75 – fin 2022

Bonjour à toutes et à tous , me voici de retour dans les galeries . Je vous présente de la gravure , des oeuvres d’artistes de la génération entre 40 et 50 ans dans des expos remarquables , des photos avec plein de procédés intéressants , de la video, de la peinture , de la sculpture , des installations , puisque l’art emprunte toutes ces voies .

1 la taille et le crayon , ( gravure et dessin , mais pas que )-
, à la Fondation Taylor, dans l’atelier 4 et 5 ème étages, 15 rue La Bruyère

In choro bestiarum ,jusqu’au 17 décembre .

Le thème , vous l’avez compris , c’est le bestiaire, autour de Quentin Garel , invité d’honneur , avec poulpes, chouettes, gorilles ,poissons , animaux inventés,, éléphants , girafes, oiseaux , baleines, loups …

Vous voyez plein de techniques différentes dont celle de Lionel Sabatté, qui travaille en monotype , la talatane encrée, sur support en buvard .
Détail et oeuvre

On ne peut tout montrer , mais allez- y vite ! Vous connaissez d’ailleurs plusieurs des artistes ! Tous , peut- être?
Le thème du bestiaire est magnifiquement traité a tuellement , dans deux expos payantes , Musicanimal à La Philharmonie et dans les estampes japonaises , à la maison de la culture du Japon , un vrai régal .

2 galleria continua, 87 rue du Temple ,expose , jusqu’au 21 janvier , le grand Adel Abdessemed ,né en 71 , out, out , brief candle ( éteins- toi , éteins- toi , court flambeau , citation tirée de Macbeth ) .Les différentes salles lui sont consacrées ,sauf deux , ainsi que l’étage, avec video, bas reliefs , sculptures, fusains et sa broyeuse , pour clôre ces images de feu, de guerre en Ukraine , de personnages délaissés ( balayeurs ) , ténèbres contre lumière , pouvoir contre vulnérabilité .

Les bas- reliefs monumentaux, en bois brûlé, sont des scènes de la guerre en Ukraine et l’artiste à la barre dans le bateau en feu continue forcément son périple .

3 Cyprien Gaillard , né en 80 , qui depuis son prix Marcel Duchamp, en 2010, fait une belle carrière à l’international , et … oui oui vous avez bien vu les affiches ,est réclamé cet hiver par deux institutions parisiennes !!! Bon , qu’elles se mettent d’accord pour l’exposer en même temps , avec des oeuvres complémentaires !!!

Il s’intéresse à la ville , aux marges , aux recoins , aux délaissés , aux dissidences , au désordre.

Le grand délaissé urbain , n’est-ce pas ? , c’est le défenseur du temps de Jacques Monestier , oui , je sais , son absence vous pèse , sur un mur du quartier de l’Horloge , passants et habitants des lieux s’en plaignent .Il a été installé sur le mur d’immeubles d’une entreprise immobilière en 79 dans le cadre de la rénovation du plateau Beaubourg, mais sans véritable contrat d’entretien, la mairie de droite s’en chargeant officieusement . Mais quand la gauche est arrivée , elle n’a pas compris ce mélange public/privé et a cessé d’apporter son aide , alors il a fonctionné jusqu’en 2003 , et depuis , restait là sans plus marquer le temps par sa somptueuse mécanique enrayée !

Sensibilisée à ces problématiques des oeuvres d’art dans l’espace public par une visite urbaine organisée par le centre Pompidou , je me suis rendue a Lafayette anticipations , voir la restauration de l’oeuvre négociée par Cyprien Gaillard .

C’est intéressant et gratuit .Jusqu’au 8 janvier .

On y voit les éléments de la mécanique de l’automate ,qui sera remis a sa place apres l’expo , et d’autres oeuvres de Cyprien Gaillard .

Alors j’ai couru au palais de Tokyo , voir l’autre volet de son travail et des artistes invités, humpty dumpty , mais oui , vous ne vous trompez pas, c’est bien cette comptine dans Alice au pays des merveilles ! Humpty Dumpty sat on a wall, Humpty Dumpty had a great fall, all the king’s horses and the king.s men could’nt put Humoty Dumpty together again , il s’agissait , dit- on , d’un oeuf …la reconstruction n’était jamais parfaite …

La relation corps et architecture est très bien traitée dans l’expo temporaire payante .
oui notre très cher Chirico participe a la thématique !

Quelle chance ! Encore un artiste de cette génération que j’aime tant , il est né en 1984

4 Theo Mercier nous convie dans son sleeping chapter, dans la salle des gens d’armes , à la Conciergerie, jusqu’au 8 janvier . Oui c’est payant , oui il faut réserver une plage horaire , oui ça vaut la peine , oui vos enfants vont adorer !!!
Le marchand de sable est passé , il a parsemé la salle de matelas , oreillers , draps, lits d’enfant, architectures en ruine , avec toutes sortes de qualités de densités de sable, cette installation visuelle et sonore vous plonge dans un rêve éveillé et émerveillé !


Quoi ? Encore un autre artiste de cette génération , on se calme , on se calme , Madame Plpdg! Rien ne peut plus vous retenir , vous courez de nouveau , ménagez- vous ma petite dame ,en plus vous adorez le lieu ? ce collège des Bernardins ! Bien sûr !;
5 ah c’est de Laurent Grasso , dont on parle ? Il est né en 72 , n’est- ce pas ?on est vraiment gâté !Encore un artiste qui vit entre Paris et New York . On se souvient de ses tableaux trecenteschi au musée du Jeu de paume , qui comportaient des éléments mystérieux et anachroniques , de ses videos vues au Louvre Lens dans l’expo soleils noirs , alors que va-t – on voir ?
Revoir ? Vous y êtes déjà allée deux fois ? Vous qui avez horreur des redites et de revoir une expo , même pour faire plaisir … bon , on change , en vieillissant sans doute !

Parfaitement athée, on peut être profondément touché par la mystique et la spiritualité des oeuvres qui s’accordent a celles du lieu.
Des huiles sur bois , dans le style des intérieurs d’églises du 17ème siècle hollandais nous accueillent , constellées de nuages et de flammèches

le titre de l’exposition anima est celui de la video que je ne me lasse pas de voir en raison de sa palette de bleus et de verts , de ses points de vue , du renard et du personnage mystérieux , des feux , de cette nature sublimée .

Vous arrivez à parler après ?
yes ! Un autre jour !
6 Tres belle installation d’Ugo Rondinone , né en 64, à voir gratuitement au petit Palais , avant l’expo William Sickert , par exemple , (oui vue deux fois elle aussi , je vieillis beaucoup , d’un coup , à m’attacher ainsi à tant d’artistes , non ? ) C’est jusqu’au 8 janvier .

Elle est dans le hall humansky et la partie gauche contient les nudes, et le film burn to shine est présenté sur 6 écrans a l’intérieur d’un écrin cylindrique .


l’eau, l’air , le corps des danseurs , le corps àl’arrêt , le corps en mouvement .

7 on continue avec le corps , sculpté sur des thèmes religeux de vierges à l’enfant ,ou de pietà , oui mais …

Tavares Strachan, avec in broad daylight, chez Perrotin ( impasse ) , jusqu’au 17 décembre , nous présente et honore les oubliés de l’histoire , en plein jour , en pensant sans doute aux vierges noires , en effet ces hommes et ces femmes sont tous des noirs . Ce travail évoque aussi celui de Kehinde Wiley, dont vous avez vu , en vous rendant à l’expo Munch, des oeuvres , peinture et sculpture , dans le grand hall du musée d’Orsay .Son ouvrage Encyclopédie de l’invisibilité est également exposé .


8 et on termine ces visites par les photographes .

santa Barbara de Diana Markosian , jusqu’au 17 décembre ,aux Filles du Calvaire , a comme référence une série télé des années 80, qu’elle regardait , en famille , à Moscou .Alors quand sa mère et la fratrie s’installe aux Usa, se confrontent rêve et réalité. N’ayant pas la référence, je n’ai pu juger que l’esthétique des photos .

9 la galerie Polka , qui édite le célèbre magazine de photos , 12 rue Saint Gilles , dans la cour de Venise , magique , a choisi deux photographes , exposés jusqu’au 11 janvier.

