28 – bon début d’année, art minimaliste américain, peintre français , photographe japonais, gravures contemporaines

  •      Galerie Taddeus Ropac

69 avenue du Général Leclerc

Pantin

jusqu’au 23 mars.       mardi-samedi 10 h-19 h

L’exposition Monumental Minimal est consacrée à l’art minimaliste américain,d’une grande radicalité formelle. On y admirera sculptures, installations, néons, tableaux, placés au sol, dans un angle, aux murs, et tant de matériaux  différents.

Cet art est né à New- York dans les années soixante, en réaction à l’expressionnisme abstrait.

Des noms vous viennent bien sûr à l’esprit ! Oui vous allez les retrouver, ces grands artistes:

Dan Favin et ses néons , Carl Andre et ses longues plaques de cuivre, calcaire ou sapin de Douglas, Robert  Mangold et ses toiles ( acrylique et crayon noir) , Robert Morris avec une très belle œuvre en feutre et métal,et Donald Judd et ses stacks.

Sol Lewitt occupe à juste titre la grande salle centrale avec une incroyable œuvre sérielle, Seven basic colours and all their  combinations in a square, within a square de 2005 .Magnifique hommage à Josef Albers.

 

Allez à la rencontre de toutes les composantes de cet art : concepts,mathématiques ,  series, matériaux industriels.

Minimal oui oui , mais monumental, n’est-ce pas paradoxal?

Vous  vous souvenez du projet du monument à la troisième Internationale , conçu par Vladimir Tatlin ?

C’est le point de référence de cette expo.Dan Flavin lui rend hommage avec son  Monument dédié à  Vladimir Tatlin, de 1967 à la lumière fluorescente blanc froid dont l’agencement évoque ce monument.

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Carl Andre décline l’influence de la colonne sans fin de Brancusi sur la dimension modulaire de ses œuvres .

Ceci nous montre bien que cet art considère comme typiquement américain plongé ses racines dans l’art européen contemporain.

 

. Galerie l’Univer

6 cité de l’ameublement 75011,

jusqu’au 9 février, mercredi- samedi 14 h-19 h

On passera vite sur la nouvelle expo, pour rappeler la prolongation, dans la première salle, de l’exposition des œuvres de Gérard TitusCarmel , dont plusieurs séries sont présentées:

Ramures et Retombes

les Herses

Donc peintures grand format ainsi que dessins et gravures, des collages de différents papiers  ( du plus ordinaire au raffiné papier japonais, en passant par le papier musique) qui se superposent et dont les motifs assez calligraphiques dialoguent joyeusement.

 

 

.  Pierre-Yves Caër Gallery

7 Rue Notre Dame de Nazareth, 75003 , mardi- samedi 11 h – 19 h

Wabi, une esthétique d’avant-garde

Photos de Bishin Jūmonji

Jusqu’au 23 février.

Le Wabi nait au XII ème siècle au Japon et se manifeste depuis en opposition à la recherche vaine de la perfection. Il prône simplicité, bienveillance, modestie, regard attentif sur l’éphémère.

La reconnaissance de ce photographe, grand défenseur du Wabi, lui a a ouvert un accès exclusif à des Trésors nationaux pour les photographier.

Ici sont exceptionnellement ( première expo individuelle hors du Japon depuis 1990) présentées plusieurs séries dont

 Shinden , la beauté des fleurs qui fanent

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 Zanketsu  ( répliques incomplètes )  qui met en valeur des parties séparées d’une statue bouddhique du XX ème siècle. On est sous le choc dès la vitrine qui expose la tête de la sculpture .

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Des bols raku ( trésors nationaux )

des paysages

La très belle programmation de Japonismes,les âmes en résonance , 

nous a initiés à de nombreuses esthétiques et clôt sa saison avec cette belle exposition qui lui est associée.

 

. Centre de WallonieBruxelles

 

27 – bonne année , avec les esprits hopis

Je vous souhaite une très joyeuse année 2019, pleine de jolies surprises et de découvertes.

Quel plus beau moyen de bien commencer l’année que de courir ( oui, oui, courir) à la Galerie Flak, 8 rue des beaux arts , du mardi au vendredi de 11h à 13 h et de 14 h 30 à 19 h , et le samedi de 11 h à 19 h, pour admirer cette expo d’une quarantaine de poupées en bois , si rares , que la galerie a mis trois ans à rassembler.

