77- janvier 23

peintures,sculptures textiles , dessins , photos , verre gravé , installations .

1 – A la galerie Claire Corcia ,323 rue saint Martin , nous avons le plaisir de retrouver l’artiste iranienne Zahra Zeinali , qui expose Au pays des merveilles jusqu’au 6 mars , en même temps que la photographe Isabelle Floch, dont les thèmes s’entremêlent avec ceux des peintures .

Zahra Zeinali nous entraîne dans son monde , celui de l’enfance , implicitement autobiographique ,dans une fête triste, malgré clown, bonnet festif , ou masques où l’on voit des poupées vêtues de blanc , souillées de beaucoup de rose violent ( sang dilué? ) qui sous-entend l’innocence malmenée par un monde à l’atmosphère sombre et cruelle, où circulent des monstres . Au blanc et au rose , s’ajoutent ponctuellement un très beau jaune et ses variantes , mais aussi des oeuvres en noir et blanc ,au fusain ou à l’acrylique ce qui est nouveau .Les formats restent très grands ( plus d’un mètre) mais apparaissent également des oeuvres en 30×30 ou 40×40 .Les compositions sont toujours très libres .L’autre nouveauté c’est une allusion à l’Iran actuel , une jeune fille se coupe une mèche de cheveux .

2- La galerie Templon nous offre deux magnifiques expositions jusqu’au 11 mars .

28 rue du grenier saint Lazare: Jeanne Vicerial , Armors , entre armures et amours nous présente de grandes sculptures verticales textiles , noires , et certaines blanches , dont deux gisantes , ( qui furent installées dans la basilique de Saint Denis , au milieu des gisants royaux ) et des ex- votos de vulves en fleurs .

Designeuse textile , formée auprès du brodeur Lesage et du styliste Hussein Chalayan , elle a travaillé en partenariat avec les Mines Paris Tech sur un procédé robotique breveté qui permet de produire des vêtements sur mesure , sans chute qui allie tissage et tricot avec un seul fil .Ici on peut voir le processus de fabrication des sculptures grâce à robot articulé , machine orchestrée par un programme informatique .

Et

30 rue Beaubourg , Abdelkader Benchamma, dont nous avons tellement admiré l’oeuvre in situ ( la moitié de la nef ) au collège des Bernardins en 2018, et divers wall-drawings , nous révèle ici Cosma , un ensemble d’installations murales , de dessins , d’encres noires , de couleurs bistre et violine ,issus de sa résidence au si beau Palazzo Butera à Palerme en collaboration avec l’institut français d’art .

cosma , cosmatesco , cosmatesque …Pour nous c’est un style de pavements romans en Italie ou de décorations d’églises , qui utilise le marbre et d’autres pierres en marqueterie , de façon géométrique et symétrique .
exemple

L’artiste s’intéresse aux couleurs employées , le blanc, le noir , le brun , l’ocre, voire le violet ,des tons minéraux qui s’infiltrent dans son dessin , à la symétrie , rendue chez lui par des diptyques ,et aux effets , en jouant avec le cadre et l’espace mural .

3- Natacha Lesueur , vous vous souvenez ? qui a eu une grande rétrospective à la Villa Medicis en 2021 , expose fumantes par tous les trous, au 37 rue Chapon, chez Claire Gastaud jusqu’au 25 février .Il s’agit de photos bien sûr , mais aussi de sculptures , de dessins , de céramiques. Sa série humeur de fées nous fait découvrir des dessins imitant des photos de femmes dont une partie s’enflamme de ce feu qui les brûle. Les mères est un hommage à Colette , Hedy Lamarr, Niki de Saint Phalle, ( littérature, cinéma, arts plastiques ) .

Colette

4- la galerie Suzanne Tarasieve ( cette immense galeriste vient de décéder) ouvre ses espaces jusqu’au 28 janvier, à Markus Lüperz.

Le titre de cette expo hommes sans femmes est tiré d’une nouvelle d’Hemingway.
Il n’est plus vraiment besoin de présenter cet artiste vous avez vu 31 oeuvres au MAM en 2012 dans la collection Werner et peut- être la grande exposition à Orléans en mars 2022.

5- Allez ,on bouge ! On part Avenue Matignon !
Of course , au début de l’avenue ,on file au Salon Perrotin Matignon, pour un group show , qui se terminera le 11 mars .
Très belle surprise , je suis gentiment accueillie et on me montre même la deuxième salle , plus intime , que je ne connaissais pas .

Là un très beau Takashi Murakami

Mais aussi des oeuvres sur papier de Hildebrandt,Vermeersch, Veilhan, Lee Bae

6- en face , au 19

c’est une véritable exposition muséale , comme certaines galeries haut de gamme en présentent quelquefois, consacrée à Max Ingrand .

Miroirs , luminaires , paravents s’offrent à nous , dans leur élégance et leur raffinement .


7- allons un peu plus loin, à la galerie Lelong , 13 rue de Teheran, qui présente à l’étage , jusqu’au 4 mars


Une suite de douze peintures, grands formats , réalisées entre 1996 et 2000 ( il est décédé en 2013 ) et pour la plupart montrées pour la première fois, révèle le geste d’un coloriste rapide qui aime quadrillages ,îlots de couleurs .

Et dans les salles au rez de chaussée

On redoute un peu de revoir pas mal des 300 oeuvres déjà admirées cet été à la Fondation Leclerc à Landerneau , mais non ! Ce grand dessinateur de 80 ans sait se renouveler .
Nous voyons ici des estampes numériques avec , sur une même feuille des photographies de ses papiers collés dans l’espace public et des dessins combinatoires , Pasolini , Rimbaud , Haïti , ou bien les immenses dessins religieux vus en 2008 à la chapelle St Charles à Avignon , pour examiner le devenir des oeuvres in situ et les recherches en amont .

Et là nous changeons encore de quartier ,

8 – et nous retrouvons en face de la fondation Cartier , à la galerie Camera Obscura , 268 boulevard Raspail , même si nous avons jusqu’au 4 mars , pour profiter de l’exposition de Denis Dailleux , Misr- Le pouvoir des fleurs .