Toshio Shibata qui dans Boundary hunt travaille sur des paysages très graphiques , vides de personnages

Il a une autre particularité , technique

et

Alexander Gronsky, né à Tallin en 1980, travaille en couleurs sur le paysage russe contemporain, dans something is going on there

Il est à l’origine d’actions caritatives en faveur de l’Ukraine, versées àLa Fondation de France , à cet usage .

10 , Le grand photographe contemporain tchèque,Jan Saudek, est chez orbis pictus , 7 rue de Thorigny , jusqu’au 23 décembre .
la verité se situe quelque part au milieu .
vous connaissez certainement quelques une de ses photos .Ses tirages argentiques sont souvent réhaussés d’encres .
t outes les oeuvres ici sont tirées de la collection personnelle de l’artiste, signées de sa main et certifiées .


et on termine par l’immense photographe napolitain Mimmo Jodice et sa série attesa ( attente ) qui nos présente des rues désertes , des chaises vides, des fenetres ouvertes oeuvre tres graphique d’un espace temps figé, je passe sous silence l’autre série natura,

Et, bien sûr , amoureux de la gravure , vous allez 26 rue Keller , acheter des oeuvres de Noriko Fuse , chez Akié Arichi, et chez Schumm-Braunstein , 9 rue de Montmorency, dans le cadre d’affinités coréennes , tomber à la renverse devant celles de Kim Yun Eun Kyung .

Plein de lieux , en cette fin d’année , vendent des petits formats pour les fêtes, et mettent à l’honneur la gravure

J’ai encore une longue liste de ce que j’ai envie de voir ! J’espère vous inciter à des flâneries artistiques et à de belles découvertes , à la disponibilité , au décloisonnement des catégories , et je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année.

Me voilà soutenue !

74 – rentrée ,octobre 2022

Bonjour ,

J’avais fait un très long numéro 73 en juin , et puis je ne l’ai pas envoyé , peu importe pourquoi !Mais vous pouvez le consulter !
Bon on repart avec ce numéro 74 , avec peintures , meubles , sculptures , oeuvres sur papier , je sais , je sais , je vois votre mine déconfite , pas de photos ! Pas de gravures ! Pas d’installations ! Allez , ça va aller ! C’est la rentrée , reprise de contact avec la vie normale , tout doucement !
Du classique ? Du reconnu ? Commencer de façon rassurante ?

1-Jean Dubuffet ,le cours des choses , chez Jeanne Bucher Jaeger, 5 rue de Saintonge, jusqu’au 19 novembre .Des peintures , des sculptures , et des oeuvres sur papier, de 1950 a 1985, année de sa mort , beaucoup de petits dessins, au stylo, au marqueur , des éléments découpés, collés .Beaucoup d’oeuvres, quelques mires , des non lieux .

Encore du très reconnu ?
2 – Philippe Cognée ( né en 57 ) , paysages insomniaques , chez Daniel Templon , 30 rue Beaubourg, jusqu’au29 octobre .

Donc des peintures sur toile , à la cire , bien sûr , et découpées en diptyques et en triptyques, représentant des paysages touffus , déserts, dont l’horizon est placé très haut , inquiétants , à la palette étouffante , qui est insomniaque ? Eux ou nous ? Notre rapport à cette nature foisonnante nous réveille et nous fait réfléchir.

3 – Encore chez Daniel Templon, ,mais a côté , 28 rue du Grenier Saint Lazare , jusqu’au 5 novembre , on entre voir Grace and Beauty de l’artiste américain de 87 ans

Jim Dine , qui nous offre peintures sur bois et sculptures , entrelacs, tuyaux en laiton , belle palette colorée, où l’on retrouve sa thématique des fragments de corps , des coeurs , des outils .

4- Où on court comme ca ? Rue Charlot ? Chez Chantal Crouzel ! Ah oui ? Tu aimes Gabriel Orozco à ce point là ?
Attention , ça se termine le 8 octobre , ce diario de plantas , empreintes de plantes , de jardins d’Acapulco et de Mexico , oeuvres à la gouache , à la tempera, à l’encre , au graphite , avec différents styles , souvent calligraphiques entremêlés de dessins géometriques , et boucles . Certains dessins se rapprochent des ukiyo-e par la palette , l’absence de perspective, les contours marqués, et la signature manuscrite ou au tampon rouge , car ces feuillets sont signés et datés ,dans le style carnet de voyage ,dans un esprit XIX ème siècle , depuis l’espace particulier de l’artiste .

5- Allez , vite ,je suis curieuse de découvrir cells of lights , de l’artiste australienne

Elle travaille l’incision , l’entaille ,créant des passages pour l’air et la lumière, elle lacère l’organza au scalpel .

C’est ainsi qu’on se retrouve chez Karsten Greve , 5 rue Debelleyme .L’expo se termine le 16 octobre .

-6 parler d’expos passées ? C’est osé , non ?
Je voudrais évoquer la très belle prestation pour les journées du patrimoine de l’artiste belge Edith Dekyndt, dans aria of inertia ,dans la chapelle de l’ancien hôpital Laennec , Kering ( Pinault ) lui a demandé d’investir ce lieu qui appartient dorénavant a ce groupe , en tant qu’artiste de la collection Pinault , comme quoi on peut voir de l’art contemporain au cours des journées du patrimoine , il suffit de bien chercher ! Ses installations , scultures , tableaux , videos sont en relation avec le care , le soin, en dialogue avec l’histoire du lieu . Un petit catalogue gratuit était offert avec la visite , gratuite également .

Et je tiens à parler aussi de la design week qui s’est tenue début septembre avec plein de parcours et de grands lieux , l’espace Commines, la galerie Joseph, l’académie du climat , où de jeunes designers utilisent des matériaux de récupération ou très respectueux de l’environnement .


vetements faits avec objets trouves sur la plage de Sète

J’ai aussi beaucoup apprécié les ateliers de Paris ,30 rue du Faubourg saint antoine , pour la collaboration d’artistes français et japonais .

7- stop!vous savez bien qu’ici on ne parle pas des expos temporaires des musées , arrêtez de vouloir m’entraîner a Orsay ! J’ai adoré le musée Munch à Oslo , et bien sûr que je vais y aller ! Allez , je vais vous faire plaisir , je vous emmène àla galerie Poggi, 2 rue Beaubourg , qui présente jusqu’au5 novembre 3 tableaux de Munch avec en regard des oeuvres de sa compatriote Ana Eva Bergman, décédée en 1987 .
Vous ne me croyez pas , c’est trop bien ?
yes !!!!

La preuve , ces tableaux de 1903,1919 et 1923 !

et

8 Si on changeait de quartier ? On va au théâtre du Rond Point , alors l’occasion est bonne . Tout d’abord Gagosian , 4 rue de Ponthieu. Oh ! Encore Christo ! Attention , ce sont ses early works 58-63,dont la majorité est exposée pour la première fois , et que jusqu’au 8 octobre .
On retrouve ce style qu’on connaît bien, les wrapped objects , ses structures en barils et de très belles matières , fines couches de laque et de sable ,d’émail , de colle.

9 – Promenade Avenue Matignon, Galeries intimidantes , snobs , faites pour les personnes riches qui fréquentent ce quartier , même la galerie Kamel Mennour , froideur décourageante, idem pour Perrotin, etc poussonslesportesdesgaleries n’a pas envie de se transformer en sonnonspourpouvoirvisiterlesgaleries ! Oh une porte grande ouverte ! Une belle invitation a entrer dans la galerie A&R Fleury, 36 avenue Matignon .

Programmation très variée , , Tapiès, Venet , des valeurs reconnues .

10 –Et pour terminer , un endroit où j’adore me rendre , chez Christie’s, 9 avenue Matignon . On y visite tranquillement les salles ou sont exposés les objets des prochaines ventes aux enchères , en ce moment, 3 collections .

en particulier

J’aime voir ces très beaux objets et tableaux qui vont passer d’une collection à une autre , et que l’on ne reverra jamais .

Ici des tableaux orientalistes , des oeuvres de Gallé , Majorelle, Kisling, ,Derain , Gris , Ruhlmann …

la collection Ann et Gordon Getty , rêvons …Degas, Delacroix , Cezanne …


N’hésitez pas à me faire parvenir vos retours , vos suggestions , vos compliments et vos critiques .
Bonnes visites

73- juin 2022

1 – On a donc visité , comme envisagé, les 4 salons du dessin , je vous en parle , pour que vous fassiez votre choix l’an prochain, vu les prix d’entrée et le peu de temps dont vous semblez disposer .

