clairement : le quotidien: comme indiqué dans l’auto- portrait, un vendeur à la sauvette, un bizut , et les fonds aquatiques, à partir de déchets ramassés sur les plages du Havre.
Le fond est sérieux, et la forme est toujours flashy, surchargée , inventive et personnelle .

Décidée à me rendre à la Fondation Cartier Bresson ,voir les photos de Gregory Alpernet Paolo Lorrain , (soleil cou coupé et Londres 1959 )je flâne en zigzagant dans le 3 eme , sans réel itinéraire .

3 – Galerie Orbis Pictus, 7 rue Thorigny , jusqu’au 31 octobre
MasKarades
KIMIKO YOSHIDA & ERNEST DÜKÜ

une photographe japonaise et un plasticien ivoirien qui utilisent le masque à leur façon, , sur photo ou sur papier froissé dans un esprit textile et dont les univers se marient très bien, de façon très esthétique.

4 – Galerie RABOUAN MOUSSION , 11 rue Pastourelle , jusqu’au 31 octobre

MEHDI-GEORGES LAHLOU From the balcony , installations, sculptures ,œuvres murales .L’installation dans la première salle donne son nom à l’exposition .Elle évoque les 72 houris, les vierges promises aux combattants d’Allah arrivés au Paradis . Ici se mélangent les foulards que choisiraient 72 femmes du Maghreb si elles devenaient houris, 15 ayant refusé, sont ainsi exposés des foulards blancs comportant un mot ou une pensée donnée par ces personnes . Ce qui est mis en scène c’est ce dialogue entre ces deux types de femmes .


Toute l’exposition interroge habilement la religion , les stéréotypes et les fantasmes .

j´essaye de désacraliser le sacré par le sacré lui-même , explicite l’artiste , enfant d’une mère espagnole catholique venue vivre en France ,et d’un père marocain musulman avec qui il a vécu à Casablanca de 8 à 14 ans .

5-

Les photos montrent bien la démarche, la finesse de la réalisation, l’inventivité dans le mariage des matières, la délicatesse de ces œuvres

6 – galerie PAPILLON

Le bleaching est une altération du pigment des coraux que dénonce l’artiste. Il est créé par un stress thermique .Une fois le photographie grattée, ils ne sont plus que des formes qui semblent flotter hors de leur milieu naturel .
Ces images sont de cette année , l’artiste n’a pu se rendre à Tahiti et a travaillé avec des photos prises dans des aquariums ou libres de droit sur internet, elle a plaqué des sacs plastiques peints alors directement sur les photos,et pour les images en noir et blanc elle a creusé les surfaces, avant de les peindre à la peinture Flashe.



7- Galerie OBADIA , 3 rue du cloître Saint-Merri, jusqu’au 31 octobre .

LUC DELAHAYE

le village

Ces photos ont été prises au Sénégal, elles représentent des actions quotidiennes, mises en scène ,dans 3 grands formats en couleurs et des petits formats en noir et blanc .


A bientôt ! Plein de choses à voir ce week-end! Les galeristes au carreau du temple, Asia Now avenue Hoche, les galeries qui se réinventent pendant l’absence de la Fiac .

48- juste 3 galeries

Perrotin, Karsten Greve, Taddeus Ropac

photos, film,céramiques, peintures, sculptures, œuvres sur papier .

-Quoi ? On ne va pas nous parler de la gravure à Saint Sulpice ?
-Et non , vous m’en voyez désolée, je n’ai pas pu m’y rendre

-C’est quoi cette politique de ne parler que des très grandes galeries internationales ?
– On se calme , deux motifs : les très grands artistes présentés ( gratuitement , je le redis , contrairement aux expos temporaires des musées ) et la date de clôture de ces expos , toute proche, ce qui explique pourquoi je vous accable d’un deuxième blog de rentrée .

allez, on y va !
Galerie Perrotin, impasse saint Claude à droite pour commencer, vous traversez ensuite l’impasse pour monter dans les locaux de la rue de Turenne attention jusqu’au 10 octobre !
JR , TEHACHAPI