En fait il s’agit de deux séries différentes , une un peu maniérée de photos faites en Inde sur le thème des fleurs ,

et l’autre qui réunit une sélection de trente ans de photos prises en Egypte , à l’occasion de la sortie de son nouveau livre Misr, l’Egypte de Denis Dailleux , Misr etant le nom arabe romanisé de l’Egypte .
Elles sont très colorées , et et l’appareil photo s’est immiscé avec une grande justesse dans des fêtes et des quartiers populaires , chez des gens .Denis Dailleux a vécu 15 ans au Caire et il nous présente ce qu’il aime , sans exotisme

9- et , comme chaque année , on file au Bon Marché !🏃‍♂️

-Oh madame Plpdg! Vous avez changé de blog ? On passe à la mode !!! Mamma mia !
-Macchè! Pas du tout ! 🤦

Allez , on rappelle que les fondateurs Aristide et Marguerite Boucicaut soutenaient les artistes ,créant même en 1875 une Galerie des Beaux Arts 0ù exposer les refusés du Salon Officiel .

Le Bon Marché entame en 1989 une collection d’art contemporain puis en 2012 une collection de mobilier et de design.
De nombreuses toiles dispersées , mais bien présentes sur les coursives, changent tous les six mois : De vrais tableaux , contemporains , de grands formats , sans protection , offerts a nos regards ébahis .
Actuellement , entre autres , et pour notre grand bonheur , au milieu de l’indifférence presque générale des acheteurs de produits des grands couturiers :


Et depuis 2017 , le grand magasin invite des artistes contemporains à envahir quelques mois par an vitrines , hall de chaque côté du magnifique escalator d’Andrée Putman , et salle réservée au 2 eme étage

Tiens ! Je vous vois sourire ! Ah oui Prune Nourry et son Amazone Erogene .

Oui , allez , réfléchissez , hop , d’autres noms !
La merveilleuse Chiharu Shiota en 2017 , oui ? Oui

Oki Sato,Joana Vasconcelos ,Leandro Erlich ,oui oui .

Alors ,cette année?
Sangam

de Subodh Gupta .jusqu’au 19 février .

c’est qui ? Un artiste d’origine indienne .


ouais

Ouais

Ah ! Casseroles , faitouts , tout ce qui concerne le repas ?qui évoquent aussi ceux qui n’y ont pas accès ?
Alors je revois cette maison , lors de la Biennale de Venise , en avril ,dans le jardin inattendu de l’hôtel Cipriani , à la Giudecca, avec son cours d’au et ses vignes et les touristes n’osaient pas aller demander au Concierge le pass magique pour ouvrir la grille du jardin parmi les glycines …Je m’égare, j’allais vous raconter ma vie !
bref , ca ne s’oublie pas !


C’est bien lui ! Et ce nom Sangam?

Bref un lieu qui rassemble .
Madame Plpdlg, on peut enfin savoir ce qu’est cette expo?
oh je manque à tous mes devoirs !
Dans les vitrines dialogues d’objets anciens , traditionnels et d’ustensiles de cuisine .Pour l’une d’elles on pense al Ai-weiwei .


Deux objets magnifiés de part et d’autre des escalators

Et une maison a l’etage

76 – fin décembre 2022-tout début janvier 2023

A peine terminé le numéro 75 , me voilà propulsée avec bonheur dans les galeries que je n’avais pas eu le temps de visiter.

fusain, dessin à l’encre, photo, peinture, art cinétique ,sculpture , mode et collaborations artistiques

Vous me connaissez , je reste dans le 3 eme pour débuter , mais mes projets me porteront dans le 6 eme également , et dans le 19 eme , pres de la porte d’Aubervilliers !

1 – Classique des classiques , 7 rue Debeylleme ,la galerie Taddeus Ropac!

Robert Longo , nous présente , jusqu’au 7 dans sa série the new beyond de très grands formats au fusain . Un choc en entrant dans la galerie! On voit des tableaux europeens d’après guerre , connus , mais …en noir et blanc ! Il s’agit d’une réappropriation au fusain d’oeuvres de grands artistes , hommage décalé .Les petits formats sont la traduction de photos de cette période , qui évoquent des faits marquants de notre histoire contemporaine . Cette magnifique exposition occupe rez de chaussée , sous-sol ,et 2 ème étage .

Le premier étage nous convie à admirer les encres rouges sur papier grand format de Georg Baselitz, représentant des portraits ( sa femme Safe Eke ) des corps , des danseurs , des animaux .

2- On ne va pas très loin , 4 rue saint Anastase , car on apprécie cette galerie consacrée à la photographie contemporaine Sit Down . C’est chez eux que nous avions découvert Tom Wood , de Liverpool , et quelques années après nous avons le plaisir de contempler jusqu’au 14 janvier , sa nouvelle série Snatch out of time , constituée de tirages analogiques de portraits de couples, de familles, d’autres vies et d’autres milieux que les nôtres ,de moments d’illusions , tout ceci , contrairement à Martin Parr , photographié avec une grande empathie .


3 – on prend le 96 et nous voila ,pour la première fois ,19 rue des grands Augustins , dans la galerie Wagner pour une exposition en deux volets ( l’autre au centre Holiste du Boulevard Henri IV). Liberalitas met en vente jusqu’au 14 janvier des oeuvres offertes par les artistes au profit du centre d’art Franck Popper , en Bourgogne , ah bon ? C’est donc un peu étrange et caritatif .
Site internet atroce , cheap, et pour annoncer les tableaux :un minuscule feuillet unique , accroché dans la galerie avec noms d’artistes et prix , cela fleure l’amateurisme et le manque de bon sens .
Qu’allais – je faire dans cette galère agaçante ?
Or
deux très grands artistes de l’art cinétique sont donateurs, d’où ma visite .
Carlos Cruz-Diez et Julio Le Parc .

Et

Et je suis séduite par une oeuvre de Mei-Tsen Chen

Plat du jour , acrylique sur papier , crayon, encre de chine .

Étonnant , non ?

4- alors je cours vers certains de mes refuges sûrs , où on est bien accueilli , avec gentillesse et explications

Les 3 galeries Kamel Mennour du quartier .…

-17 rue saint Andre des arts

jusqu’au 28 janvier

un petit morceau d’étoffe violette d’Ymane Chabi-Gara qui revisite en peinture des friperies avec sa palette bien particulière et en grands formats .

6 rue du pont de Lodi :

Alberto GarcíaAlix lo que queda por pedir

Il a été un des premiers photographes de la galerie alors qu’elle débutait il y a une vingtaine d’années , dans le réduit rue Mazarine , qui exposait tous ces photographes contemporains étrangers ( surtout américains) alors peu connus a Paris et qui ont été une révélation pour les parisiens .

Ses photos sont en noir et blancs , frontales , sophistiquées

  • 6 rue du pont de Lodi
  • Valentin Carron ,Bonjour Monsieur Serpent !