  • Le plus classique , à la Bourse , avec dessins du XVIII ème au XX ème siècle , dont certaines pièces extraordinaires et une belle scénographie .

Quelques très rares dessins contemporains d’artistes vivants ont , bien sûr, attiré notre attention ! rareté et qualité .

Joelle Bondil

Et , par bonheur ,les lauréats du 15 th drawing prize Daniel et Florence Guerlain

Olga Chernysheva , née en 1962 , qui a représenté la Russie à a Biennale de Venise en 2001 . Elle aime représenter des scènes quotidiennes , passagers dans les couloirs du métro de Moscou ,petits vendeurs à l’ arrêt du train en gare, un corbeau en vol en ville , à l’aide de crayons, fusains , aquarelle , sans être purement réaliste , souvent en référence à l’esprit de Tchekov .

,

Chloe Piene

Née en 72 aux Usa , elle aime représenter le corps ,à la craie ou surtout au fusain , sans environnement , décor ou ligne d’horizon .

Gert & Uwe Tobias

Les deux frères jumeaux forment un collectif , qui a fait les mêmes études au même endroit .Chacun decouvre le travail de l’autre et le complète éventuellement , leur univers se compose de personnages du folklore , d’animaux , ou d’abstractions , même de références kitsches à leur Transylvanie natale, entre réalité et fiction .

  • Le réfectoire du couvent des cordeliers accueillait le salon de l’estampe Paris Print Fair et ses seulement dix- neufs exposants . Là , il s’agit surtout de classiques du XXe siècle: Chagall, Mirò, Laboureur, Riviere , Errò, Gruau, Picasso , voire du XIXe avec les estampes japonaises . Alors pas de contemporain ??? si , si , Demazières,graveur présent sur le stand ,( oui il y a d’autres gravures , Rembrandt par exemple , même des graveurs plus anciens . ) , Barbara Rae, et les beaux bijoux muraux de Michel Cailloux , choix de la galerie nomade Nathalie Bereau
  • Le plus connu , Drawing Now , au Carreau du Temple . Ouf ! du contemporain ( grand sourire ) ! des performances , des talk shows, toutes sortes de techniques , de l’énergie, de la vitalité dans cette seule foire européenne à être consacrée au dessin contemporain .
  • un prix

et mon chouchou , le plus contemporain et conceptuel , non non , pas de grimace ! DDessin , rue de Richelieu

2 les prix de gravure Mario Avati , au pavillon Comtesse de Rouen , Académie de France , quai Conti , jusqu’au 19 juin , attribué à deux graveurs cette année .


hommage à Mario Avati , avec une de ses gravures

Vous avez bien lu la description de sa technique de planche perdue?


3 galerie des gobelins

quoi ?
du calme , je ne joue pas sur les mots ! ce n’est pas une galerie commerçante ,c’est vrai , c’est le lieu d’exposition du Mobilier National , et …gratuit .

les aliénés, jusqu’au 21 juin

-Vraiment ? tu es sûre ? je ne veux pas voir ça ! Des aliénés !
– ah bon ? pourtant ces meubles passés de mode , stockés , ont perdu leur caractère patrimonial, donc inaliénable, ils peuvent être détruits , vendus , utilisés en pièces détachées , ils sont aliénés .
ah , je vois un peu de surprise et d’attendrissement dans vos yeux !

-vite ! la suite!
– soit ! 34 créateurs sont intervenus sur ces lits, armoires, commodes , fauteuils,chaises , pieds de lampe en deshérence pour leur donner un petit air contemporain, ludique et charmeur ,leur permettant ainsi de réintégrer le Mobilier National . Alors on entre ?

-en courant !

Quelles métamorphoses ! et si bien mises en scène ! En plus le Mobilier National a sorti ses tapisseries contemporaines , souvent en Noir et blanc pour donner un peu d’intimité et accueillir ces  » nouvelles  » pièces .
C est un bonheur que de se trouver au milieu de cette créativité !


4 la Fete de l’estampe

un peu partout

viaduc des arts , les deux Leporello de l’atelier de Florence Hinneburg , aux Arquebusiers

Certains ouvrent leurs ateliers , comme Charlotte Reine , rue Croulebarbe , on y trouve 5 autres graveuses


A la mairie du 6 e, place Saint Sulpice , l’exposition gratuite d’estampes consacrées aux bouquinistes et qui avait été montrée au Salon du Livre rare au Grand Palais en 2019 .

Thème imposé , c’est la seule contrainte , toutes les approches sont possibles , réalistes , allusives , humoristiques, centrées sur la Seine , les marchands , leurs caisses , leurs clients ,les livres , le futur !

Toutes les techniques sont présentes , linogravure, sérigraphie , gaufrage , collage , pointe sèche , aquatinte , chine collé , lino perdu !



et puis , bien sûr les deux jours de la Fête de l’estampe , sur la place saint sulpice ! Le soleil et la bonne humeur sont de la partie , beaucoup d’ateliers sont représentés cette année .

Beaucoup de beaux stands , un régal !
Beaucoup de beaux stands , un régal !



Anne Rolland , Anaïs Charras , et plein , plein d’autres très bons artistes

72- début mai 2022

installations , techniques mix tes , oeuvres digitales , sculptures , dessins , encres ,

En fait il va se passer beaucoup d’événements liés au dessin à partir du 22 , et en même temps se tiendront les parcours à voir sur parisgalleryweekend.com

Drawing now art fair , carreau de temple , 19-22 mai

salon du dessin palais Brongniart 18-23

le plus contemporain DDessin Paris , 40 rue Richelieu , du 20 au 22

Paris PrintFair , couvent des cordeliers , 19-22

C’ est pourquoi je publie mon blog dès maintenant , car nous serons tous bien occupés à ce moment là !

Dans le 3 eme , selon mon parcours

1galerie des filles du calvaires , 17 rue des filles du Calvaire, fin le 8 mai

Kate Mcc Gwire undertow

pièces murales , installations , dessins autour de la plume , collectionnée , utilisée par taille et par couleurs , sublimée

.

ou en disposition sophistiquée sur feuille de plomb

2

2 rue sainte anastase

Deux super galeries ( ok , je me mets à dos toutes les autres ( de cette rue où j’habitais ! )

  • 4 sit down qui expose Martine Schilde et Catherine Noury , jusqu’au 12 mai toucher l’éclat de l’ombre/rêver la pierre . techniques mixtes liées à la photographie, ( aucune photo personnelle ) avec piquetages, encres , rehauts de feutre argenté. On est là en plein art contemporain , avec décloisonnement , technique de recherches audacieuses .

Elle est prolongée jusqu’au 12 mai

  • Galerie Martine Aboucaya ,en face , au 5 , jusqu’au 18 juin

Charles Sandison

Je vous regarde , l’air rêveur , vous cherchez , oui , vous avez trouvé, je vois l’image dans votre cerveau

et oui ! l’homme qui code plus vite que son ombre , comme le nommait Telerama . c’est ça , dans les 5 oeuvres digitales (digital files , loop) présentées dans la galerie . Le mouvement est généré par des codes informatiques .

3 – au 7 de la rue de Thorigny , chez Orbis Pictus , une expo de type muséal

Prague-Paris

Kupka, Toyen , Kolár, Sima

4-galerie Olivier Waltman, 16 rue du perche , où etait la magnifique galerie particulière . Elle est ouverte depuis septembre 2020 .

Jonathan Huxley smile! jusqu’au 21 mai

On remarque aussitôt la fresque exterieure qui sera pérenne , l’intérieur soigné où les oeuvres sont espacées , plein de personnages , quelques petites sculptures colorées , des portraits en dessin, des restes d’une performance dessinée au sol , c’est vivant .


simplicité des moyens : fusain, pastel blanc

5- Chantal Crousel , 10 rue Charlot , elle aussi présente de grands artistes, jusqu’au 28 mai

les sols des salles sont couverts de cesmilliers de fleurs de poiriers des antilles , peintes a la main ,selon différents degrés de décomposition ,tandis que des oeuvres numériques au mur varient leur lumière en fonction de la course du soleil .

Le troisième type de travail , est à base de limaille de fer, dont la disposition est ré gie par des champs électromagnétiques .