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Esprit kachina , retour en terre Hopi .   Jusqu’au 19 janvier.

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Il s’agit bien des indiens Hopis d’Arizona. Les kachinas, mais oui, vous l’aviez su, sont des esprits incarnés par des danseurs costumés et masqués dont les prières, une fois par semaine ,  allaient permettre des récoltes prospères.

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Ce sont aussi des poupées en bois sculpté de petite taille, offerte aux enfants, pour qu’ils se familiarisent avec les divinités.

ada70614-bccf-4777-9470-7b701ae0b062Ces poupées ont chacune leur nom, leurs symboles, leurs couleurs, fabriquées à partir de pigments, Je pense qu’elles remontent aux années 1880-1900.

L’élément en bois sculpté au-dessus de leur tête , la tableta, est composé d’éléments géométriques symboliques.

 

Désolée, pour la répétition d’un texte qui n’est pas de moi, en surimpression sur les images! En fait, je les ai prises en capture d’écran , à partir d’une émission de tele- matin, merci, merci .

On voit des fleurs, des oiseaux, des aigles, de la pluie, le soleil et la lune.

la jeune fille papillon

 

 

Caertaines pièces sont exceptionnelles, celles qui ont des parures textile, et le  petit autel complet avec son décor de bois sculpté et ses deux figurines.

Ces objets merveilleux et poétiques

 

ont inspiré et fasciné André Breton, Max Ernst,Chagall , Claude Levi-Strauss. Puisse-t-il en être de même pour vous.

 

Amis graveurs,si vous aimez la gravure sur bois:

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Amis de la photographie, d’Amnesty International et des 70 ans de La déclaration universelle des droits de l’homme.

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Chaque photographe a choisi d’illustrer un mot- thématique

Permettez- moi de vous souhaiter de nouveau une bonne année à l’image de cette première page 2O19:

avec de la beauté, de la spiritualité, de la créativité , et en soutenant des causes qui vous tiennent à cœur.

26 – renaissance d’un art textile, photos de la renaissance d’un theâtre , et renaissance de l’intérêt pour le polaroïd

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Le nom de cette exposition collective  est tiré d’un texte de Paul Contant, cabinet poétique publié en 1609 .

Car rien je ne désire

tant que de contenter tout esprit qui aspire

aux célestes vertus …

Cet apothicaire offrait à ses contemporains à Poitiers un jardin planté de végétaux spectaculaires et un cabinet de curiosités.

Nos 4 artistes femmes ont gardé cet esprit du cabinet de curiosité, dont il faut s’approcher pour en découvrir les merveilles. Leurs œuvres exposées en vrac, se répondent par leur raffinement et leurs singularités, elles présentent des textiles ,  de la broderie de grains de riz, du travail sur des rebuts de poussières de textile au sortir de la machine à laver, des empreintes bleues, des aquarelles de chimères, un petit monde qui semble s’apparenter au travail féminin et qui est si contemporain.

La galerie n’a pas de site, pas de dossier de presse, un instagram très amateur, un Facebook de même, un total mépris de la communication, alors que ses artistes méritent beaucoup mieux . Par bonheur elles exposent aussi ailleurs. Je vous invite à voir leurs œuvres et titiller un peu la galeriste à la mode d’autrefois puisque tels sont les visuels sans nom , de son expo!!!

 

 

Renaissance, carnet de travaux

Jérémie Bernaert

le Moulin à café ( La Barcarolle ) place Foch, à saint Omer

jusqu’au 21 décembre.

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On le connaît  comme le videaste de plateau des mises en scène de Julien Gosselin , 2666, ou actuellement aux Ateliers Berthier , des  3 pièces tirées d’oeuvres De DeLillo, où il officie pendant 8 h et demie.( joueurs, Mao II et les noms)

Ce photographe a été en résidence d’artiste pendant un an pour traduire en images les sensations, les émotions, les réflexions, suscitées par la restauration du théâtre à l’italienne de Saint Omer, dans l’enceinte  de l’ancien Hôtel de Ville.