Ce titre vous dit quelque chose ?oui , bien sûr , le titre ironique donné au tableau de Courbet de 1855 la rencontre , devenu pour la postérité Bonjour Monsieur Courbet .
monsieur serpent , mister snake , l’artiste en serpent , évoquant son passé de skater

Il fait de petites sculptures , scannées puis agrandies dans des blocs de mélèze et colorées.Il s’intéresse aux nouvelles représentations familiales , à la figure du pèlerin, comme celle de Courbet , mais avec non seulement le baton mais un poignard caché dans le dos , ambivalence de l’artiste qui se représente en serpent

5-

2 rue du Pont Neuf , jusqu’au 23 novembre ,expo gratuite sur inscription .
Oui, il s’agit bien de Louis Vuitton, qui fait part de ses collaborations artistiques historiques et contemporaines .

On y voit , pour commencer , des portraits revisités de Luis Vuitton , par Alex Katz ou Yan Pei- Ming , entre autres , des malles iconiques ( la malle médicale de Damien Hirst ou celle qui a permis de transporter la laitière de Vermeer jusqu’au Japon etc ) , les carrés de soie commandés a Sol Lewitt, James Rosenquist, Gae Aulenti, Andrée Putman, Urs Fischer …

Les sacs, en collaboration avec Gregor Hildebrandt ,Murakami , Yayoi Kosuma, Rai Kawamoto ,Supreme ,Othoniel , et le sac banane à porter sur les fesses par Vivienne Westwood .

c’est assez saisissant , hélas on termine dans la boutique , la librairie , la chocolaterie, le café !!!!

Chanel au Grand Palais éphémère organise son Grand numéro jusqu’au 9 janvier, et le galerie Dior préfère aussi des réservations en ligne pour sa présentation , à son adresse historique , des oeuvres de Dior, Marc Bohan, Saint-Laurent , Gianfranco Ferré, John Galliano , Raf Simons , Maria Grazia Chiuri . La scénographie a l’air somptueuse .

6 – tram jusqu’à la porte d’Aubervilliers , à la recherche du 2 place de Skanderberg , dans la 19eme . Pour que vous ne galeriez pas jusqu’à Aubervilliers comme moi , sachez que le superbe bâtiment de Rudy Ricciotti se voit de loin , sauf qu’il n’y a pas d’indications pour s’y rendre , fiez- vous à votre sens esthétique pour le repérer .

C’est le 19M des métiers d’art de Chanel , Gossens,Eres , corsetterie, tissus plissés à la main , brodeur , plumassier, bottier , gantier ,avec 600 salariés , lieu d’ateliers , de conférences et d’expositions dans sa galerie ( gratuite , sur inscription ) .

On en est au 4 eme volet des expos dans A Revers , jusqu’au 12 fevrier

.
10 artistes autour de la broderie , et du tissage en décalé .


Excellente année à vous tous , que la paix revienne , que les femmes soient respectées dans le monde , que l’écologie soit enfin prise au sérieux , que l’on fasse toujours de belles découvertes .

75 – fin 2022

Bonjour à toutes et à tous , me voici de retour dans les galeries . Je vous présente de la gravure , des oeuvres d’artistes de la génération entre 40 et 50 ans dans des expos remarquables , des photos avec plein de procédés intéressants , de la video, de la peinture , de la sculpture , des installations , puisque l’art emprunte toutes ces voies .

1 la taille et le crayon , ( gravure et dessin , mais pas que )-
, à la Fondation Taylor, dans l’atelier 4 et 5 ème étages, 15 rue La Bruyère

In choro bestiarum ,jusqu’au 17 décembre .

Le thème , vous l’avez compris , c’est le bestiaire, autour de Quentin Garel , invité d’honneur , avec poulpes, chouettes, gorilles ,poissons , animaux inventés,, éléphants , girafes, oiseaux , baleines, loups …

Vous voyez plein de techniques différentes dont celle de Lionel Sabatté, qui travaille en monotype , la talatane encrée, sur support en buvard .
Détail et oeuvre

On ne peut tout montrer , mais allez- y vite ! Vous connaissez d’ailleurs plusieurs des artistes ! Tous , peut- être?
Le thème du bestiaire est magnifiquement traité a tuellement , dans deux expos payantes , Musicanimal à La Philharmonie et dans les estampes japonaises , à la maison de la culture du Japon , un vrai régal .

2 galleria continua, 87 rue du Temple ,expose , jusqu’au 21 janvier , le grand Adel Abdessemed ,né en 71 , out, out , brief candle ( éteins- toi , éteins- toi , court flambeau , citation tirée de Macbeth ) .Les différentes salles lui sont consacrées ,sauf deux , ainsi que l’étage, avec video, bas reliefs , sculptures, fusains et sa broyeuse , pour clôre ces images de feu, de guerre en Ukraine , de personnages délaissés ( balayeurs ) , ténèbres contre lumière , pouvoir contre vulnérabilité .

Les bas- reliefs monumentaux, en bois brûlé, sont des scènes de la guerre en Ukraine et l’artiste à la barre dans le bateau en feu continue forcément son périple .

3 Cyprien Gaillard , né en 80 , qui depuis son prix Marcel Duchamp, en 2010, fait une belle carrière à l’international , et … oui oui vous avez bien vu les affiches ,est réclamé cet hiver par deux institutions parisiennes !!! Bon , qu’elles se mettent d’accord pour l’exposer en même temps , avec des oeuvres complémentaires !!!

Il s’intéresse à la ville , aux marges , aux recoins , aux délaissés , aux dissidences , au désordre.

Le grand délaissé urbain , n’est-ce pas ? , c’est le défenseur du temps de Jacques Monestier , oui , je sais , son absence vous pèse , sur un mur du quartier de l’Horloge , passants et habitants des lieux s’en plaignent .Il a été installé sur le mur d’immeubles d’une entreprise immobilière en 79 dans le cadre de la rénovation du plateau Beaubourg, mais sans véritable contrat d’entretien, la mairie de droite s’en chargeant officieusement . Mais quand la gauche est arrivée , elle n’a pas compris ce mélange public/privé et a cessé d’apporter son aide , alors il a fonctionné jusqu’en 2003 , et depuis , restait là sans plus marquer le temps par sa somptueuse mécanique enrayée !

Sensibilisée à ces problématiques des oeuvres d’art dans l’espace public par une visite urbaine organisée par le centre Pompidou , je me suis rendue a Lafayette anticipations , voir la restauration de l’oeuvre négociée par Cyprien Gaillard .

C’est intéressant et gratuit .Jusqu’au 8 janvier .

On y voit les éléments de la mécanique de l’automate ,qui sera remis a sa place apres l’expo , et d’autres oeuvres de Cyprien Gaillard .