6- galerie Miyu, 101 rue du temple, jusqu’au 11 juin , la première galerie au monde entièrement dédiée aux auteurs de films d’animation , ouverte le 23/04/2022 !
Simon Rouby , Pangea

Pangea, signifie toutes les terres ( pan : tout , et gaïa la terre ) , concept formalisé en 1912 par Alfred Wegener, il désigne le continent unique autrefois formé par les continents actuels et qui se serait transformé il y a deux cents millions d’années .

L’installation est composée de captations d’espaces géographiques, de scans numérisés , et essaye de créer une carte qui reconstituerait le continent initial , univers fictif sans frontières d’une civilisation évanouie .

3 formats sont utilisés par l’artiste , impressions tridimentionnelles , tirages numériques aux codes classiques , et au sous-sol les animations, fin et commencement du monde .

B ref parcours dans le 6 eme

7- expos qui se terminent

galerie Jean Fournier, 22 rue du Bac , Pensées Pierres

et chez la très raffinée

27 rue de l’echaudé

Le titre est celui d’un de ses recueils de poèmes , cet artiste de 70 ans , un des fondateurs du mouvement Xinx xing ( les étoiles ) est plasticien , calligraphe et poète .

Ici trois types d’oeuvres ont été choisies

Des oeuvres récentes sur papier ( marouflé) à l’encre vinylique , noire , blanche et grise , qui créent des formes abstraites issues du taoïsme et des théories du vide et du plein .

A l’étage 7 oeuvres sur papier de riz des années 80

et partout différents formats de sculptures .

8 – Et terminons par cette jeune artiste qui a représenté la France à la 55 eme Biennale de Venise en 2013 et a gagne le lion d’argent pour son film grosse farigue ,Camille Henrot , chez Kamel Mennour , rue du Pont de Lodi .

Que voit- on ? ceci

Le titre est ( non, je n’ai pas fait de faute d’orthographe )

le vers est dans le fruit

5 bronzes 1 ,2,3,4,5 représentent des pommes avec lesquelles elle a appris à compter , et un couteau pour partager

Mais aussi

hum , de quoi s’agit – il ? et je me mets à penser à tous ces gens qui détestent l’art contemporain car laissés sans explication . Je suis tout aussi démunie!

Mais

le charmant monsieur m’amène devant l’inévitable Qr code , ( à quoi avais – je la tête? je n’ai fait que consulter des QR codes aux Giardini et à l’Arsenale , ces jours- ci à la Biennale de Venise, oui ok ca décourageait tout le monde et alors les gens ont préféré jouer les badaud , du coup on était chez Dysney )

Je cède à la mode ( et à la necessité ) , je trouve des pages et des pages écrites serrées, ( heureusement mes longues séances en bibliothèques universitaires m’ont appris a lire en diagonale ! )

Je peux résumer , et on trouve cela aussi sur le site , mais qu’en anglais !

dommage c’est intéressant , mais quel effort nous est demandé !

Bonnes promenades dans les galeries , on se rencontrera peut – être aux salons de dessins ! Et lors de la fête de l’estampe .

Avant , filez , bien sûr, à la Fondation Taylor

3 expos

Jacques Callot !!!

Il n’y a pas que des personnages isoles , mais plein de foules ! tout ceci relève de mon choix personnel !

pointe et burin


et surtout aux 4eme et 5 eme étages

Rqúl Villulas
Anaïs Charras

Du beau , de l’imaginatif, du contemporain, des recherches techniques et thématiques , ce qu’on aime !

70 – mars et avril 2022

photos , techniques mixtes, gravures,installations

Et oui , tout le matériel , il y a un mois , était prêt pour le nouveau numéro de mars , photos, extraits de presse , descriptions des démarches , et bien , voilà , la guerre , un rhume, des tensions familiales , plus d’envies, divers soucis, bref un blocage .

Comment on repart ? En passant un beau samedi dans les galeries !

1 la galerie Miranda , 21 rue du château d’eau, qui n’existe que depuis 4 ans , avec une programmation de photographes exigeante, et une galériste très documentée et accueillante , une librairie d’ouvrages de photographes très pointue , oui , bien sûr , c’est là où on a envie d’aller !

On avait vu ces photos dans un journal spécialisé , et on n’arrivait pas à y croire , allons-y pour comprendre !

Pop, très contemporain, flou , bizarrement cadré , très coloré, ce style ! Harry Gruyaert ? oh ! lui qui choisit cadrages , distances et couleurs avec grand soin !!! et bien si !
Tv Shots , jusqu’au 30 avril

Dans les années 70 Harry Gruyaert vit à Londres ,il dérègle un poste de télévision ,bouge son antenne , parasite les images , obtient des couleurs fascinantes . A l’époque , pas de captures d’écran ! juste la caméra à la main , il gardera soit des images entières , soit des détails , cela donne un travail politique , abstrait , et expérimental , qui sera , bien évidemment controversé non seulement pour son non respect des conventions, mais pour son contenu , son assaut contre la culture de la télévision!

En fait , il avait découvert avec beaucoup d’admiration en 68 à New York le pop art , Rauschenberg, Nam June Park et cela explique ce changement de style et cet attrait pour ces couleurs .

En 1974, il expose à Paris chez Delpire , les photos imprimées sur des rouleaux de 50 cm de largeur , présentés verticalement les uns à coté des autres .

Dans la galerie Miranda ,on voit de petits formats inédits de la série , et deux tirages plus grands et récents .

Et bien ,ce n’est pas tout , une autre série historique en noir et blanc est exposée, il s’agit de Dirty windows, de 1993, de la photographe américaine Merry Alpern .


Cette fenêtre du quartier de Wall Street est l’unique sujet de la série , alors en quoi serait – elle dirty , crade ?
A votre avis ?

La galériste a choisi de montrer , jusqu’au 20 avril, au public les photos les moins impudiques , pour ne pas attirer les voyeurs , mais elle a toute la série en vente . Là aussi il y eu controverse , non pas esthétique, mais morale !!! En effet , il fut reproché, à l’époque, à la photographe d’avoir choisi un tel sujet , et l’opprobre n’est pas retombée sur les traders aux mœurs faciles ! alors que la série est pertinente dans sa dénonciation de l’exploitation sexuelle des femmes, du pouvoir, de la finance.


2 Filons rue des Archives à la fondation Cartier Bresson , même si ce n’est pas une galerie, le prix de l’entrée reste modeste , et on va toujours voir de la photographie , mais contemporaine , celle de Mathieu Pernot, la ruine de sa demeure ,prix HCB 2019 , présentée jusqu’au 19 juin .

Sur les traces de l’album photographique de voyage de son grand-père, réalisé en 1926, Mathieu Pernot va à Beyrouth où sa famille a vécu , et y découvre l’appartement familial .Lors d’un deuxième séjour, après l’explosion du port survenue le 4 Aout 2020, l’immeuble devenu inaccessible menace de s’effondrer , histoire familiale et Histoire sont ainsi liées .

Il va du Liban a l’Irak , voit les ruines des sites archéologiques mais aussi les destructions dûes aux guerres de villes comme Homs, Alep, Mossoul, il accomplit son voyage dans les ruines de l’Histoire .

Cette expo est très belle , mais également profondément triste .

3 Changeons- nous les idées , avec les oeuvres de Julie Mehretu à la galerie Marian Goodman , 79 rue du Temple , visible jusqu’au 14 mai .

Oh ! mais quelle est donc la technique ?

la dernière salle comporte un texte et une installation poétiques de Robin Coste Lewis .

4- la galerie Mitterand se trouve au même endroit , entrons ! Jusqu’au 25 mai , c’est Chikokoko ( des petits plaisirs qui comptent) de Wallen Mapondera , qui nous accueille dans les deux salles situées dans deux cours différentes .
L’artiste joue avec du tissu, du papier journal ,une lime pour détacher en partie ce papier, et créer du simple et de l’extraordinaire .

Nous aurons le plaisir de retrouver des oeuvres de Wallen Mapondera au pavillon du Zimbabwe à la Biennale de Venise ( chiesa santa Maria della Pietà) dès la semaine prochaine ! Elle ouvre le 23 avril , n’est-ce pas ?

5- Templon, rue Beaubourg,n’est pas loin.