Encore ! Mais on le connaît bien, ce quadra au petit chapeau et lunettes noires qui fait d’immenses collages en Noir et Blanc, partout dans le monde dans l’espace public ! Palestine, favela, la pyramide du Louvre, les soignants sur l’opéra Bastille , on connaît !
Et bien, c’est ici déc la sidération que l’on éprouve .
-hum , d’abord , c’est quoi TEHACHAPI ?
Une prison de sécurité maximale en Californie, au nord de Los Angeles, pour des condamnés à plus de dix ans, voire à la perpétuité même pour des crimes commis quand ils étaient mineurs .
-Et? – JR s’y est rendu en novembre 2019, discuter de son projet avec les prisonniers, demander des volontaires, les faire parler librement en les enregistrant , les photographier séparément , ainsi que des gardiens volontaires , et faire travailler tout le monde avec son équipe , pour coller 338 bandes de papier au sol , dehors, et ensuite photographier cette œuvre à l’aide d’un drone, puis l’installation éphémère disparaîtra en quelques jours sous les pas des prisonniers .

De nombreuses photos et un film ont été faits , visibles dans l’expo.
si vous consultez l’Instagram de la galerie, vous voyez les phases.

Et le film est saisissant avec tous ces témoignages.
Cinq mois plus tard , en février 2020 , JR et son équipe reviennent , l’idée c’est de recouvrir le mur de la prison d’une image des montagnes derrière que les prisonniers ne peuvent pas apercevoir .

On a observé depuis une chute de la violence , depuis cette participation collective et volontaire, et certains prisonniers ont même été transférés dans des prisons de moindre sécurité. Le regard méprisant des gardiens a changé.

3 salles sont consacrées à l’artiste japonais IZUMI KATO,qui nous présente ses créatures humanoïdes, colorées, souvent en plusieurs parties, au pastel, à l’acrylique,à l’huile , en bois, textile, pierre , sortes de cadavres exquis.

On traverse la rue de Turenne, et nous voilà rue Debelleyme, dans la première Galerie Karsten Greve . De Lucio Fontana , on connaissait particulièrement il concetto spaziale exprimé dans ses toiles . Ici il s’agit de céramiques Ceramics.
Je n’ai choisi ici que les plus dépouillées .

Pour comprendre mieux , je vous laisse lire un extrait du dossier de presse :

On continue , pour entrer dans la belle cour du Marais suivante,et dans la grande galerie de Karsten Greve , voir avec ravissement les œuvres de Louis Soutter, exposées jusqu’au 12 octobre .
Un présage

Il s’agit de dessins et peintures des dernières années de la vie , (de 1937 à 1942) , de cet artiste suisse, violoniste et peintre, placé en 1923, à l’âge de 52 ans , pour des revers de fortune , dans un foyer pour indigents, c’est là qu’il commence ses peintures aux doigts en 1937 .

Cette œuvre, complexe et poétique, cultivée et spontanée, qui traduit bien les angoisses de cette période historique , n’est en rien de l’art brut.( lire à ce propos l’article de Philippe Dagen paru dans Le Monde du 27 juin 2012 , voir un extrait plus bas )

il a été soutenu par Jean Giono et les frères Vallotton , et bien sûr par son cousin Le Corbusier, et a été sauvé de l’oubli grâce à Dubuffet .

Quelques entrées plus loin, au 7 de la rue Debelleyme, la galerie Taddeus Ropac, et ses quatre étages.
Les sculptures de Tony Cragg nous y attendent jusqu’au 17 octobre. Il s’agit d’Inhabitants ,créées de 2018 à 2020, en bois,bronze ou acier.

Ce sont des formes composées de strates, biomorphiques, évoquant Boccioni et ses recherches sur la vitesse et la décomposition du mouvement , et Brancusi par leur verticalité .

Les salles plus intimes du haut exposent des œuvres en noir et blanc, sur papier du scénographe, metteur en scène Robert Wilson.