Jéremie Bernaert a  choisi , à son habitude,des moments nocturnes et solitaires, où les lieux vides de toute présence peuvent exprimer leur essence.Il expose ainsi une série de photos, celles d’une sorte d’avant,dans des teintes ocres, jaunes, et celles, revisitées ,réinventées, d’un embrasement, celui d’un incendie possible, puisque sa fermeture en 1973 a été dûe au non respect des nouvelles normes de sécurité après les incendies du 5-7 , puis du Ces Pailleron.

Apres 45 ans de longues négociations financières, ce théâtre restauré va enfin revivre, renaître tel un Phoenix, una fenice.

Les images sont alors d’un rouge incandescent.

Comme dans son phlog ( blog photos) une histoire se superpose à une photo, montrée seule avant,libre de texte.

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Deux teintes dominantes, deux séries en une, deux types de photo , avec et sans texte, une recherche de la symétrie, de belles couleurs soignées et saturées,de beaux cadrages très contemporains, cela vous convient- il ?

 

 

Sakurado Fine Arts

23 rue Le Peletier, 75009

et à Shibuya , Tokyo

horaires 11h-18 h

Jusqu’au 22 décembre.

site en anglais et en japonais

REMINISCENCES

Daido  MORIYAMA

Polaroïds

Cette charmante petite galerie , récente  ( 2003) , est spécialisée en art japonais contemporain à partir des années 50.Elle expose deux séries de Polaroïds de cette mythique figure de la photo japonaise.Ces petits formats (10,8 x 8,9 cm ) sont nettement moins connus que les œuvres, grand format,  brillamment exposées par la fondation Cartier en 2003 ( noir et blanc) et 2016 ( couleurs) qui dévoilaient la fascination de l’artiste pour l’environnement urbain et ses habitants.

La série passages 1989-99 en noir et blanc  montre ses promenades dans Tokyo, aux aspects cachés, l’appareil est le prolongement de sa main, les points de vue ne sont pas forcément choisis. Les photos, nostalgiques, révèlent les effets des débuts de la modernisation , la perte des anciennes références dans la vie quotidienne, dans la rue.

La série bye bye Polaroïd date de 2008, année où cesse la production des appareils Polaroïds .

Est ainsi présenté un dialogue entre ces deux séries , l’une étant une réminiscence de l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25 -La semaine des galeries parisiennes de l’estampe et du dessin .

Jusqu’au 14 novembre

http://www.csedt.org ( Chambre syndicale de l’estampe, du dessin et du tableau )

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Certaines galeries ont choisi de présenter plutôt des monographies :

-Chagall (1) et ses 12 vitraux pour Jérusalem, épreuves avec dédicaces

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-Dali (9)

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-Gustave de Staël (5)

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D’autres montrent leur fond tout en faisant un focus sur un artiste contemporain

Bich Rosalie N’Guyen (10)

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ou plusieurs artistes (6) dont Joseph Antoine d’Ornano, très impressionniste, mais avec , ouf, deux œuvres abstraites .

 

La Galerie (13) a opté pour une thématique: les paysages parisiens.On y admire des œuvres de Bonnard , Laboureur et pour les contemporains E . Desmazières

La galerie (14), membre aussi de l’International Fine Print Dealers Association ,publie un catelogue de 44 œuvres, allant de 750 à 6500 euros ( Claude Gellée ), comportant un Whistler et deux H.Riviere.Il peut être téléchargé sur le site galerie- seydoux.fr

Vous l’avez compris je n’ai pas poussé mes pas dans le 2 ème, le 11 eme, ni rue Lanneau, par manque de temps ce jour là.

 

Je ne peux que vous inviter à aller voir les expositions au Louvre, celle de la magnifique collection Campana, dédiée à l’art italien, un rêve d’Italie , et celle de la gravure en clair- obscur, à savoir l’estampe gravée sur bois en en couleurs «  chiaroscuro » avec ses plaques «  de  trait «  et  « de teinte «  superposées.

 

Quant à Rodin, dessiner, découper , au musée Rodin, cette expo nous offre une autre façon de composer, à l’aide de papiers découpés.

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A bientôt pour le parcours Photos Saint Germain.

24 – estampes japonaises modernes 1900-1960 . Vagues de renouveau.