Alors j’ai couru au palais de Tokyo , voir l’autre volet de son travail et des artistes invités, humpty dumpty , mais oui , vous ne vous trompez pas, c’est bien cette comptine dans Alice au pays des merveilles ! Humpty Dumpty sat on a wall, Humpty Dumpty had a great fall, all the king’s horses and the king.s men could’nt put Humoty Dumpty together again , il s’agissait , dit- on , d’un oeuf …la reconstruction n’était jamais parfaite …

La relation corps et architecture est très bien traitée dans l’expo temporaire payante .
oui notre très cher Chirico participe a la thématique !

Quelle chance ! Encore un artiste de cette génération que j’aime tant , il est né en 1984

4 Theo Mercier nous convie dans son sleeping chapter, dans la salle des gens d’armes , à la Conciergerie, jusqu’au 8 janvier . Oui c’est payant , oui il faut réserver une plage horaire , oui ça vaut la peine , oui vos enfants vont adorer !!!
Le marchand de sable est passé , il a parsemé la salle de matelas , oreillers , draps, lits d’enfant, architectures en ruine , avec toutes sortes de qualités de densités de sable, cette installation visuelle et sonore vous plonge dans un rêve éveillé et émerveillé !


Quoi ? Encore un autre artiste de cette génération , on se calme , on se calme , Madame Plpdg! Rien ne peut plus vous retenir , vous courez de nouveau , ménagez- vous ma petite dame ,en plus vous adorez le lieu ? ce collège des Bernardins ! Bien sûr !;
5 ah c’est de Laurent Grasso , dont on parle ? Il est né en 72 , n’est- ce pas ?on est vraiment gâté !Encore un artiste qui vit entre Paris et New York . On se souvient de ses tableaux trecenteschi au musée du Jeu de paume , qui comportaient des éléments mystérieux et anachroniques , de ses videos vues au Louvre Lens dans l’expo soleils noirs , alors que va-t – on voir ?
Revoir ? Vous y êtes déjà allée deux fois ? Vous qui avez horreur des redites et de revoir une expo , même pour faire plaisir … bon , on change , en vieillissant sans doute !

Parfaitement athée, on peut être profondément touché par la mystique et la spiritualité des oeuvres qui s’accordent a celles du lieu.
Des huiles sur bois , dans le style des intérieurs d’églises du 17ème siècle hollandais nous accueillent , constellées de nuages et de flammèches

le titre de l’exposition anima est celui de la video que je ne me lasse pas de voir en raison de sa palette de bleus et de verts , de ses points de vue , du renard et du personnage mystérieux , des feux , de cette nature sublimée .

Vous arrivez à parler après ?
yes ! Un autre jour !
6 Tres belle installation d’Ugo Rondinone , né en 64, à voir gratuitement au petit Palais , avant l’expo William Sickert , par exemple , (oui vue deux fois elle aussi , je vieillis beaucoup , d’un coup , à m’attacher ainsi à tant d’artistes , non ? ) C’est jusqu’au 8 janvier .

Elle est dans le hall humansky et la partie gauche contient les nudes, et le film burn to shine est présenté sur 6 écrans a l’intérieur d’un écrin cylindrique .


l’eau, l’air , le corps des danseurs , le corps àl’arrêt , le corps en mouvement .

7 on continue avec le corps , sculpté sur des thèmes religeux de vierges à l’enfant ,ou de pietà , oui mais …

Tavares Strachan, avec in broad daylight, chez Perrotin ( impasse ) , jusqu’au 17 décembre , nous présente et honore les oubliés de l’histoire , en plein jour , en pensant sans doute aux vierges noires , en effet ces hommes et ces femmes sont tous des noirs . Ce travail évoque aussi celui de Kehinde Wiley, dont vous avez vu , en vous rendant à l’expo Munch, des oeuvres , peinture et sculpture , dans le grand hall du musée d’Orsay .Son ouvrage Encyclopédie de l’invisibilité est également exposé .


8 et on termine ces visites par les photographes .

santa Barbara de Diana Markosian , jusqu’au 17 décembre ,aux Filles du Calvaire , a comme référence une série télé des années 80, qu’elle regardait , en famille , à Moscou .Alors quand sa mère et la fratrie s’installe aux Usa, se confrontent rêve et réalité. N’ayant pas la référence, je n’ai pu juger que l’esthétique des photos .

9 la galerie Polka , qui édite le célèbre magazine de photos , 12 rue Saint Gilles , dans la cour de Venise , magique , a choisi deux photographes , exposés jusqu’au 11 janvier.

Toshio Shibata qui dans Boundary hunt travaille sur des paysages très graphiques , vides de personnages

Il a une autre particularité , technique

et

Alexander Gronsky, né à Tallin en 1980, travaille en couleurs sur le paysage russe contemporain, dans something is going on there

Il est à l’origine d’actions caritatives en faveur de l’Ukraine, versées àLa Fondation de France , à cet usage .

10 , Le grand photographe contemporain tchèque,Jan Saudek, est chez orbis pictus , 7 rue de Thorigny , jusqu’au 23 décembre .
la verité se situe quelque part au milieu .
vous connaissez certainement quelques une de ses photos .Ses tirages argentiques sont souvent réhaussés d’encres .
t outes les oeuvres ici sont tirées de la collection personnelle de l’artiste, signées de sa main et certifiées .


et on termine par l’immense photographe napolitain Mimmo Jodice et sa série attesa ( attente ) qui nos présente des rues désertes , des chaises vides, des fenetres ouvertes oeuvre tres graphique d’un espace temps figé, je passe sous silence l’autre série natura,

Et, bien sûr , amoureux de la gravure , vous allez 26 rue Keller , acheter des oeuvres de Noriko Fuse , chez Akié Arichi, et chez Schumm-Braunstein , 9 rue de Montmorency, dans le cadre d’affinités coréennes , tomber à la renverse devant celles de Kim Yun Eun Kyung .

Plein de lieux , en cette fin d’année , vendent des petits formats pour les fêtes, et mettent à l’honneur la gravure

J’ai encore une longue liste de ce que j’ai envie de voir ! J’espère vous inciter à des flâneries artistiques et à de belles découvertes , à la disponibilité , au décloisonnement des catégories , et je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année.

Me voilà soutenue !

74 – rentrée ,octobre 2022

Bonjour ,

J’avais fait un très long numéro 73 en juin , et puis je ne l’ai pas envoyé , peu importe pourquoi !Mais vous pouvez le consulter !
Bon on repart avec ce numéro 74 , avec peintures , meubles , sculptures , oeuvres sur papier , je sais , je sais , je vois votre mine déconfite , pas de photos ! Pas de gravures ! Pas d’installations ! Allez , ça va aller ! C’est la rentrée , reprise de contact avec la vie normale , tout doucement !
Du classique ? Du reconnu ? Commencer de façon rassurante ?