Der Messias .

Ces dessins ont été créés pendant les répétitions du Messie de Handel, sans en être l’illustration .

On est heureux et fatigués, par bonheur à côté il y a le luxueux et raffiné salon de thé japonais , mais comme je ne fais pas de placement de marques j’en tairai le nom , bonne promenade !

47- Bonne rentrée 2020, même si elle est bien différente de celles des autres années

Nous avons pu pendant nos vacances en France visiter, à Paris et ailleurs, plein de belles expositions d’art contemporain, telle celle consacrée au design à la Villa Noailles d’Hyères, souvent en partie en plein air ,ou comme chaque année le voyage à Nantes ,
ici Stephane Thidet le rideau d’eau devant le théâtre Graslin

Ou crée plus récemment un été au Havre

Ainsi, par exemple , que le festival des jardins, à Chaumont sur Loire ,

A Paris , 150 galeristes ont su organiser l’ouverture concertée de leurs galeries ( Marais, Belleville, Saint Germain des Prés) un dimanche par mois , pour encourager familles et hésitants à se promener dans le parcours prévu dans le cadre de «  un dimanche à la galerie 2020 », masques, gel, gestes barrières, flux régulé .

La galerie Perrotin a généreusement invité 26 plus petites galeries parisiennes à présenter, par roulement , une sélection de leurs artistes,du 23 mai au 14 août .

Le salon du livre rare a exposé de magnifiques gravures, estampes, toiles, affiches de cinéma. La Fiac et le Salon de la photo renoncent à leur édition cette année.

Alors, cette rentrée ? D’abord toutes les belles expos temporaires des musées ! On est gâtés si on aime le dessin, avec la collection Prat au Petit Palais et le dessin qui sort de ses réserves au MAD,

et on a eu la chance que le très contemporain et inventif salon DDessin, rue Richelieu ait présenté ses merveilles .

En face au Drawing lab, du Drawing hôtel , quelle chance de revoir Lucy+Jorge Orta, artistes complets engagés dans leur pratique . A ce sujet lire leur entretien dans la super revue point contemporain .

Perrotin a ouvert courageusement une troisième galerie à Paris, en juin 2020, 2 bis avenue Matignon, dans un style grand salon cosy, où sont présentes des artistes chouchous,Othoniel, Laurent Grasso, ainsi que 2 tableaux de Barthi Kher, qui joue ici avec des collages de bindi en forme de roues crantées et de spermatozoïdes, très réussis par leur utilisation de la lumière, de la composition et des couleurs, et vous me connaissez, d’habitude j’ai horreur des collages actuels.

Invitez-vous dans ce salon intimiste !
En fait, tout le contraire de ce qui se passe à la Gaîté Lyrique , oùl’on trouve un collectif, du noir et blanc, un parcours qui nous met en mouvement, des films, des vidéos, beaucoup de lumière . Je parle ici de faire corps ensemble , d’Adien M et Claire B, et de leurs nombreux collaborateurs, qui nous proposent une expérience immersive, accompagnée d’une musique enveloppante, et nous invitent à regarder, bouger, inventer postures et mouvements pour transformer notre environnement visuel , en jouant avec l’ombre et la lumière. Plaisir assuré, public jeune qui adore, réservation obligatoire .

On a fait le parcours du Génie en liberté , on est retourné à Éléphant Paname,on a raté Jeune Création à Pantin et Romainville , on se masque, on met du gel , et hop , on visite.

La prochaine fois, je parlerai des galeries du 3 eme que je vais voir demain. Je vous encourage , vous qui aimez la gravure contemporaine , à vous déplacer place Saint Sulpice les 5 et 6 octobre, et à aller voir la Fondation Taylor.

Bonne rentrée , belles visites, belles découvertes et amis artistes et galeristes , continuez à nous enchanter .

An 01 article 3 (46 )

 

Pas de festival de la photo à Arles cet été, alors, avant de partir un peu,  un petit tour de galeries spécialisées, proches les unes des autres .