Fondation Custodia 121 rue de Lille 75007

12 h – 18 h sauf le lundi. Jusqu’au 6 janvier 2019.

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J’utilise le fascicule distribué par la Fondation qui commente chacune des 218 œuvres exposées ( gravures sur bois ) en synthétisant les textes et en les classant par thématiques, juste pour faciliter la visite, tout en laissant de côté les estampes du sous -sol, très occidentalisées.Elles proviennent toutes de la collection Elise Wessels.

Historique : L’ouverture en 1853 du Japon au monde occidental, puis le changements de mœurs et de siècle vont modifier les sujets traditionnels de l’ukiyo- e : samouraïs,acteurs, théâtres, quartiers de plaisirs.L’exportation vers la clientèle américaine qui veut aussi satisfaire sa demande de modernité ,le nouveau procédé de la lithographie ( tirages importants, courts délais  ) les voyages d’études à l’étranger de la part des artistes japonais ( Europe, états – Unis   ) , la fuite en grand nombre des estampes traditionnelles à l’etranger, tous ces éléments mènent à un renouveau de l’estampe japonaise.

– Le Shin Hanga  «  nouvelle estampe « conserve conserve les thématiques traditionnelles  dans un style innovant ,elle représente des mogas ,  femmes modernes et conserve également la division traditionnelle du travail entre l’artiste ,le graveur ,l’imprimeur et l’éditeur.

-Le Sōsaku Hanga   «  estampe créative «  , en rupture avec la tradition est vendue à un public japonais,  l’artiste garde le contrôle de ses œuvres dans toutes les étapes de de leur réalisation .

Il existait des clubs de diffusion  ( hanpukai ) qui collectaient des abonnements produisaient  le nombre de tirages commandés et les envoyaient  aux membres au fur et à mesure que le travail progressait . Tout le monde y trouvait son compte : les graveurs s’ assuraient un revenu sûr  et les collectionneurs se procuraient des œuvres contemporaines  auprès des artistes à prix raisonnable .

C’est ainsi que Yamamoto Kanae put partir en 1912 pour Paris en y emportant le matériel d’impression pour produire des estampes déjà payées .Mais il eut  quelques difficultés,  manquant du matériel nécessaire au calibrage du papier et au mélange de pigments. En deux ans à Paris il ne produisit que 15 estampes ,  dont il détruisit la moitié , en fait il vivait au milieu de ses collègues japonais , sans parler français et sans apprécier  l’art de cette époque. À plusieurs, ces  japonais passèrent sept  semaines en Bretagne (  d’où la gravure de 1913 bretonnes se baignant  ).

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Les techniques sont très particulières

n 9 la mer de Bōshū, Kanae a combiné la lithographie sur plaque de zinc pour les lignes, et,à gravure sur bois pour les couleurs.

On peut remarquer l’usage du mica dans les fonds pour les texturer , les gaufrages partiels pour mettre en valeur les lignes du corps ou des parties de vêtements , et le baren , ( tampon qui remplace la presse ) produit des motifs circulaires sur un kimono, ou des lignes de pluie, ou de la vapeur suggérée. Incroyable  est le décalage des ligne du corps par une deuxième impression, qui produit comme une vibration.On a  le droit d’adorer les flocons de neige à base de coquilles d’huitres réduites en poudre !

Les sujets 

Des lieux traditionnels sont encore représentés mais dans un environnement contemporain : fils électriques, poteaux télégraphiques, cigarettes, coiffures à la garçonne.On voit un pousse- pousse , Vallotton  inspire des nus féminins.On contemple le tramway fleuri en commémoration des2600 ans de la fondation de l’empire japonais. On frôle l’abstraction dans certains paysages ( 137 à 139 ).

Les formats peuvent être plus longs, voire à l’horizontal.

La grande nouveauté  c’est un métissage Japonoccident  , n’est – ce pas? comme on l’observe dans le sceau de Fritz Capelari, avec la date  inscrite verticalement,et sa typo genre jugendstil viennois , ou bien la série des 4 saisons où chaque nom de saison est écrit en français, ainsi que le porte- folio de la  série après le bain ,accompagné d’un dépliant en japonais et en anglais à l’usage des militaires américains en poste au Japon.