L’artiste indien investit tout le mur de la grande salle, avec cette grande installation qui tisse des liens entre réalité et cosmos , composée de 365 dessins, chacun accompagné de chiffres ,le décompte des décès et des naissances de la journée estimés à une heure donnée , à l’aide d’un algorithme .Ces dessins minutieux au graphite, à l’aquarelle , avec des taches de plâtre ,ont été effectués en 2021, chaque jour . Etrange cartographie du temps minutieuse et abstraite .

.

A l’entrée

deux panneaux , composés d’images empruntées au disque d’or des missions Voyager de la Nasa en 1977 , conçues comme un résumé des actions de la vie humaine , destinées à une intelligence extra- terrestre.

Et au centre de la salle 4 oeuvres sous vitrines verticales répondent à des images tirees de the family of man , de Steichen , présentée au Moma en 1955.Un jeu d’optique les montre apparaissant et disparaissant selon notre position par rapport à elles.

et

une autre oeuvre ,sur tablette horizontale,est une visualisation tridimensionnelle des débris d’une explosion stellaire survenue à 11000 années- lumière de la terre .Sa lumiere n’a atteint la terre qu’à la fin du XVII ème siècle.Ceci a été produit à partir de fichiers de la Nasa modélisés depuis les données du téléscope Spitzer .

L’art est invention, création, rêverie , techniques maîtrisées , témoignage revisité, réflexion, comme nous l’avons vu cette après – midi du 16 avril .

6- il y a quelques jours ,nous nous sommes rendus au nouveau centre culturel coréen , gratuit, 20 rue la Boétie , admirer des estampes contemporaines de graveurs coréens et français .


c’est absolument magnifique , très contemporain, vivifiant , raffiné et créatif

69-février 2022

Galeries LGDR, Schumm-Braunstein, Anne-Sarah Benichou, Hors-Champs, Univer,Templon,documents 15, Kamel Mennour.

Francesco Clemente, Eun-kyung Kim Yun , Gérard Titus Carmel, Anthony Caro, expositions collectives , Yves Saint Laurent , Charles Donker et Frans Pannekoek , Judith Reigl, Latifah Echakhch

peintures, gravures, installations, video,dessins, sculpture, architecture, vêtements haute couture.

1 – Francesco Clemente , again, again and again, chez LGDR,

4 passage Ste Avoye 75003, jusqu’au 5 mars .

On est heureux de voir à Paris une exposition de ce cher Francesco Clemente , dont on avait tellement aimé les aquarelles , et après son séjour en Afghanistan avec Alighiero&Boetti ses peintures à l’huile . Ici sont présentées des oeuvres récentes qui traduisent son approche mystique du monde physique. Dans cet esprit , une peinture murale nous accueille , qui sera vouée à la disparition à la fin de l’exposition.

Les winter flowers, 2016-2022, représentent des fleurs récupérées dans des jardins publics, à New York, trop exposées au froid et pour elles , l’artiste choisit alors des pigments issus de végétaux et de légumes.

on retrouve des aquarelles avec five elements .


2-au 9 rue de Montmorency, chez Schumm- Braustein, jusqu’au 19 fevrier : encore le jour du vent , estampes, paysages spirituels, poèmes de l’artiste sud coréenne eun-kyung Kim Yun, travail tout en subtilité , petits prix .

3-

4 artistes , cire, frottages, utilisation pleine de sens de chutes de tissu .

Une excellente galeriste qui vous présentera les différentes démarches de Marion Baruch, Mireille Blanc , Julien Discrit et Juliette Minchin , avec beaucoup d’enthousiasme .

4-

Ensemble tres épuré , les travaux des 4 artistes se répondent et se respectent , très belle présentation , très belle découverte.

les oeuvres de Joëlle Bondil ne sont pas celles de cette très belle série qui figure sur le site ! , il s’agit d’aquarelles ., je n’ai pas fait de photos , pensant en trouver dans le dossier de presse .

5-A la Galerie Univer, 6 cité de l’ameublement (11eme) ,jusqu’au 26 mars , Gérard Titus -Carmel , oeuvres d’amont et jeunes pousses, nous fait découvrir ses dernières oeuvres plan de coupe, et revoir des séries plus anciennes comme Ramures, Brisees , et Figures du double .
plan de coupe : troncs d’olivier en torsion, dépeints comme des corps , rassemble dessins et collages, peu de couleurs .

Dans la deuxième salle , comme d’habitude , une longue table permet de voir gravures et lithographies mises en vente ,celles de l’artiste exposé ( ah ! son usage exceptionnel du carburundum ! noir ou rouge ) et celles des artistes habituels de la galerie , où se détachent celles de Francis Limerat.

6 Les trois belles journées ( entrée libre ) offertes par le musée de l’immigration , dans l’envers du décor , ont permis aux familles venues nombreuses de voir des spectacles , des expositions et une video filmée avec un drone , dans une ambiance joyeuse .

7- je signale pour les amateurs de sculpture les oeuvres d’Antony Caro, qui nous a quittés en 2013 : more real, more felt , chez Daniel Templon , rue Beaubourg.

8 – Et , nouvelle rubrique , l’architecture ! pas dans les galeries , mais dispersée dans la ville !
allez ! vous avez vu la nouvelle poste du Louvre ? Oeuvre de Dominique Perrault , le lieu , très vaste , cinq étages , ouvert le 18 janvier 2022 , comporte une crèche, un hôtel 5 étoiles , deux restos , des logements sociaux .Pour l’instant c’est industriel, vide et froid , on verra dans quelque temps .

et puis je signale aussi l’immeuble du journal Le Monde , partagé avec Telerama, Courrier International, la Croix , oeuvre de l’agence norvégienne Snohetta , 67 avenue Mendes France , immeuble – pont que l’on voit de loin …

plein d’événements y sont organisés pour les abonnés du quotidien , comme la rencontre avec Weiwei lors de son passage en France pour la présentation de son livre .

9, allez, une autre rubrique : la haute couture !

Ah bon?
la mode aborigène contemporaine est visible à l’Observatoire du Bhv , l’expo Prinpi se poursuit également à l’ambassade d’Australie ,mais je ne sais pas sous quelle forme .

Et bien sûr, vous ne pouvez pas rater l’hommage a Yves Saint – Laurent , dans 6 musées parisiens , la fondation Pierre-Bergé,- Saint Laurent, le Louvre, Le Centre Pompidou, le musée d’Orsay pour fêter le soixantième anniversaire de la maison de couture. Les créations du couturier dialoguent avec les oeuvres d’art qui les ont inspirées.On en voit aussi au musée Picasso

Et au MAM

en lien avec Bonnard , ou Alain Jacquet ! Souvent une robe évoque plusieurs peintres .

les plus belles sont dans la salle de la fée électricité

et dans les deux salles Matisse

L’ambiance est différente au musée d’Orsay ,


10 chic , on retrouve Charles Donker , exposé avec Frans Pannekoek, une amitié artistique , chez Documents 15 , 15 rue de l’Echaudé , jusqu’au 2 avril

Toujours ces gravures de qualité


11 et on finit par les deux galeries Kamel Mennour, rue du Pont de Lodi qui exposent jusqu’au 26 mars

j

Judith Reigl, je suis la Regle .

Artiste hongroise,inclassable, disparue en 2020, qui avait choisi de franchir le rideau de fer en 1950 pour s’établir à Paris .

Et , en face Latifah Echakhch ( qui va représenter la Suisse à la Biennale de Venise, à partir d’avril )

sun set down , oeuvre presentée seule en sous- sol, dans l’obscurité

détail

Bonnes vacances éventuellement , bonnes visites , belles découvertes !

68 – janvier 2022

installations, peinture, sculpture, gravure.

Bon Marché, Fondation Taylor, Fondation Custodia, Kamel Mennour, David Zwirner , Drawing lab

Mehmet Ali Uysal, Charles Donker , Huang Yong Ping et Shen Yuan, Hugh Steers, Nicolas Daubanes

  • 1 alors, on file au Bon Marché ?
    Oh , madame Plpdg! vous ne vous trompez pas de blog ? hum ! le shopping, le luxe , les influenceuses !
    Vous vous souvenez des articles où j’ai évoqué ce lieu ? vous savez combien je l’aime pour sa galerie d’art contemporain , exposée naturellement , sur les murs des coursives , sans craindre le frottement inopportun d’un sac Vuitton ? Retournez -y de temps en temps , oubliez les rayons ( sauf la très belle librairie ) prenez le si bel escalator et admirez ces oeuvres juste là pour votre plaisir.