1 la Galerie du magazine polka, 12 rue saint Gilles ( cour de Venise ) , expo collective de 14 photographes sur le thème indiqué.On se promène à Tokyo, à New York, à Los Angeles, à Paris, en Italie.

foule sentimentale 

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Suivront en juillet et Août  les jours d’après.

2 On marche jusqu’à la galerie Binôme, 19 rue Charlemagne.

Au bout du plongeoir, le grand bain, réunit 3 artistes sur le thème de l’eau, traité par des médiums très variés , expérimentaux et réussis. ( jusqu’au 1 Août  )

Laurence Aëgerter, dans sa série longo Mai, a reconverti des images prises sur internet en tapisseries jacquard, ce sont des corps en contre – plongée, des baignades en suspens,,des coraux que nous découvrons avec ravissement.

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Anaïs Boudot  a tiré des photogrammes sur des plaques de verre dans le reste des vagues , en retravaillant les images par des bains de chimie et des projections de peinture argentée

 

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 .et Douglas Mandry , par des procédés lithos ,dans les Monuments, a transféré des photos du siècle dernier.

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3 – traversons un bras de la Seine pour nous rendre 51 rue Saint Louis en l’île , au fond d’une cour d’un bel immeuble particulier

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Chez Clémentine de la Feronnière, qui collabore avec la maison du Danemark, pour

couleurs du Nord qui nous présente le travail de trois photographes danoises, aux styles entièrement différents.

Astrid Kruse Jensen, Rosalina Kruse Serup, Myne Søe  – Pedersen

 

travail graphique, pop, monochrome bleu, séries .

9E519604-D577-499D-86AD-AEDC9FD4EEDC4 on se promène à Saint Germain, lors des journées portes ouvertes,dans le cadre de l’opération  visitons nos galeries entre art tribal, œuvres de Charlotte Perriand, table d’Arman .Les galeristes ouvrent leurs tiroirs , répondent à nos questions, et font part de leurs recherches dans leur domaine.

Vous savourez toujours avec délice ces promenades rue Visconti, rue de Seine…

 

5 Je voudrais qu’on reparle de la Fondation Villa Datris, rue Montecristo, trop peu connue, qui présente ses collections de sculptures contemporaines, sous forme d’expositions thématiques de grande qualité. L’entrée , je le rappelle , est gratuite. Actuellement , jusqu’au 12 juillet, nous voyons une partie de l’exposition qui a fait venir 50000 visiteurs  la Maison mère à l’Isle sur la Sorgue :

Bêtes de scène. Les animaux dans la sculpture contemporaine 

 

 

Et bien sûr , les musées se déconfiné très petit à petit, Cernuschi, Nissim de Camondo

 

et de superbes expos temporaires nous attendent.
allez, laissez-vous tenter, elles sont très belles !

Dans le plus grand désordre, Marmottan, Petit Palais, Jacquemard André, Beaubourg, MAD !

bon été , plein de découvertes et de productions personnelles !

An 01, article 2 ( 45)

Tableaux figuratifs en tissu, traces de pinceaux, huile bien épaisse , installations travaux à l’encre, sculptures , peintures à l’huile, photos, vidéos, textiles.

Templon ( Beaubourg ) Marian Goodman, Rabouan Moussion, Lafayette anticipations, ETC, Perrotin, Fondation Cartier Bresson , Templon ( Grenier saint Lazare )

 

 

Le déconfinement est bien étendu, mais je continue à arpenter le Marais, entre autres espaces parisiens, alors que les squares , parcs ,et bois semblent vouloir l’emporter!