Les femmes sont vêtues à l’occidentale au café ,  au bal, rafraîchies par un ventilateur , se mettent du rouge à lèvres, sortent seules le soir dans la rue.Elles vont aux bains de mer, et apparaissent en maillots de bain.Les actrices de Kabuki se noircissent les sourcils, puisque les rôles de femmes ne sont plus interprétés par des hommes.Et allez allez on joue même au billard !

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Le cadrage   : voir le cadrage du Plongeon, très audacieux, ou le jeu de cache-cache  ( porte, bras ) du miroir de Onchi Kōshirō où le sujet est en partie doublement caché.

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L’actualité : le grand tremblement de terre du 1 septembre 1923 est évoqué i directement  par la destruction de la grande maison d’edition de Watanabe  et de son stock de planches.Une estampe dépeint l’hôpital Saint Luc à Tokyo, entièrement détruit.Une telle catastrophe explique la frénésie de la reconstruction qui se fait dans le style occidental et la fierté de cette réussite que traduisent les «  cent vues du nouveau Tokyo «  série à laquelle huit artistes ont participé. Elle fut distribuée par son éditeur à partir de 1929, et achevée seulement en1932, elle comporte 4 ensembles de 25 estampes chacun.En relation avec les cent vues célèbres d’Edo de Hiroshige, elles montrent avec soin l’interieur d’un cinéma, un quartier de nuit, une rue bordée de cafés à Shinjuku, et la nouvelle gare de Tokyo.

Mentionnons également les 14 etapes d’impression Du Mont Fuji, à l’aube de 1936.

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Et bien sûr réjouissons – nous de l’accession en 1952 au statut de bien culturel immatériel  de la technique traditionnelle de la gravure sur bois.

23 -lithographies et estampes, monotypes, peinture, un peu la photo

Bonjour

 

Fondation Taylor 1 rue La  Bruyère

La lithographie est à l’honneur, cet automne ! D’abord avec cette très belle exposition  50 ans de lithographie de Jean-Michel Machet . Le Maître  nous a accueillies si gentiment  à la  Fondation Taylor, pour nous  raconter sa carrière, son travail, ses relations singulières avec les artistes, les innovations techniques, le fonctionnement des presses, son invention d’un système de présentation sans verre ( ah ! enfin! ), qui détache les lithos du mur et refuse l’encadrement .Il a débuté dans l’atelier de René Guillard , puis a été engagé dans l’atelier Mourlot à Paris, et à New York, et ouvert son propre atelier en 1979. Il a eu le bonheur de tirer des œuvres de Zao-Wou-ki, d’Olivier Debré, de Balthus , de Francis Bacon, de Tapiès, voire Weisbuch, et Pierre Etaix. Il n’a pas hésité à présenter au sous -sol voûté un panorama de lithos d’artistes moins connus en France.

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Actuellement la Fondation présente un ensemble de gravures, dont nous parlerons bientôt.

La BNF ,(accès par l’entrée est,  9 h – 20 h , dimanche 13 h- 19 h , lundi 14h – 20 h.) allée Julien Cain , en accès libre, nous permet d’apprécier Épreuves d’imprimeur.Estampes de l’Atelier de Franck Bordas. Ceci jusqu’au 24 novembre.

90 lithographies et estampes numériques sont exposées.

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Franck Bordas s’est formé au métier d’imprimeur lithographe chez son grand-père le célèbre Fernand Mourlot. Il présente également son activité d’éditeur avec les titres de sa collection « Paquebot  ». C’est en 2005 qu’il a ouvert un studio dédié à l’art numérique, et il expose ici les impressions numériques pigmentaires de Tim Maguire et de Philippe Baudelocque.

 

La gravure contemporaine est très bien représentée à la Galerie l’Echiquier, 16 rue de l’échiquier 75010, mardi-vendredi 14 h30-18 h 30 et le samedi jusqu’à 19 h.

Jusqu’au 12 octobre, la série de l’autre côté , de Pablo Flaiszman , composée de 29 œuvres en noir et blanc, travaillées à la pointe sèche, à l’aquatinte et au vernis mou nous enchante par sa belle palette de noirs , de blancs et ses nuances de gris, sa technique splendide, ses cadrages très contemporains , osés, qui accentuent le mystère du quotidien, constitué d’objets, tables, chaises, verres, repas, chambre,ombres, visages cachés. Son univers fascinant est menaçant, inquiétant.