1-Jean Dubuffet ,le cours des choses , chez Jeanne Bucher Jaeger, 5 rue de Saintonge, jusqu’au 19 novembre .Des peintures , des sculptures , et des oeuvres sur papier, de 1950 a 1985, année de sa mort , beaucoup de petits dessins, au stylo, au marqueur , des éléments découpés, collés .Beaucoup d’oeuvres, quelques mires , des non lieux .

Encore du très reconnu ?
2 – Philippe Cognée ( né en 57 ) , paysages insomniaques , chez Daniel Templon , 30 rue Beaubourg, jusqu’au29 octobre .

Donc des peintures sur toile , à la cire , bien sûr , et découpées en diptyques et en triptyques, représentant des paysages touffus , déserts, dont l’horizon est placé très haut , inquiétants , à la palette étouffante , qui est insomniaque ? Eux ou nous ? Notre rapport à cette nature foisonnante nous réveille et nous fait réfléchir.

3 – Encore chez Daniel Templon, ,mais a côté , 28 rue du Grenier Saint Lazare , jusqu’au 5 novembre , on entre voir Grace and Beauty de l’artiste américain de 87 ans

Jim Dine , qui nous offre peintures sur bois et sculptures , entrelacs, tuyaux en laiton , belle palette colorée, où l’on retrouve sa thématique des fragments de corps , des coeurs , des outils .

4- Où on court comme ca ? Rue Charlot ? Chez Chantal Crouzel ! Ah oui ? Tu aimes Gabriel Orozco à ce point là ?
Attention , ça se termine le 8 octobre , ce diario de plantas , empreintes de plantes , de jardins d’Acapulco et de Mexico , oeuvres à la gouache , à la tempera, à l’encre , au graphite , avec différents styles , souvent calligraphiques entremêlés de dessins géometriques , et boucles . Certains dessins se rapprochent des ukiyo-e par la palette , l’absence de perspective, les contours marqués, et la signature manuscrite ou au tampon rouge , car ces feuillets sont signés et datés ,dans le style carnet de voyage ,dans un esprit XIX ème siècle , depuis l’espace particulier de l’artiste .

5- Allez , vite ,je suis curieuse de découvrir cells of lights , de l’artiste australienne

Elle travaille l’incision , l’entaille ,créant des passages pour l’air et la lumière, elle lacère l’organza au scalpel .

C’est ainsi qu’on se retrouve chez Karsten Greve , 5 rue Debelleyme .L’expo se termine le 16 octobre .

-6 parler d’expos passées ? C’est osé , non ?
Je voudrais évoquer la très belle prestation pour les journées du patrimoine de l’artiste belge Edith Dekyndt, dans aria of inertia ,dans la chapelle de l’ancien hôpital Laennec , Kering ( Pinault ) lui a demandé d’investir ce lieu qui appartient dorénavant a ce groupe , en tant qu’artiste de la collection Pinault , comme quoi on peut voir de l’art contemporain au cours des journées du patrimoine , il suffit de bien chercher ! Ses installations , scultures , tableaux , videos sont en relation avec le care , le soin, en dialogue avec l’histoire du lieu . Un petit catalogue gratuit était offert avec la visite , gratuite également .

Et je tiens à parler aussi de la design week qui s’est tenue début septembre avec plein de parcours et de grands lieux , l’espace Commines, la galerie Joseph, l’académie du climat , où de jeunes designers utilisent des matériaux de récupération ou très respectueux de l’environnement .


vetements faits avec objets trouves sur la plage de Sète

J’ai aussi beaucoup apprécié les ateliers de Paris ,30 rue du Faubourg saint antoine , pour la collaboration d’artistes français et japonais .

7- stop!vous savez bien qu’ici on ne parle pas des expos temporaires des musées , arrêtez de vouloir m’entraîner a Orsay ! J’ai adoré le musée Munch à Oslo , et bien sûr que je vais y aller ! Allez , je vais vous faire plaisir , je vous emmène àla galerie Poggi, 2 rue Beaubourg , qui présente jusqu’au5 novembre 3 tableaux de Munch avec en regard des oeuvres de sa compatriote Ana Eva Bergman, décédée en 1987 .
Vous ne me croyez pas , c’est trop bien ?
yes !!!!

La preuve , ces tableaux de 1903,1919 et 1923 !

et

8 Si on changeait de quartier ? On va au théâtre du Rond Point , alors l’occasion est bonne . Tout d’abord Gagosian , 4 rue de Ponthieu. Oh ! Encore Christo ! Attention , ce sont ses early works 58-63,dont la majorité est exposée pour la première fois , et que jusqu’au 8 octobre .
On retrouve ce style qu’on connaît bien, les wrapped objects , ses structures en barils et de très belles matières , fines couches de laque et de sable ,d’émail , de colle.

9 – Promenade Avenue Matignon, Galeries intimidantes , snobs , faites pour les personnes riches qui fréquentent ce quartier , même la galerie Kamel Mennour , froideur décourageante, idem pour Perrotin, etc poussonslesportesdesgaleries n’a pas envie de se transformer en sonnonspourpouvoirvisiterlesgaleries ! Oh une porte grande ouverte ! Une belle invitation a entrer dans la galerie A&R Fleury, 36 avenue Matignon .

Programmation très variée , , Tapiès, Venet , des valeurs reconnues .

10 –Et pour terminer , un endroit où j’adore me rendre , chez Christie’s, 9 avenue Matignon . On y visite tranquillement les salles ou sont exposés les objets des prochaines ventes aux enchères , en ce moment, 3 collections .

en particulier

J’aime voir ces très beaux objets et tableaux qui vont passer d’une collection à une autre , et que l’on ne reverra jamais .

Ici des tableaux orientalistes , des oeuvres de Gallé , Majorelle, Kisling, ,Derain , Gris , Ruhlmann …

la collection Ann et Gordon Getty , rêvons …Degas, Delacroix , Cezanne …


N’hésitez pas à me faire parvenir vos retours , vos suggestions , vos compliments et vos critiques .
Bonnes visites

73- juin 2022

1 – On a donc visité , comme envisagé, les 4 salons du dessin , je vous en parle , pour que vous fassiez votre choix l’an prochain, vu les prix d’entrée et le peu de temps dont vous semblez disposer .