En fait , je le vois à vos sourires , oui , ca vous revient : régulièrement un plasticien de renommée internationale est sollicité lors d’une carte blanche pour une oeuvre in situ , dans les vitrines et occupant l’espace suspendu .Et vous voilà en train de vous écrier : Oh toutes ces belles installations qui feront date ! Ai Weiwei ,Chiaru Shiota ,Leandro Erlich, Joana Vasconcelos ! et certes Prune Nourry !

Alors cette année, c’est qui ? Mehmet Ali Uysal, qui vit entre Paris et Ankara , et qui aime déconstruire les lieux et bouleverser nos repères . Dans cette exposition SU ( eau ), trois installations :

Les vitrines:toutes dans les verts , comme de grands aquariums , qui évoqueraient la fonte des glaces .

Les verrières: qui nous présentent la partie immergée de trois icebergs

Le troisième étage :un bateau , salvateur ?
Voyez , c’est politiquement correct , pensé , bien élaboré .

Cela suffira-t-il à vous satisfaire ? Le propos est devenu banal , et la réalisation cette fois – ci n’arrive pas à me toucher .

J’en ai parlé car c’est une expo grand public, qui peut interroger quelques acheteurs, et aussi pour soutenir ces sponsors, même si leur but est aussi commercial .

2 Allons loin du commercial voir les 51 lauréats des prix de la fondation Taylor, (métro Saint Georges),années 2021 et 2022 , en sculpture, gravure, dessin , et peinture. Beaucoup de techniques, de styles, d’univers et de talent .Sur FaceBook vous trouverez toutes les oeuvres exposées , ici , juste quelques vues , mes chouchous


-3 Rendons- nous à une autre fondation, payante celle – ci, la fondation Custodia, rue de Lille, avec une expo classique et une contemporaine

Qu’y voit- on? des vues d’Italie : Rome, Capri, Tivoli, mais en négligeant les sites les plus célèbres , des arbres et des forêts,la mer, les nuages, des roches,des cascades,des volcans ,des tempêtes, des cours d’eau.On y voit aussi , comme sur l’affiche , l’atelier portatif du peintre : pliant, parasol, sacs, boites de peintures, chapeau, chevalet , solitude.Il s’agit d’études sur le motif, pas d’œuvres achevées à exposer .

Le sous- sol nous présente

Autant l’ étage est calme , avec ses nombreux visiteurs plongés dans la lecture des notices du fascicule de 120 pages donné a chacun à l’entrée, autant là ce ne sont que Ah ! Oh ! Exclamations, rires, réflexions heureuses à voix haute en français et en néerlandais, on sent l’émerveillement !
Je vous sens sceptique ,grimace, hum , Donker ? c’est qui ?

Un original , la video montre comment il prépare sa plaque , à la cire et à la flamme et comment il grave en pleine nature , au milieu des arbres.On voit plusieurs états et tout l’énorme travail accompli sur la plaque entre deux états, c’est renversant , on sent sa maîtrise, sa joie et sa liberté et c’est communicatif !
ici etat terminal (2/2 ) et ensuite vous voyez d’où il est parti , état 1/2, sa recherche de dessins directement sur la plaque qu’il a fallu ensuite gratter et retravailler

Séduit.e ?

4 – une galerie ? Ok , je comprends, vous en avez assez des grands magasins et des fondations !, je vous emmène chez kamel Mennour, dans ses deux galeries , rue du pont de Lodi .

Jusqu’au 29 janvier . Le titre de l’exposition fait référence au livre Paris brûle -t-il? de Dominique Lapierre et Larry Collins , découvert par le duo, au moment des gilets jaunes , et dont René Clément avait fait un film .

Les deux artistes ont vécu trente ans a Paris , et connu des évènements brûlants, sur lesquels porte leur travail , terrorisme, incendie de la flèche de Notre Dame, gilets jaunes , tout ceci les a interpelés, ainsi que le mouvement des parapluies à Hong Kong , et l’on voit ici leurs réactions .
Oui , mais cette cuisine jaune ? Et bien , le 24 juillet 1959 dans une cuisine ..

Et cet homme sur ce lion naturalisé ? c’est nous, visage caché, lisant la République de Platon , à la recherche d’une vérité .

Poésie , imagination et réflexion .Et hommage à Yuang Yong Ping, décédé il y a deux ans , pour ne pas rompre le dialogue permanents entre les deux artistes, compagnons de vie .

5 vous voulez du plus réaliste ? vous le trouverez chez David Zwirner , rue vieille du temple .

-6, Allez madame Plpdg, vous n’auriez pas une expo d’un artiste , comme on adore, mêlant art et reflexions , installations, verre , béton, video , acier, dessin, et matériaux innovateurs ? Faites- moi vibrer !

Hum , voyons ! vous me semblez bien exigeant ! En fait je sais de qui vous voulez parler : Nicolas Daubanes ! Exposé jusqu’au 4 mars , au Drawing Lab, 17 rue Richelieu , prix Drawing now , 2021 .
l’artiste des Soeurs Papin ?

Yes !
Histoire et limaille de fer !

Ne soyons pas simpliste ! Histoire et société, pour les thématiques, et verre, béton, acier,limaille de fer, verre , video, installation pour les matières et les mediums .
Histoire : ce grand panneau , allez ? ca vous fait penser à quoi ?


ah , la phrase de Louis XIV , oui, sous forme d’une plaque de béton surdimensionnée pour évoquer une plaque de cheminée où la devise aurait remplacé le blason , mais fragilisée par des trous d’où s’échappent des matières à base de sucre , tiens ! béton et sucre , technique de sabotage des ouvriers français sur les chantiers allemands , pendant la Résistance .Voici un des récits de liberté de l’artiste.

La Résistance , on la retrouve avec le Vercors , la guerre avec les camps de concentration en territoire français.

Sa thématique, c’est la conquête de la liberté , en fait . De nombreuses oeuvres traitent de la prison et de l’enfermement ,comme sa video sur un prisonnier condamné à perpétuité , représenté par son avatar dans un jeu video, c’est sa seule façon de s’évader, bouger, parcourir des lieux , rencontrer des gens . Les prisons , c’est aussi Piranese , il a agrandi une gravure , en a fait un triptyque , et tout redessiné à la limaille de fer .

c’est aussi cette oeuvre magnifique , de très grand format , elle aussi :

Il s’agit de se remémorer la mutinerie à la prison de Saint Maur, dans les années 80 , un prisonnier réfugié dans un arbre refusait d’en descendre ( ah Italo Calvino ! ), les autorités ont fait couper l’arbre , ce qui a engendré la mutinerie des prisonniers et les gendarmes en arrivant pour réprimer la révolte ont trouvé cette inscription , l’artiste pense cela aussi, que couper les arbres peut provoquer le délitement du monde, il s’empare de la phrase ,il appose contre l’oeuvre une plaque de verre , avec une porte de prison dessinée à l’acier , qui met en valeur le mot arbres , et la limaille de fer, faite avec des barreaux sciés pulvérisés ajoute à la symbolique.

Le chiffre noir est le titre de cette exposition, la définition en est abondamment donnée dans l’expo et sur le site , son calcul repose sur une inconnue, une zône de mensonges et de fantasmes , celle de la vérité de l’histoire et celle de la vérité vécue ,c’est elle qu’explore intelligemment Nicolas Daubanes .

67 – Bonne Année 2022

Au programme de cette rentrée : photos, bijoux d’artistes dessins de bijoux , textile, broderie, noir et blanc , et à voir absolument cette semaine !

1- galerie des filles du Calvaire , photos .

17 rue des filles du calvaire, 75003, jusqu’au 15 janvier .

  • Matt Wilson, hinterland , au rez-de-chaussée
    L’artiste a passé quatre mois en résidence en sillonnant la Lituanie, d’où il nous rapporte ces images très soignées , très picturales , qui explorent les possibilités de pellicules vintages , et évoquent la palette des maîtres anciens , et un monde en train de disparaitre . C’est un univers nostalgique et romantique , un peu abandonné qui s’offre à nous .

Montons à l’étage voir la partition américaine de Thibaut Cuisset .
Là tout n’est que clarté , précision , douceur ,épure , ce sont des portraits de paysages , dans cette série inédite réalisée avant qu’il ne nous quitte en 2017.

