peintures,sculptures textiles , dessins , photos , verre gravé , installations .
1 – A la galerie Claire Corcia ,323 rue saint Martin , nous avons le plaisir de retrouver l’artiste iranienne Zahra Zeinali , qui expose Au pays des merveilles jusqu’au 6 mars , en même temps que la photographe Isabelle Floch, dont les thèmes s’entremêlent avec ceux des peintures .
Zahra Zeinali nous entraîne dans son monde , celui de l’enfance , implicitement autobiographique ,dans une fête triste, malgré clown, bonnet festif , ou masques où l’on voit des poupées vêtues de blanc , souillées de beaucoup de rose violent ( sang dilué? ) qui sous-entend l’innocence malmenée par un monde à l’atmosphère sombre et cruelle, où circulent des monstres . Au blanc et au rose , s’ajoutent ponctuellement un très beau jaune et ses variantes , mais aussi des oeuvres en noir et blanc ,au fusain ou à l’acrylique ce qui est nouveau .Les formats restent très grands ( plus d’un mètre) mais apparaissent également des oeuvres en 30×30 ou 40×40 .Les compositions sont toujours très libres .L’autre nouveauté c’est une allusion à l’Iran actuel , une jeune fille se coupe une mèche de cheveux .














2- La galerie Templon nous offre deux magnifiques expositions jusqu’au 11 mars .
28 rue du grenier saint Lazare: Jeanne Vicerial , Armors , entre armures et amours nous présente de grandes sculptures verticales textiles , noires , et certaines blanches , dont deux gisantes , ( qui furent installées dans la basilique de Saint Denis , au milieu des gisants royaux ) et des ex- votos de vulves en fleurs .
Designeuse textile , formée auprès du brodeur Lesage et du styliste Hussein Chalayan , elle a travaillé en partenariat avec les Mines Paris Tech sur un procédé robotique breveté qui permet de produire des vêtements sur mesure , sans chute qui allie tissage et tricot avec un seul fil .Ici on peut voir le processus de fabrication des sculptures grâce à robot articulé , machine orchestrée par un programme informatique .










Et
30 rue Beaubourg , Abdelkader Benchamma, dont nous avons tellement admiré l’oeuvre in situ ( la moitié de la nef ) au collège des Bernardins en 2018, et divers wall-drawings , nous révèle ici Cosma , un ensemble d’installations murales , de dessins , d’encres noires , de couleurs bistre et violine ,issus de sa résidence au si beau Palazzo Butera à Palerme en collaboration avec l’institut français d’art .
cosma , cosmatesco , cosmatesque …Pour nous c’est un style de pavements romans en Italie ou de décorations d’églises , qui utilise le marbre et d’autres pierres en marqueterie , de façon géométrique et symétrique .
exemple

L’artiste s’intéresse aux couleurs employées , le blanc, le noir , le brun , l’ocre, voire le violet ,des tons minéraux qui s’infiltrent dans son dessin , à la symétrie , rendue chez lui par des diptyques ,et aux effets , en jouant avec le cadre et l’espace mural .






3- Natacha Lesueur , vous vous souvenez ? qui a eu une grande rétrospective à la Villa Medicis en 2021 , expose fumantes par tous les trous, au 37 rue Chapon, chez Claire Gastaud jusqu’au 25 février .Il s’agit de photos bien sûr , mais aussi de sculptures , de dessins , de céramiques. Sa série humeur de fées nous fait découvrir des dessins imitant des photos de femmes dont une partie s’enflamme de ce feu qui les brûle. Les mères est un hommage à Colette , Hedy Lamarr, Niki de Saint Phalle, ( littérature, cinéma, arts plastiques ) .




Colette
4- la galerie Suzanne Tarasieve ( cette immense galeriste vient de décéder) ouvre ses espaces jusqu’au 28 janvier, à Markus Lüperz.
Le titre de cette expo hommes sans femmes est tiré d’une nouvelle d’Hemingway.
Il n’est plus vraiment besoin de présenter cet artiste vous avez vu 31 oeuvres au MAM en 2012 dans la collection Werner et peut- être la grande exposition à Orléans en mars 2022.





5- Allez ,on bouge ! On part Avenue Matignon !
Of course , au début de l’avenue ,on file au Salon Perrotin Matignon, pour un group show , qui se terminera le 11 mars .
Très belle surprise , je suis gentiment accueillie et on me montre même la deuxième salle , plus intime , que je ne connaissais pas .

Là un très beau Takashi Murakami

Mais aussi des oeuvres sur papier de Hildebrandt,Vermeersch, Veilhan, Lee Bae



6- en face , au 19

c’est une véritable exposition muséale , comme certaines galeries haut de gamme en présentent quelquefois, consacrée à Max Ingrand .