Né en 1970 en Argentine, il vit à Paris.Il a appris la gravure avec Alfredo de Vincenzo à l’ecole Des Beaux arts de Buenos Aires, et a acquis la maîtrise de l’aquatinte avec l’artiste danois Bo Halbirk .

Il peut s’inspirer de photos recomposées et retravaillées à l’ordinateur.

arts et métiers du livre n°328 septembre -octobre 2018 pages 58 à 65, avec  11 très belles reproductions,

Et les  monotypes ?

Oui, oui, on peut en voir jusqu’au 13 octobre, à la galerie Univer 6 cité de l’ameublement  75011, mercredi- samedi 14 h.  – 19 h , ceux de Jean François Baudé dont les œuvres ont été  réalisées dans le cadre d’une résidence d’artiste,au domaine de Kerguéhemec.La plaque de plastique est posée sur une plaque lumineuse, enduite d’encre au rouleau, et cette encre à base de carbone et de soja est prélevée par endroits à l’aide de plusieurs procédés et la plaque est alors tirée sur un papier coton.Regardez aussi les très beaux fusains .

Et la peinture dans tout ça ?

J’ai trop à dire, je fais des impasses,  mais je signale I am crying because you are not crying, galerie Alain Rech, terminée le 6 octobre, de Claire Tabouret , vous l’aviez remarquée à Avignon cet été oui, l’affiche du festival!Le thème unique de ces toiles à l’acrylique et à l’encre, de grand format, est celui de deux lutteurs, évoquant ceux de Michel-Ange, ou les boxeurs Warold et Basquiat, des chorégraphies, les gestes précédant le moment représente du combat ont laissé leur trace sur les toiles.

Comment ne pas nommer Otto de Laurent Grasso, à la galerie Perrotin , 76 rue de Turenne  ? Artiste conceptuel figuratif, intelligent, cultivé, raffiné, hors norme.

A l’occasion d’une commande de la Biennale de Sydney, Laurent Grasso présente l aura de sites sacrés aborigènes d’Australie.Et alors le rapport avec Otto? L’un lui a donné libre accès àces lieux, et l’autre Otto, c’est le physicien Winfried Otto Schuman, prédisant dans les années 50, l’existence de résonances dans le champ magnétique terrestre.son univers ésotérique puise dans ces deux univers avec une fascination enrobée de mystère.

Cette œuvre mériterait un long développement, ceci n’est qu’une petite porte d’entrée.

Mon cœur va vers les galeries de petite taille, mais qui suivent et choisissent de façon cohérente leurs artistes. C’est le cas de la galerie de France, 54 rue de la verrerie,  mardi- samedi 14 h – 19 h, au Studiolo, dans Avec elles 26 artistes femmes sont exposées jusqu’au 27 octobre, la galerie les a accompagnées depuis 1981 dans une relation complice et amicale, ce sont des photographes, dessinatrices et peintres, que nous aimons tous.

Pas de temps pour la photo que j’affectionne, et pour une de galeries chouchous

La galerie &co119,  119 rue vieille du temple.

Maintenant vous la connaissez, le digicode à gauche, la traversée de cette belle cour privée du Marais, la galerie sur la gauche, avec son unique pièce.Et bien en pleine saison japonaise, elle présente contrairement à son usage, non des photographes japonais mais 

dossier de presse , petit jeu , remettez les morceaux du puzzle dans l’ordre !

A bientôto

22 une belle rentrée!

 

Pendant six mois nous allons être

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Alors

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La saison japonismes 2018 célébrant le 160 ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon a été brillamment inaugurée en juillet à l’Hôtel particulier Salomon de Rotschild , 11  rue Berryer, par la superbe et sophistiquée exposition   : Fukami , une plongée dans l’esthétique japonaise.

Ce voyage dans 10000 ans d’histoire, dont la conception de l’espace a été confiée à l’agence d’architecture Sanaa ,autour de dix thèmes, présentait des œuvres de 25 artistes : Yohei Nawa, Tanaka, Sugimoto,  côtoyaient Picasso et Gauguin dans un intelligent dialogue entre l’Orient et l’Occident.

