49 – galeries du 3 eme

1 – Galerie Templon

32 rue du grenier saint -Lazare

ED & NANCY KIENHOLZ Jusqu’au 31 octobre

Exposition historique de ces pionniers de l’installation art d’œuvres créées en duo entre 1978 et 1994 ,date de la mort d’Ed, Nancy , elle, a disparu en 2019.

Ces installations grandeur nature , très bien mises en valeur dans les deux étages de la galerie, mêlent sculptures d’etres humains et objets manufacturés .

C’est étrange, c’est un choc, on a un peu envie de se détourner, et puis on regarde, on voit les détails, on s’approche, on recule pour trouver la bonne distance, on interprète, on comprend quelques dénonciations très violemment exprimées, la marchandisation des corps, les violences contre les enfants, on essaye de deviner le reste, l’interprétation reste ouverte.Malgré une certaine répulsion, on est fasciné, c’est aussi le rôle de l’art, non ?

2 –galerie Templon,30 rue Beaubourg

PIERRE ET GILLES

errances immobiles

Madame poussonslesportesdesgaleries, pas ça ! Vous qui détestez le réalisme, vous nous avez emmenés voir les installations précédentes ! Ah oui ? Ça n’est pas que réaliste ? Ok ok ! Mais vous qui détestez le kitsch !
J’ai effectivement un goût très appuyé pour la finesse, l’allusion, le non fini, les estampes japonaises, mais pas que !!!

Il faut oser être curieux.
On croit tout connaître, Pierre le photographe, Gilles le peintre, les célébrités représentées, les cadres qui complètent l’image, les couleurs flashy , et puis on passe devant le portail de la galerie, code, allée, au bout : les portraits .

Les deux portraits de la grande entrée nous saisissent! On se serait trompé d’expo?
Un portrait d’homme , sobre , dans les bruns, nous accueille, il est frontal , triste et profond . Ralph.
mais en fait il s’agit de Ralph Souffrant ! Un petit jeu de mots et d’images ? Ah l’ironie n’est pas loin?


Sur la gauche deux hommes, dans un environnement pas du tout bling bling,un jardin, une vieille poussette, des paquets à transporter, chien, barbe, cigarette, casquette, gilet jaune ! Cadre classique et sombre. On imagine, des voleurs ? des ferrailleurs ? des jardiniers de banlieue ?

Le titre nous en dira plus : «  Bonjour Pierre et Gilles » hum , dans la lignée de Courbet, « Bonjour Monsieur Courbet » ,un hommage à soi- même et aux grands maîtres précédents, un peu ironique , mais pas tant que ça. En fait ils reprennent souvent les thèmes classiques de l’iconographie religieuse, comme on le voit dans la Madonne au Coronavirus .

Oui il y a des célébrités , mais on ne le connaît pas toutes, ouf , et peu importe . Deux thèmes apparaissent clairement : le quotidien: comme indiqué dans l’auto- portrait, un vendeur à la sauvette, un bizut , et les fonds aquatiques, à partir de déchets ramassés sur les plages du Havre.
Le fond est sérieux, et la forme est toujours flashy, surchargée , inventive et personnelle .

Décidée à me rendre à la Fondation Cartier Bresson ,voir les photos de Gregory Alpernet Paolo Lorrain , (soleil cou coupé et Londres 1959 )je flâne en zigzagant dans le 3 eme , sans réel itinéraire .

3 – Galerie Orbis Pictus, 7 rue Thorigny , jusqu’au 31 octobre
MasKarades
KIMIKO YOSHIDA & ERNEST DÜKÜ

une photographe japonaise et un plasticien ivoirien qui utilisent le masque à leur façon, , sur photo ou sur papier froissé dans un esprit textile et dont les univers se marient très bien, de façon très esthétique.

4 – Galerie RABOUAN MOUSSION , 11 rue Pastourelle , jusqu’au 31 octobre

MEHDI-GEORGES LAHLOU From the balcony , installations, sculptures ,œuvres murales .L’installation dans la première salle donne son nom à l’exposition .Elle évoque les 72 houris, les vierges promises aux combattants d’Allah arrivés au Paradis . Ici se mélangent les foulards que choisiraient 72 femmes du Maghreb si elles devenaient houris, 15 ayant refusé, sont ainsi exposés des foulards blancs comportant un mot ou une pensée donnée par ces personnes . Ce qui est mis en scène c’est ce dialogue entre ces deux types de femmes .


Toute l’exposition interroge habilement la religion , les stéréotypes et les fantasmes .

j´essaye de désacraliser le sacré par le sacré lui-même , explicite l’artiste , enfant d’une mère espagnole catholique venue vivre en France ,et d’un père marocain musulman avec qui il a vécu à Casablanca de 8 à 14 ans .

5-

Les photos montrent bien la démarche, la finesse de la réalisation, l’inventivité dans le mariage des matières, la délicatesse de ces œuvres

6 – galerie PAPILLON

Le bleaching est une altération du pigment des coraux que dénonce l’artiste. Il est créé par un stress thermique .Une fois le photographie grattée, ils ne sont plus que des formes qui semblent flotter hors de leur milieu naturel .
Ces images sont de cette année , l’artiste n’a pu se rendre à Tahiti et a travaillé avec des photos prises dans des aquariums ou libres de droit sur internet, elle a plaqué des sacs plastiques peints alors directement sur les photos,et pour les images en noir et blanc elle a creusé les surfaces, avant de les peindre à la peinture Flashe.



7- Galerie OBADIA , 3 rue du cloître Saint-Merri, jusqu’au 31 octobre .

LUC DELAHAYE

le village

Ces photos ont été prises au Sénégal, elles représentent des actions quotidiennes, mises en scène ,dans 3 grands formats en couleurs et des petits formats en noir et blanc .


A bientôt ! Plein de choses à voir ce week-end! Les galeristes au carreau du temple, Asia Now avenue Hoche, les galeries qui se réinventent pendant l’absence de la Fiac .

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