  • Le plus classique , à la Bourse , avec dessins du XVIII ème au XX ème siècle , dont certaines pièces extraordinaires et une belle scénographie .

Quelques très rares dessins contemporains d’artistes vivants ont , bien sûr, attiré notre attention ! rareté et qualité .

Joelle Bondil

Et , par bonheur ,les lauréats du 15 th drawing prize Daniel et Florence Guerlain

Olga Chernysheva , née en 1962 , qui a représenté la Russie à a Biennale de Venise en 2001 . Elle aime représenter des scènes quotidiennes , passagers dans les couloirs du métro de Moscou ,petits vendeurs à l’ arrêt du train en gare, un corbeau en vol en ville , à l’aide de crayons, fusains , aquarelle , sans être purement réaliste , souvent en référence à l’esprit de Tchekov .

,

Chloe Piene

Née en 72 aux Usa , elle aime représenter le corps ,à la craie ou surtout au fusain , sans environnement , décor ou ligne d’horizon .

Gert & Uwe Tobias

Les deux frères jumeaux forment un collectif , qui a fait les mêmes études au même endroit .Chacun decouvre le travail de l’autre et le complète éventuellement , leur univers se compose de personnages du folklore , d’animaux , ou d’abstractions , même de références kitsches à leur Transylvanie natale, entre réalité et fiction .

  • Le réfectoire du couvent des cordeliers accueillait le salon de l’estampe Paris Print Fair et ses seulement dix- neufs exposants . Là , il s’agit surtout de classiques du XXe siècle: Chagall, Mirò, Laboureur, Riviere , Errò, Gruau, Picasso , voire du XIXe avec les estampes japonaises . Alors pas de contemporain ??? si , si , Demazières,graveur présent sur le stand ,( oui il y a d’autres gravures , Rembrandt par exemple , même des graveurs plus anciens . ) , Barbara Rae, et les beaux bijoux muraux de Michel Cailloux , choix de la galerie nomade Nathalie Bereau
  • Le plus connu , Drawing Now , au Carreau du Temple . Ouf ! du contemporain ( grand sourire ) ! des performances , des talk shows, toutes sortes de techniques , de l’énergie, de la vitalité dans cette seule foire européenne à être consacrée au dessin contemporain .
  • un prix

et mon chouchou , le plus contemporain et conceptuel , non non , pas de grimace ! DDessin , rue de Richelieu

2 les prix de gravure Mario Avati , au pavillon Comtesse de Rouen , Académie de France , quai Conti , jusqu’au 19 juin , attribué à deux graveurs cette année .


hommage à Mario Avati , avec une de ses gravures

Vous avez bien lu la description de sa technique de planche perdue?


3 galerie des gobelins

quoi ?
du calme , je ne joue pas sur les mots ! ce n’est pas une galerie commerçante ,c’est vrai , c’est le lieu d’exposition du Mobilier National , et …gratuit .

les aliénés, jusqu’au 21 juin

-Vraiment ? tu es sûre ? je ne veux pas voir ça ! Des aliénés !
– ah bon ? pourtant ces meubles passés de mode , stockés , ont perdu leur caractère patrimonial, donc inaliénable, ils peuvent être détruits , vendus , utilisés en pièces détachées , ils sont aliénés .
ah , je vois un peu de surprise et d’attendrissement dans vos yeux !

-vite ! la suite!
– soit ! 34 créateurs sont intervenus sur ces lits, armoires, commodes , fauteuils,chaises , pieds de lampe en deshérence pour leur donner un petit air contemporain, ludique et charmeur ,leur permettant ainsi de réintégrer le Mobilier National . Alors on entre ?

-en courant !

Quelles métamorphoses ! et si bien mises en scène ! En plus le Mobilier National a sorti ses tapisseries contemporaines , souvent en Noir et blanc pour donner un peu d’intimité et accueillir ces  » nouvelles  » pièces .
C est un bonheur que de se trouver au milieu de cette créativité !


4 la Fete de l’estampe

un peu partout

viaduc des arts , les deux Leporello de l’atelier de Florence Hinneburg , aux Arquebusiers

Certains ouvrent leurs ateliers , comme Charlotte Reine , rue Croulebarbe , on y trouve 5 autres graveuses


A la mairie du 6 e, place Saint Sulpice , l’exposition gratuite d’estampes consacrées aux bouquinistes et qui avait été montrée au Salon du Livre rare au Grand Palais en 2019 .

Thème imposé , c’est la seule contrainte , toutes les approches sont possibles , réalistes , allusives , humoristiques, centrées sur la Seine , les marchands , leurs caisses , leurs clients ,les livres , le futur !

Toutes les techniques sont présentes , linogravure, sérigraphie , gaufrage , collage , pointe sèche , aquatinte , chine collé , lino perdu !



et puis , bien sûr les deux jours de la Fête de l’estampe , sur la place saint sulpice ! Le soleil et la bonne humeur sont de la partie , beaucoup d’ateliers sont représentés cette année .

Beaucoup de beaux stands , un régal !
Beaucoup de beaux stands , un régal !



Anne Rolland , Anaïs Charras , et plein , plein d’autres très bons artistes

72- début mai 2022

installations , techniques mix tes , oeuvres digitales , sculptures , dessins , encres ,

En fait il va se passer beaucoup d’événements liés au dessin à partir du 22 , et en même temps se tiendront les parcours à voir sur parisgalleryweekend.com

Drawing now art fair , carreau de temple , 19-22 mai

salon du dessin palais Brongniart 18-23

le plus contemporain DDessin Paris , 40 rue Richelieu , du 20 au 22

Paris PrintFair , couvent des cordeliers , 19-22

C’ est pourquoi je publie mon blog dès maintenant , car nous serons tous bien occupés à ce moment là !

Dans le 3 eme , selon mon parcours

1galerie des filles du calvaires , 17 rue des filles du Calvaire, fin le 8 mai

Kate Mcc Gwire undertow

pièces murales , installations , dessins autour de la plume , collectionnée , utilisée par taille et par couleurs , sublimée

.

ou en disposition sophistiquée sur feuille de plomb

2

2 rue sainte anastase

Deux super galeries ( ok , je me mets à dos toutes les autres ( de cette rue où j’habitais ! )

  • 4 sit down qui expose Martine Schilde et Catherine Noury , jusqu’au 12 mai toucher l’éclat de l’ombre/rêver la pierre . techniques mixtes liées à la photographie, ( aucune photo personnelle ) avec piquetages, encres , rehauts de feutre argenté. On est là en plein art contemporain , avec décloisonnement , technique de recherches audacieuses .