1 – La galerie Templon ,30 rue Beaubourg, nous accueille, portes grandes ouvertes, pour une découverte des œuvres de la série soldier of love de la grande artiste figurative Malawi vivant en Afrique du Sud : Billie Zangewa, spécialiste des œuvres en soie, tissus brillants et colorés. Son œuvre autobiographique n’évoque pas seulement les aspects de la vie d’une femme, d’une mère, mais toute une réflexion sur l’identité, les stéréotypes de genre, le racisme.Elle se définit comme un soldat de l’amour, seule chose, selon elle, pour laquelle on doit se battre.
Les « tableaux »  semblent de loin être des peintures déchirées, mais non ce sont des fragments de vie de textiles nuancés et qui sont arrachés à leur présent.

 

Je vous invite à regarder son entretien en vidéo sur le site de la galerie ( wiewing ) , et à guetter la réouverture du MAM qui , alors que cette expo va durer, je crois, jusqu’au 6 juin, présentera plus tard une sélection d’ouvrages d’une douzaine d’artistes, dont Billie Zangewa, dans le cadre de The power of my hands.

 

2 – A quelques pas de là , 79 rue du Temple, chez Marianne Goldman, allons voir aussi des couleurs présentées de façon très organisée.04DD98F4-B3C3-4265-BE9D-74835E572A07

Et oui le grand peintre suisse qui vit à Paris, celui qui a défini sa méthode en 1966, présentée alors dans ses œuvres exposées au 18 eme  Salon de la jeune peinture au MAM, celui rendu célèbre par ses empreintes monochromes de brosses n 50 , répétées à intervalles réguliers de 30 cm! Célèbre par sa grande économie de moyens ,sa grande variété de couleurs, son vrai geste pictural minimaliste, et jamais délégué !

Nous avons aussi  le plaisir de découvrir ici de la peinture recouvrant des parties de photos d’expositions précédentes, belle mise en abîme!

idem, regardez la vidéo sur le site de la galerie et , comme d’hab, traversez la rue pour accéder à la librairie de Marian Goldman.

3–  on file rue Pastourelle, ce n’est pas loin, chez

069FD9E6-7BA9-4482-950C-1588F29CDD2EMoi qui aime moyennement l’huile épaisse , surprise, je me laisse volontiers happer !
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4 – Marchons un petit peu jusqu’à la rue du Plâtre, chez Lafayette Anticipations , fondation dont nous aimons profondément la démarche .Cette fois -ci , c’est une jeune artiste américaine qui est présentée , gratuitement, sur les 3 étages de ce merveilleux bâtiment ( mais oui , oui, on en a déjà parlé, restauré par Rem Koolhaas, ) et où des médiateurs à chaque niveau ne souhaitent que nous donner des explications sur le travail subtil de 46B5E922-846E-41C7-B37F-94DAB08BA7C9au 13 juillet.
Ses  sculptures étranges et belles évoquent le thème de l’œuf et de la naissance

Les autres salles hébergent des vidéos

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J’ai particulièrement apprécié , pour l’originalité du sujet ( oui oui lisez tout ! ) et de son traitement DF9FD26C-48C3-431F-990F-BC204E32A03991FA6143-93B8-49A5-8161-6269F66AF3C65C791B6F-ED17-495A-ACD2-0380A9D60714et là on descend un autre escalier que celui qu’on a monté, et on est dans la rue !
On regarde sur son téléphone, vite instagram et miracle !!! 3B77F5E4-00B2-42ED-80D5-6A09EAFE5113et oui Isabelle Huppert a eu la gentillesse de se rendre chez David Zwirner  , et a accepté de poser simplement à côté de sa très belle photo, vue la semaine dernière !Trop bien, on rentre à la maison.

5 On ressort la semaine d’après, on veut voir à tout prix la jeune galerie( 2019) ETC

28 rue saint Claude La trace du vent nous présente en toute simplicité de belles œuvres deMartin Barré, Degottex, et de Charles Pollock, le frère aîné de Jackson, tout en intériorité et poésie.
ici une de ses encres

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Nous filons juste à coté  76 rue de Turenne, à la galerie Perrotin où trois expositions nous attendent. Au- rez-de-chaussée:

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Avec Nature loves to hide

13 œuvres, avec objets, néons aux belles et subtiles formes, animaux naturalisés, du laiton, des plumes, de la poudre de marbre posée au sol, un enchantement, très bien présenté, aéré, joyeux et sobre, qui vous emporte , sans que vous vouliez passer par la phase intellectuelle du déchiffrement.