 

Kohei Nawa, installation foam  , paysage de mousse bleue

Tapis fait de pigments par Shinji Ohmaki

Lee Ufan, destruction et reconstitution d’ardoises

Céramiques de la période Jômon à côté d’ un vêtement intégrant des perles spéciales qui transforment la couleur.

Hokusai

La Maisonde la Culture du Japon à Paris , elle, avait décidé de nous initier à la calligraphie libérée de Yu-ichi-Inoue qui a érigé la calligraphie au rang d’art contemporain

 

Le 16 octobre elle abritera l’exposition consacrée à la période Jômon (11000 ac – 400 ac)

et au Petit Palais , ok ok ce n’est pas une galerie, on peut  ( doit ) voir jusqu’au 14 octobre les extraordinaires kakémonos de peintures polychromes sur soie de  Itô Jakuchû : le royaume coloré desêtres vivants. Il s’agit d’un prêt exceptionnel des collections impériales du Japon.Cet ensemble monumental représentant faune et flore,offre une grande précision dûe à une observation très attentive des sujets : coqs, canards ,  grenouilles, poissons, coquillages, plantes, neige, arbres en fleurs. Tout est remarquable :richesse des compositions, cadrages, motifs variés, détails recherchés, technique.Ce peintre non académique du XVIII eme siècle en avait fait don au monastère Shôkoku-ji à Kyoto.Les travaux de restauration de ces œuvres ont duré 6 ans et ont permis de confirmer la technique urazaishiki, qui consiste à colorer par endroits le revers de l’oeuvre afin de rendre plus ou moins intenses les effets de couleur sur la soie.

On peut aussi, en prenant la bonne sortie voir les fleurs précieuses du jardin mystérieux, chef d’oeuvre de la gravure Takuhanga en noir et blanc qui s’inspire de l’estampage adopté en Chine pour reproduire sur papier les inscriptions gravées sur les stèles .

 

Nous pourrons voir Trésors de Kyoto, trois siècles de création Rinpa , au musée Cernuschi à partir du 26 octobre, et déjà à la Fondation Custodia des estampes japonaises modernes. 

Pour vous tenir au courant des pieces de théâtre,  du Kabuki, des concerts , des films, de la gastronomie, consultez japonismes.org/fr/

21-Picasso

Fin de saison, en beauté, avec 

Picasso et la danse

à la bibliothèque-Musée de l’opéra, en collaboration avec la BNF et le musée Picasso

Palais Garnier, expo payante, 10h-17 h tous les jours jusqu’au 16 septembre.

Picasso 1881-1973

La danse? Oui celle des danseuses de cirque des années 1900,des bacchanales des années 40 à 60, des danses érotiquesp de sa dernière période.

La danse? Oui comme célébration du mouvement et du corps.

Quatre parties rythment notre parcours, dévoilant 130 œuvres.

– La troupe des Ballets Russes

puisque Picasso partage régulièrement la vie de la troupe entre résidences et tournées. Il y rencontre Olga Khokhlova qu’il épouse en 1918.

– Travailler pour le Ballet

Picasso a contribué à 10 productions de ballets dont 6 pour les Ballets Russes, sous forme de dessins, de rideaux de scène,de costumes cubistes ou non, de décors, d’inventions.

– Représenter la danse

french cancan, bals populaires, danses orientales,mythologiques,espagnoles, danseuses-écuyères, matadors exécutant chorégraphique.ent leurs passes.

– De la danse au geste dansé

Des clichés représentent Picasso dansant, dans l’atelier, dans la rue,où en peignant.

 

on voit ainsi photos, esquisses, croquis, costumes, différents états de gravures, dont certains rarement montrés.

 

 

20- Trois expos de photos

 

Profitons encore un peu de Paris et des expo de photos avant d’aller à Arles.