Elle est prolongée jusqu’au 12 mai

  • Galerie Martine Aboucaya ,en face , au 5 , jusqu’au 18 juin

Charles Sandison

Je vous regarde , l’air rêveur , vous cherchez , oui , vous avez trouvé, je vois l’image dans votre cerveau

et oui ! l’homme qui code plus vite que son ombre , comme le nommait Telerama . c’est ça , dans les 5 oeuvres digitales (digital files , loop) présentées dans la galerie . Le mouvement est généré par des codes informatiques .

3 – au 7 de la rue de Thorigny , chez Orbis Pictus , une expo de type muséal

Prague-Paris

Kupka, Toyen , Kolár, Sima

4-galerie Olivier Waltman, 16 rue du perche , où etait la magnifique galerie particulière . Elle est ouverte depuis septembre 2020 .

Jonathan Huxley smile! jusqu’au 21 mai

On remarque aussitôt la fresque exterieure qui sera pérenne , l’intérieur soigné où les oeuvres sont espacées , plein de personnages , quelques petites sculptures colorées , des portraits en dessin, des restes d’une performance dessinée au sol , c’est vivant .


simplicité des moyens : fusain, pastel blanc

5- Chantal Crousel , 10 rue Charlot , elle aussi présente de grands artistes, jusqu’au 28 mai

les sols des salles sont couverts de cesmilliers de fleurs de poiriers des antilles , peintes a la main ,selon différents degrés de décomposition ,tandis que des oeuvres numériques au mur varient leur lumière en fonction de la course du soleil .

Le troisième type de travail , est à base de limaille de fer, dont la disposition est ré gie par des champs électromagnétiques .

6- galerie Miyu, 101 rue du temple, jusqu’au 11 juin , la première galerie au monde entièrement dédiée aux auteurs de films d’animation , ouverte le 23/04/2022 !
Simon Rouby , Pangea

Pangea, signifie toutes les terres ( pan : tout , et gaïa la terre ) , concept formalisé en 1912 par Alfred Wegener, il désigne le continent unique autrefois formé par les continents actuels et qui se serait transformé il y a deux cents millions d’années .

L’installation est composée de captations d’espaces géographiques, de scans numérisés , et essaye de créer une carte qui reconstituerait le continent initial , univers fictif sans frontières d’une civilisation évanouie .

3 formats sont utilisés par l’artiste , impressions tridimentionnelles , tirages numériques aux codes classiques , et au sous-sol les animations, fin et commencement du monde .

B ref parcours dans le 6 eme

7- expos qui se terminent

galerie Jean Fournier, 22 rue du Bac , Pensées Pierres

et chez la très raffinée

27 rue de l’echaudé

Le titre est celui d’un de ses recueils de poèmes , cet artiste de 70 ans , un des fondateurs du mouvement Xinx xing ( les étoiles ) est plasticien , calligraphe et poète .

Ici trois types d’oeuvres ont été choisies

Des oeuvres récentes sur papier ( marouflé) à l’encre vinylique , noire , blanche et grise , qui créent des formes abstraites issues du taoïsme et des théories du vide et du plein .

A l’étage 7 oeuvres sur papier de riz des années 80

et partout différents formats de sculptures .

8 – Et terminons par cette jeune artiste qui a représenté la France à la 55 eme Biennale de Venise en 2013 et a gagne le lion d’argent pour son film grosse farigue ,Camille Henrot , chez Kamel Mennour , rue du Pont de Lodi .

Que voit- on ? ceci

Le titre est ( non, je n’ai pas fait de faute d’orthographe )

le vers est dans le fruit

5 bronzes 1 ,2,3,4,5 représentent des pommes avec lesquelles elle a appris à compter , et un couteau pour partager

Mais aussi

hum , de quoi s’agit – il ? et je me mets à penser à tous ces gens qui détestent l’art contemporain car laissés sans explication . Je suis tout aussi démunie!

Mais

le charmant monsieur m’amène devant l’inévitable Qr code , ( à quoi avais – je la tête? je n’ai fait que consulter des QR codes aux Giardini et à l’Arsenale , ces jours- ci à la Biennale de Venise, oui ok ca décourageait tout le monde et alors les gens ont préféré jouer les badaud , du coup on était chez Dysney )

Je cède à la mode ( et à la necessité ) , je trouve des pages et des pages écrites serrées, ( heureusement mes longues séances en bibliothèques universitaires m’ont appris a lire en diagonale ! )

Je peux résumer , et on trouve cela aussi sur le site , mais qu’en anglais !

dommage c’est intéressant , mais quel effort nous est demandé !

Bonnes promenades dans les galeries , on se rencontrera peut – être aux salons de dessins ! Et lors de la fête de l’estampe .

Avant , filez , bien sûr, à la Fondation Taylor

3 expos

Jacques Callot !!!

Il n’y a pas que des personnages isoles , mais plein de foules ! tout ceci relève de mon choix personnel !

pointe et burin


et surtout aux 4eme et 5 eme étages

Rqúl Villulas
Anaïs Charras

Du beau , de l’imaginatif, du contemporain, des recherches techniques et thématiques , ce qu’on aime !

70 – mars et avril 2022

photos , techniques mixtes, gravures,installations

Et oui , tout le matériel , il y a un mois , était prêt pour le nouveau numéro de mars , photos, extraits de presse , descriptions des démarches , et bien , voilà , la guerre , un rhume, des tensions familiales , plus d’envies, divers soucis, bref un blocage .

Comment on repart ? En passant un beau samedi dans les galeries !

1 la galerie Miranda , 21 rue du château d’eau, qui n’existe que depuis 4 ans , avec une programmation de photographes exigeante, et une galériste très documentée et accueillante , une librairie d’ouvrages de photographes très pointue , oui , bien sûr , c’est là où on a envie d’aller !

On avait vu ces photos dans un journal spécialisé , et on n’arrivait pas à y croire , allons-y pour comprendre !

Pop, très contemporain, flou , bizarrement cadré , très coloré, ce style ! Harry Gruyaert ? oh ! lui qui choisit cadrages , distances et couleurs avec grand soin !!! et bien si !
Tv Shots , jusqu’au 30 avril

Dans les années 70 Harry Gruyaert vit à Londres ,il dérègle un poste de télévision ,bouge son antenne , parasite les images , obtient des couleurs fascinantes . A l’époque , pas de captures d’écran ! juste la caméra à la main , il gardera soit des images entières , soit des détails , cela donne un travail politique , abstrait , et expérimental , qui sera , bien évidemment controversé non seulement pour son non respect des conventions, mais pour son contenu , son assaut contre la culture de la télévision!