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On est un peu dans l’univers du conte

L’étage nous accueille avec des huiles de

4CC13858-9BA4-4DAB-96CA-B1311B92DEF9Toiles à partir de photos, scènes de parkings, routes , garages, stations services , généralement en petit format, sans humain, où la voiture est reine.

Là évoquez devant vos amis toute la photographie, ( oui oui Ed Ruscha , C.Burden, disent – ils agacés ) toute la peinture, la littérature qu’évoquent ces toiles  … ça va être long !

Moi j’adore aller sur les sites des galeries, écumant les dossiers de presse, et trouver des éléments ne figurant pas dans l’expo , en plus je suis toujours très bien dans les ateliers d’artistes !

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Vos amis vous traînent dans les escaliers pour descendre 10 impasse saint Claude, vous aimez bien cet accès direct, et vous aimez beaucoup la démarche du moment :  donner à voir des œuvres présentées par d’autres galeries plus petites , par roulement, dans le bonheur de la réouverture des galeries et un bel hommage solidaire et chaleureux à ses collègues . 9C819C22-4C12-4811-92E1-540C229F9772Ce sont les artistes présentés en ce moment et voici le planning:

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c’est donc éclectique et intéressant

7 – Nous aimons trop la photo pour pouvoir nous en passer, on court aussitôt à la fondation Cartier Bresson,79 rue des archives, oui c’est payant , mais on est alléché par les Nocturnes de Marie Bovo ! ( jusqu’au 23 Août )
5 très belles séries, dont  les balcons d’Alger vus de l’intérieur des appartements, ses fameuses cours intérieures, Marseille, En Suisse le Palais du roi, deux vidéos incroyables, la Voie lactée qui suit le lait ayant débordé de sa casseroles dévalant les pentes de Marseille, la nuit et Inside Outside,  voyage nocturne en car, où prêches et chants religieux occupent l’espace et le temps .Nous ne savons plus où nous sommes.

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La petite salle est consacrée à des portraits, en noir et blanc,connus .

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8 – Nous finissons en beauté , chez Daniel Templon,  mais rue du grenier saint lazare. Jusqu’au 25 juillet nous pouvons retrouver autant de fois que ça nous chante

Inner Universe

les fils tissés, les sculptures, les boîtes, les installations, les tableaux de notre très chère Chiharu Shiota.

C’est par elle que ce blog avant Covid avait débuté, et c’est elle qui lui redonne son élan.

Depuis 1999 l’artiste japonaise travaille à Berlin. Nous avons admiré son œuvre à La Sucrière à Lyon  en 2012, où elle utilisait des fils noirs, souvenirs d’êtres chers enveloppant des robes créées pour l’occasion, représentant des êtres vivants.

B0E90F45-C6EA-41D1-ABE9-5ACB75720F42Puis à la Biennale de Venise, fils rouges et clés en 2015

Fils rouges que nous avons retrouvés plus tard chez Templon, et tout le monde est allé en 2018 au Bon Marché traverser ses labyrinthes blancs

F85DBE71-CECF-426B-BC28-3627C0E59428Et nous voilà  maintenant face à ses fils noirs

Sur robe ou sur châssis.

face à ses fils rouges

Box enfermant divers objets personnels , livres, vêtements.

face à ses fils blancs sur support noir

Face à ses sculptures, les sculptures de ses mains, ses fragments d’anatomie de parties de corps de sa famille, sans la tristesse au l’on l’avait ressentie après son séjour à l’hôpital pour la récidive de son cancer, ou après la perte de son père et de son fils.

face à ses dessins

Tout son univers ( sauf les 3 scénographies d’opéra ) nous est ainsi très joyeusement présenté , on en ressort ébloui et emballé .