1 Rendons visite à la petite galerie charmante  consacrée aux artistes Japonais

Co.119

119 rue vieille du temple 75003

mercredi-samedi 12h-19h ( digicode, à droite du portail)

Keiichi Tahara

Sens de lumière

, fenêtres et portraits

jusqu’au 18 juillet

De ce grand photographe , disparu il y a un an  et qui a gagné le Grand Prix des Jeunes Photographes à Arles en 1977 ,sont exposées ici deux photos  de sa série de fenêtres dans sa chambrette parisienne lors de ses premières années à Paris et des portraits d’artistes et d’intellectuels rencontrés   à Paris lors de son séjour de plus de  30 ans, photographies en noir et blanc, en pose non académique, dans leur environnement réaliste et pas forcément  flatteur  , mais révélateur , dans un beau travail personnel sur la lumière. Je le cite ( Les Échos septembre 2014 ) : « Je veux vraiment attraper la lumière  » Et telle est  sa démarche , où des lumières se posent sur un visage, un chat, un front, un décor ,en contraste avec de beaux noirs profonds ou en dégradés.

 

2.  Home

Seize photographes de Magnum , en collaboration avec Fujifilm, à la galerie Joseph rue de Turenne, l’expo est terminée mais on peut se procurer le très beau livre qui lui est consacrée.

Chaque photographe présente un travail réalisé spécifiquement pour cette exposition collective, une série en fait évoquant son domaine intime, proposant son interprétation de ce sujet universel en différents formats.L’expo voyage à Tokyo,Cologne, en Italie , en Chine, peut-être aurez-vous l’occasion de la voir!

 

3  expo «  historique »

Willy Ronis par Willy Ronis

carre Baudoin 119 ruede Menilmontant 75020

11 -19 h sauf dimanche et lundi

exposition gratuité jusqu’au 29 septembre

Willy Ronis : 1910-2009

En 1947, ce photographe français découvre avec passion deux quartiers de Paris où on n’osait pas s’aventurer, des quartiers d’ « Apaches  »! Belleville et Ménilmontant .Il les arpente avec son Rolleiflex et cette série ouvre l’exposition. Des cartels tirés de propos de Ronis,  accompagnent les tirages en explicitant ses choix, de cadrages, de la survenue inopinée de quelque chose ou quelqu’un qui donnera du sens.

Les autres volets sont

les débuts,  autoportraits, nus, le monde ouvrier, Paris, la province  l’ailleurs et l’intime .

Cette grande figure de la photographie «  humaniste » a saisi fraternellement des instants de la vie quotidienne des gens, manifestations, misère ouvrière, grèves ( ah Rose Zehner prenant la parole , juchée sur une table chez Citroën-Javel), amours, loisirs, sa femme, sur plus de trente ans.

Cette exposition a été choisie par la mairie du 20 ème pour célébrer les 10 ans du Pavillon Carré de Baudoin.

Elle porte ce titre car le photographe a constitué 6 albums , légués à l’Etat.ces albums inédits sont la matrice de l’exposition.

19 galerie Templon

 

 

Avant de partir en vacances un petit tour dans une grande galerie avant de finir juin dans de petites galeries.

2 lieux  tous deux  mardi-samedi 10-19 h

Et jusqu’au 21 juillet

  •   le nouvel espace 28 rue du grenier saint Lazare 75003

Jan Fabre 

Folklore sexuel Belge

Mer du Nord sexuelle Belge

L’artiste a conçu pour les 250 m2 d’exposition un ensemble inédit d’oeuvres avec différents média :

dessins et sculptures en dialogue, comme déclaration d’amour critique à son pays.

Les sculptures , réalisées à partir d’objets de culte de l’Eglise Catholique, où vernaculaires , trouvées dans des brocantes lui permettent de célébrer le Carnaval. 

Il utilise les confettis et les paillettes de rigueur.

 

 Je cite Jan Fabre: « C ‘est la célébration burlesque du carnavalesque, du congolesque  ,de subversion belge »pendant le Carnaval    on peut  « tout faire, attaquer le roi et la reine, les politiciens,utiliser un langage ordurier, pour la Belgique c’est une profonde résistance contre le pouvoir.

On peut exprimer sa sexualité

 

–         30 rue Beaubourg 75003

Robert Motherwell ( 1915-1991)

Open series

Une vingtaine d’oeuvres de cette série des années 70 est exposée à l’occasion de cette première présentation à Paris d’un ensemble spectaculaire du grand maître américain  de l’abstraction.

Dépouillées.  ces peintures expérimentent une large palette de couleurs.

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