En fait , il avait découvert avec beaucoup d’admiration en 68 à New York le pop art , Rauschenberg, Nam June Park et cela explique ce changement de style et cet attrait pour ces couleurs .

En 1974, il expose à Paris chez Delpire , les photos imprimées sur des rouleaux de 50 cm de largeur , présentés verticalement les uns à coté des autres .

Dans la galerie Miranda ,on voit de petits formats inédits de la série , et deux tirages plus grands et récents .

Et bien ,ce n’est pas tout , une autre série historique en noir et blanc est exposée, il s’agit de Dirty windows, de 1993, de la photographe américaine Merry Alpern .


Cette fenêtre du quartier de Wall Street est l’unique sujet de la série , alors en quoi serait – elle dirty , crade ?
A votre avis ?

La galériste a choisi de montrer , jusqu’au 20 avril, au public les photos les moins impudiques , pour ne pas attirer les voyeurs , mais elle a toute la série en vente . Là aussi il y eu controverse , non pas esthétique, mais morale !!! En effet , il fut reproché, à l’époque, à la photographe d’avoir choisi un tel sujet , et l’opprobre n’est pas retombée sur les traders aux mœurs faciles ! alors que la série est pertinente dans sa dénonciation de l’exploitation sexuelle des femmes, du pouvoir, de la finance.


2 Filons rue des Archives à la fondation Cartier Bresson , même si ce n’est pas une galerie, le prix de l’entrée reste modeste , et on va toujours voir de la photographie , mais contemporaine , celle de Mathieu Pernot, la ruine de sa demeure ,prix HCB 2019 , présentée jusqu’au 19 juin .

Sur les traces de l’album photographique de voyage de son grand-père, réalisé en 1926, Mathieu Pernot va à Beyrouth où sa famille a vécu , et y découvre l’appartement familial .Lors d’un deuxième séjour, après l’explosion du port survenue le 4 Aout 2020, l’immeuble devenu inaccessible menace de s’effondrer , histoire familiale et Histoire sont ainsi liées .

Il va du Liban a l’Irak , voit les ruines des sites archéologiques mais aussi les destructions dûes aux guerres de villes comme Homs, Alep, Mossoul, il accomplit son voyage dans les ruines de l’Histoire .

Cette expo est très belle , mais également profondément triste .

3 Changeons- nous les idées , avec les oeuvres de Julie Mehretu à la galerie Marian Goodman , 79 rue du Temple , visible jusqu’au 14 mai .

Oh ! mais quelle est donc la technique ?

la dernière salle comporte un texte et une installation poétiques de Robin Coste Lewis .

4- la galerie Mitterand se trouve au même endroit , entrons ! Jusqu’au 25 mai , c’est Chikokoko ( des petits plaisirs qui comptent) de Wallen Mapondera , qui nous accueille dans les deux salles situées dans deux cours différentes .
L’artiste joue avec du tissu, du papier journal ,une lime pour détacher en partie ce papier, et créer du simple et de l’extraordinaire .

Nous aurons le plaisir de retrouver des oeuvres de Wallen Mapondera au pavillon du Zimbabwe à la Biennale de Venise ( chiesa santa Maria della Pietà) dès la semaine prochaine ! Elle ouvre le 23 avril , n’est-ce pas ?

5- Templon, rue Beaubourg,n’est pas loin.

L’artiste indien investit tout le mur de la grande salle, avec cette grande installation qui tisse des liens entre réalité et cosmos , composée de 365 dessins, chacun accompagné de chiffres ,le décompte des décès et des naissances de la journée estimés à une heure donnée , à l’aide d’un algorithme .Ces dessins minutieux au graphite, à l’aquarelle , avec des taches de plâtre ,ont été effectués en 2021, chaque jour . Etrange cartographie du temps minutieuse et abstraite .

.

A l’entrée

deux panneaux , composés d’images empruntées au disque d’or des missions Voyager de la Nasa en 1977 , conçues comme un résumé des actions de la vie humaine , destinées à une intelligence extra- terrestre.

Et au centre de la salle 4 oeuvres sous vitrines verticales répondent à des images tirees de the family of man , de Steichen , présentée au Moma en 1955.Un jeu d’optique les montre apparaissant et disparaissant selon notre position par rapport à elles.

et

une autre oeuvre ,sur tablette horizontale,est une visualisation tridimensionnelle des débris d’une explosion stellaire survenue à 11000 années- lumière de la terre .Sa lumiere n’a atteint la terre qu’à la fin du XVII ème siècle.Ceci a été produit à partir de fichiers de la Nasa modélisés depuis les données du téléscope Spitzer .

L’art est invention, création, rêverie , techniques maîtrisées , témoignage revisité, réflexion, comme nous l’avons vu cette après – midi du 16 avril .

6- il y a quelques jours ,nous nous sommes rendus au nouveau centre culturel coréen , gratuit, 20 rue la Boétie , admirer des estampes contemporaines de graveurs coréens et français .


c’est absolument magnifique , très contemporain, vivifiant , raffiné et créatif

69-février 2022

Galeries LGDR, Schumm-Braunstein, Anne-Sarah Benichou, Hors-Champs, Univer,Templon,documents 15, Kamel Mennour.

Francesco Clemente, Eun-kyung Kim Yun , Gérard Titus Carmel, Anthony Caro, expositions collectives , Yves Saint Laurent , Charles Donker et Frans Pannekoek , Judith Reigl, Latifah Echakhch

peintures, gravures, installations, video,dessins, sculpture, architecture, vêtements haute couture.

1 – Francesco Clemente , again, again and again, chez LGDR,

4 passage Ste Avoye 75003, jusqu’au 5 mars .

On est heureux de voir à Paris une exposition de ce cher Francesco Clemente , dont on avait tellement aimé les aquarelles , et après son séjour en Afghanistan avec Alighiero&Boetti ses peintures à l’huile . Ici sont présentées des oeuvres récentes qui traduisent son approche mystique du monde physique. Dans cet esprit , une peinture murale nous accueille , qui sera vouée à la disparition à la fin de l’exposition.

Les winter flowers, 2016-2022, représentent des fleurs récupérées dans des jardins publics, à New York, trop exposées au froid et pour elles , l’artiste choisit alors des pigments issus de végétaux et de légumes.

on retrouve des aquarelles avec five elements .


2-au 9 rue de Montmorency, chez Schumm- Braustein, jusqu’au 19 fevrier : encore le jour du vent , estampes, paysages spirituels, poèmes de l’artiste sud coréenne eun-kyung Kim Yun, travail tout en subtilité , petits prix .