Miroirs , luminaires , paravents s’offrent à nous , dans leur élégance et leur raffinement .










7- allons un peu plus loin, à la galerie Lelong , 13 rue de Teheran, qui présente à l’étage , jusqu’au 4 mars

Une suite de douze peintures, grands formats , réalisées entre 1996 et 2000 ( il est décédé en 2013 ) et pour la plupart montrées pour la première fois, révèle le geste d’un coloriste rapide qui aime quadrillages ,îlots de couleurs .
Et dans les salles au rez de chaussée

On redoute un peu de revoir pas mal des 300 oeuvres déjà admirées cet été à la Fondation Leclerc à Landerneau , mais non ! Ce grand dessinateur de 80 ans sait se renouveler .
Nous voyons ici des estampes numériques avec , sur une même feuille des photographies de ses papiers collés dans l’espace public et des dessins combinatoires , Pasolini , Rimbaud , Haïti , ou bien les immenses dessins religieux vus en 2008 à la chapelle St Charles à Avignon , pour examiner le devenir des oeuvres in situ et les recherches en amont .




Et là nous changeons encore de quartier ,
8 – et nous retrouvons en face de la fondation Cartier , à la galerie Camera Obscura , 268 boulevard Raspail , même si nous avons jusqu’au 4 mars , pour profiter de l’exposition de Denis Dailleux , Misr- Le pouvoir des fleurs .
En fait il s’agit de deux séries différentes , une un peu maniérée de photos faites en Inde sur le thème des fleurs ,
et l’autre qui réunit une sélection de trente ans de photos prises en Egypte , à l’occasion de la sortie de son nouveau livre Misr, l’Egypte de Denis Dailleux , Misr etant le nom arabe romanisé de l’Egypte .
Elles sont très colorées , et et l’appareil photo s’est immiscé avec une grande justesse dans des fêtes et des quartiers populaires , chez des gens .Denis Dailleux a vécu 15 ans au Caire et il nous présente ce qu’il aime , sans exotisme


9- et , comme chaque année , on file au Bon Marché !🏃♂️
-Oh madame Plpdg! Vous avez changé de blog ? On passe à la mode !!! Mamma mia !
-Macchè! Pas du tout ! 🤦
Allez , on rappelle que les fondateurs Aristide et Marguerite Boucicaut soutenaient les artistes ,créant même en 1875 une Galerie des Beaux Arts 0ù exposer les refusés du Salon Officiel .
Le Bon Marché entame en 1989 une collection d’art contemporain puis en 2012 une collection de mobilier et de design.
De nombreuses toiles dispersées , mais bien présentes sur les coursives, changent tous les six mois : De vrais tableaux , contemporains , de grands formats , sans protection , offerts a nos regards ébahis .
Actuellement , entre autres , et pour notre grand bonheur , au milieu de l’indifférence presque générale des acheteurs de produits des grands couturiers :




Et depuis 2017 , le grand magasin invite des artistes contemporains à envahir quelques mois par an vitrines , hall de chaque côté du magnifique escalator d’Andrée Putman , et salle réservée au 2 eme étage
Tiens ! Je vous vois sourire ! Ah oui Prune Nourry et son Amazone Erogene .
Oui , allez , réfléchissez , hop , d’autres noms !
La merveilleuse Chiharu Shiota en 2017 , oui ? Oui
Oki Sato,Joana Vasconcelos ,Leandro Erlich ,oui oui .
Alors ,cette année?
Sangam
de Subodh Gupta .jusqu’au 19 février .
c’est qui ? Un artiste d’origine indienne .

ouais

Ouais

Ah ! Casseroles , faitouts , tout ce qui concerne le repas ?qui évoquent aussi ceux qui n’y ont pas accès ?
Alors je revois cette maison , lors de la Biennale de Venise , en avril ,dans le jardin inattendu de l’hôtel Cipriani , à la Giudecca, avec son cours d’au et ses vignes et les touristes n’osaient pas aller demander au Concierge le pass magique pour ouvrir la grille du jardin parmi les glycines …Je m’égare, j’allais vous raconter ma vie !
bref , ca ne s’oublie pas !

C’est bien lui ! Et ce nom Sangam?

Bref un lieu qui rassemble .
Madame Plpdlg, on peut enfin savoir ce qu’est cette expo?
oh je manque à tous mes devoirs !
Dans les vitrines dialogues d’objets anciens , traditionnels et d’ustensiles de cuisine .Pour l’une d’elles on pense al Ai-weiwei .









Deux objets magnifiés de part et d’autre des escalators


Et une maison a l’etage