Il nous montre la diversité des espaces parcourus , étendues naturelles, bourgades, banlieues , dans ces photos , fruit de trois voyages , en 2012, 2014 et 2015.Il a traversé le Dakota du Nord, le Dakota du sud,le Wyoming, le Montana, l’Utah et le Colorado en se posant la question de comment photographier ce pays si photographié ? et bien, comme une grande partition .

Nous connaissons bien les ouvrages des photos de Thibault Cruisset , à partir de paysages d’Italie , conçu pendant sa résidence à la Villa Medicis , si proche de l’esprit de Pasolini , puis les suivants , sur la France particulièrement , mais ici pas question de repartir avec le catalogue , il n’existe pas .

Jusqu’au 22 mai, le Jeu de Paume à Tour expose ses photos de paysages proches de la Loire .

-2 galerie Pierre Alain Challier, 8 rue Debeylleme 75003

les bijoux d’artistes deMax Ernst à Pablo Picasso , jusqu’au 25 janvier


De pures merveilles , accompagnées de documents .

3 -le bijou dessiné , jusqu’au 14 février, à l’école des arts joaillers , 31 rue Danielle Casanova , entrée libre sur réservation . lecolevancleefarpels.com

Sujet rarement montré que le dessin joaillier, et très intéressant .Ici c’est particulièrement le XIX eme siècle qui est mis a l’honneur .Ce type de dessin , à l’échelle 1 , crayon, encre, gouache , sur papier cartonné coloré ou papier calque , est à la fois artistique et très technique car il va servir à tous les métiers de la joaillerie , il peut être anonyme ou signé , exécuté par un dessinateur ou un créateur ( Lalique ) ,et doit rendre compte des couleurs, des reflets des pierres , et du tombé des bijoux sur le corps des clientes . Ces dessins peuvent être presentés lors de commande , ce sont aussi des répertoires d’idées,sources d’inspiration pour d’autres joailliers d’autres générations.Il peuvent bien sûr devenir objets de collection .

Dans cette exposition on voit des diadèmes, des colliers , des épingles de corsage, des plaques de cou. Les motifs sont floraux ou animaliers( paon, cygne , panthère ) , et ces trois salles nous absorbent et nous font rêver .

4 – parenthèses enchantées

parenthèses ? en fait expositions non présentées dans des galeries mais dans des musées , donc payantes , ce qui ne correspond pas précisement à l’esprit de ce blog . Alors ?

Vous qui avez tant apprécié, et j’en ai eu beaucoup de témoignages , le travail de Simone Pheulpin , le MAD lui offre jusqu’au 16 janvier au quatrième étage des salles dejà habitées par objets et mobiliers du XVIII eme siècle oú ses oeuvres sont disséminées.

Et au Palais de Tokyo , l’extraordinaire exposition de Jonathan Jones , sans titre , ( territoire originel ) , jusqu’au 20 février . Elle commence par une recherche historique engagée .


5 galerie Perrotin, 76 rue de Turenne a l’étage et impasse saint claude

Lee Bae, le noir en constellation . Jusqu’au 26 février .
5 séries et une grande installation retracent les vingt dernières années de travail de cet artiste coréen , né en 1956 .

Ah oui ? Bon , Que voit-on ?

Des tableaux réalisés avec des morceaux de charbon de bois ,de l’encre de charbon, de la poudre de charbon ,ou de morceaux de charbon de bois .Bref le noir dans tous ses états.
Oh , mais , mais on connaît déjà, non ?Et oui ! En 2019 , à la Fondation Wilmotte ? on avait adoré , c’est vrai .

Belles matières , superpositions , géométries souples, traces de poudre ,une vraie palette de noirs .Que du bonheur !

Et cette magnifique installation, qui occupe une salle

6- une expo entre Noël et le jour de l’an , qui n’entrait pas dans mes dates de blog, et qui nous fait découvrir la galerie Claire Corcia , celle des toiles et dessins de l’artiste iranienne très intense qui habite maintenant à Paris Zahra Zeinali : le monde invisible .
Un monde très féminin, de la couleur rose , des poupées, mais aussi du sang, de la douleur , de la stupeur , des enfants . Des cauchemars ? Des souvenirs d’enfance ? Des scènes réellement vécues mais revisitées ? un monde réaliste à la Paula Rego mais également très onirique et mystérieux , un auteur le qualifie à juste titre de  « cauchemar suspendu  »

Ce samedi 15 janvier , beaucoup de galeries font leur rentrée et nous préparent de belles découvertes .

A bientôt donc, je vous renouvelle mes voeux .

66 – novembre – décembre 2021

J’ai visité beaucoup de galeries et ai oublié d’écrire ! et oui ! pour ce blog , j’ai donc dû rayer de ma tablette quelques expos, pensé parler d’expos hum ! passées car intéressantes , j’ai fait l’effort de sortir de ma ( large ) zone de confort pour découvrir d’autres galeries , décidé d’indiquer des lieux qui ne sont pas des galeries mais qui proposent des visites gratuites , et accordé une place particulière à la gravure .

1- gravures

-Au bastille design center ,74 boulevard Richard Lenoir , s’est tenue en novembre pendant 3 jours passerelle de l’art , exposition d’estampes , avec de très belles manières noires, des superpositions de plaques , de très raffinées recherches sur la représentation de l’eau vive .

-A la Fondation Taylor , 1 rue Labruyère , jusqu’au 18 décembre

Dans le cadre des collaborations avec des collectifs de gravure étrangers , ici l’association graver maintenant et des graveurs espagnols de Valencia , ces très belles recherches contemporaines sur les signes traduisent ici le langage autrement que par des mots , selon des modalités tres personnelles .

La société des peintres graveurs , dans le salon du vieux colombier, à la mairie du 6 eme nous a régalés, une fois de plus , avec ses gravures , sur le thème de la nature morte .( jusqu’au 6 décembre )

Ok ? ko? sans voix ?

et je vous rappelle la semaine du dessin et de l’estampe que nous avons vécue du 2 au 12 décembre .

Je ne parlerai que de la galerie nomade ( basée a Chinon) de Nathalie Béreau , qui était cette fois – ci rue des coutures saint gervais présentant Eden ou le jardin retrouvé?

2 – visites gratuites

Château de l’etang a Bagnolet jusqu’au 15 janvier nos cabanes

Musee Carnavalet rénové

l’image et son double . forum -1 Beaubourg

aux Beaux arts dessiner la lettre, écrire le dessin , petite donation de deux euros .

éventuellement Lafayette anticipations, mais il vaut mieux payer et voir Eva Jospin au Musee de la chasse et de la nature !

-3- Kamel Mennour , rue saint Andre des arts , jusqu’au 29 janvier , la suite de jours blancs , dont on a vu la première partie avenue Matignon , toujours pas de cartels ! Le titre de l’expo vient de celui d’une série de photos de Marie Bovo .

4 – galerie Vallois 33 rue de Seine , expo terminée où Bublex nous en a mis plein la vue en s’intéressant ressant au paysage américain du premier film de Rambo first blood , en en redessinant les scènes mais … sans les personnages !

5 – galerie Pixi, 95 rue de Seine . ah ! vous voyez que je pousse d’autres portes de galeries ! On y découvre l’américaine Elizabeth Lennard avec femmes de pierre et hommes objets .Photos , collages , peintures . Eux , de vrais hommes , rejouent par leurs poses sensuelles la statuaire greco – romaine , elles , des sculptures de femmes dans les parcs parisiens nous convient , par le biais de la couleur de la peinture a l’huile , à les admirer comme nos contemporaines .

6 – 193 Gallery , et oui encore une nouvelle dans nos itinéraires ,24 rue Béranger , ok , retour dans la 3 eme ! Face to face , group show d’artistes américains

C’est très joyeux , très bien présenté, et riche en techniques différentes .

-7- l’expo photos Borders de Jean Michel André , vue à Arles , est 4 rue st Anastase , chez Sit Down , très belle série , sur les traces des migrants , voyage de trois ans , depuis le démantèlement de la Jungle de Calais , qui n’a rien d’un reportage , images poétiques , distanciées , de leur passage . Elle vient de se terminer , vous pouvez feuilleter le catalogue chez Actes Sud .

-8-le collectif Martinet et Texereau , 8 rue des coutures saint gervais ,fondé en 2008 par deux artistes femmes ,a montré du 2 au 8 décembre leur travail remarquable , résultat de leur récente résidence a San Francisco , à Daly city , leur choix a été de représenter l’esprit d’un quartier Westlake . il s’agit de dessin , comme à leur habitude ( non non , ce ne sont pas des photos ), de risographies , et pour la première fois la couleur , locale , s’est imposée dans leur travail .Surprises elles l’ont alors convoquée en textile , et couture.

-9- Sheila Hicks, que l’on voit partout ! quel engouement ! est à l’aise dans les très beaux nouveaux locaux de Frank Elbaz, 66 rue de Turenne , grace no gridlock , jusqu’en janvier , il y a plein de ce que vous semblez aimer et une superbe installation in situ : bandes de tissu déchirées à la main et bobines de lin orange et jaunes .

J’aime cet endroit , près de Weber métaux, remember ? souvenirs de provinciaux qui comme moi , sans doute , venaient acheter là des plaques de cuivre qu’on ne trouvait pas dans nos petites villes , traces d’un Paris perdu .

-10- Je signale la galerie Susse Freres, 56-62 rue Montpensier , oui celle des fondeurs , ouverte, fermée et rouverte , aux jardins du palais -Royal .Bel endroit , chic .En ce moment , jusqu’a fin decembre , un travail complexe sur des monotypes photographiques expliqués par l’artiste Isabel Tabellion .

-11- je signale aussi une nouvelle galerie dans nos itinéraires ,rue Quincampoix , Clara Scremini gallery , spécialiste de verre et céramique , tout est présenté à la perfection.


-12-alors ma petite madame PLPDG , on ne parle plus des grandes galeries internationales ? on fait dans la découverte ?

basta avec ce sourire narquois ! J’ai évoqué Kammel Mennour , et je vous en réserve d’autres , pas de choix comme ça chez moi , petites et grandes galeries , peinture, gravure, dessin, textile , photo, tout a sa place , on décloisonne ! c’est ç a ma définition .

Après cette pause, on retourne rue Quincampoix , au 40 , en étage , chez Catherine Putman ,mon expo préférée works on paper de Baselitz , aquarelles , xilographies , pointe sèche , sucre , aquatinte , le paradis !


-13- on file chez Templon , rue du grenier saint lazare , découvrir la presentation des absents ,de Jan Van Imschoot , jusqu’au 31 décembre, 2 eme volet de sa trilogie consacrée aux grands maitres de la peinture occidentale :Manet,surtout , revisités.


-14- galleria continua , 87 rue du temple , avec son partenariat avec JR , » truc à faire  » des artistes italiens et cubains , beaucoup de grands noms, une fabrique de maroquinerie dans son jus , de petits labyrinthes .C’est tellement laid de l’extérieur , qu’il faut prendre sur soi et repenser à leurs galeries de San Gimignano et Seine et Marne pour vouloir y rentrer .Y aller avec quelqu’un qui ne connait pas encore est un grand plus ! Pourtant de très belles oeuvres sont là .

et la dernière pour cette fin d’année

Taddeaus Ropac , 7 rue Debeylleme .

Mondy El-Sayegh, figure one

jusqu’au 15 janvier .

A partir de livres d’anatomie, de poèmes , de publicités,de sérigraphies, le tout recouvert de solution blanche , sur tableaux ou au sol , à fouler en chaussons sur nos chaussures .

et bien

très chers amis

pas trop fatigués ? plein d’envies, d’énergie et d’entrain ?

Je vous souhaite de très belles fêtes , en famille , avec vos amis , plein de cadeaux , faits et reçus , de belles découvertes partagées .
énergie, décloisonnement ,curiosité, capacité d’émerveillement , partage , voilà qui nous réunit , A 2022 !!!

65- automne .

photos, peintures, encre , sculptures

Clean/ trash/ vie personnelle

séries

figuratif

Deux grands artistes Antoine d’Agata, William Kentridge

1 rue de Richelieu

Nous eu le choix entre beaucoup de salons entre septembre , octobre et début novembre selon les week – ends , quel stress merveilleux !

La photo était à l’honneur , avec Paris Photo , entre autres . Pour des raisons de temps , et de critères personnels , on a opté pour le petit salon radical

oui , pas de photo traditionnelle , mais des résultats très variés de recherches sur les supports , les présentations , de très anciennes techniques, brûlures de négatifs , papier washi teinté à l’indigo , papier coupé en morceaux , archives , manipulations chimiques .Le lieu est tout petit , très accueillant ( sur réservation gratuite ) et au coeur de problématiquesartistiques contemporaines . Il s’agit de la cinquième édition où 5 curateurs ont été invités à présenter un artiste ou deux chacun .

Les oeuvres oscillent entre fiction et réalité , entre photographies , sculptures , installations .

On y retrouve des coups de coeur , on y fait des découvertes.

Vous vous souvenez ? Sinon feuillettez votre blog préféré !


On n’a qu’à traverser la rue pour entrer dans notre cher Drawing Hotel , oui , vous savez , la galerie d’expo ( drawing lab ) au sous- sol et la boutique chic d’art plastiques .

Le travail de Vanessa Enríquez resouding songs est présenté jusqu’au 12 janvier .

Là aussi on brouille les lignes , pas de  « dessin  », du trait ,du dessin dans l’espace , des gravures sur plaque de cuivre, des bandes magnétiques , de l’oxyde de bandes magnétiques .

2- Massimo de Carlo

On aime toujours sa galerie rue de Turenne , grande vitre conçue sans reflets par un designer , qui correspond à la taille de l’espace où est présentée une seule pièce , pas besoin de pousser la porte pour la contempler , super concept .

3 – galerie etc , 28 rue saint Claude

jusqu’au 12 décembre

Reports

de

lignes, pliages, colles qui repoussent le pigment à la surface , accidents utilisés ostensiblement , la toile est le corps de l’oeuvre . A quelques mois de sa disparition , c’est un très bel hommage qui lui est rendu .

4- Claire Tabouret , chez Almine Rech , l’urgence et la patience .

64 rue de Turenne , jusqu’au 18 décembre . ( oui , ok , elle est aussi à côté chez Perrotin ) c’est l’ère du figuratif !

Jeux de couleurs , portraits , autoportraits peints , sculptures , créés en temps de pandémie, d’où le titre de cette exposition .


5-Clarisse Hahn ,et les princes de la rue sont chez Jousse entreprise,jusqu’au 4 decembre, 6 rue saint Claude .

De la photo en couleurs , des tirages argento- numériques, vous redevenez classique madame Plpdg?

pas vraiment !!!
On est a Barbès , métro aérien, argent ,trafics, corps des hommes qui s’exhibent ,des regards , anciens et exclus ,chairs meurtries .

Travail artistique de documentariste et d’ethnographe sur les codes comportementaux .

Quelques titres : complot, crack, pas de futur, outrage , l’argent ,subutex.

On entre dans la deuxième thématique de ce numéro ( apres la subversion des

) , le témoignage social , vécu au plus près , coup de poing , loin des ( magnifiques ) mises en scène de Bourouissa .

6- On se fait plaisir, on va voir une autre très belle exposition,très différente de celle de BAL il y a quelques années ou des photos prises en caméra thermique en 2020.

Différents mediums , du vécu , mais là à la première personne, et nouvelle thématique de ce numéro : des photos bien présentées de façon clean par séries , pour des sujets pas clean . On est entraîné violemment dans la vie trash du photographe sur des années , drogue , sexe , errances, rencontres , drogue , sexe , expériences extrêmes , tout cela photographié en toutes circonstances , lieux glauques, lits sales, rue.

Mais c’est , bien sûr :

Séries bien ordonnées , grandes photos en couleurs , voire paysages .




On est a la Galerie les filles du Calvaire , vous avez jusqu’au 4 décembre pour voir une des grandes expos de l’année .

7 – La rue Pastourelle est dans le coin , une occasion pour voir

Encore de la photo ! c’est la période .!

J’ai déjà parlé de ce photographe de mode et portraitiste ,qui m’intéresse pour ses autoportaits, ses voyages, ses aventures , son côté pas lisse ,sa vision de la sexualité .

Coucou Agnès

8- rue du Perche

Ça ressemble a la galerie particuliere , qu’on aimait bien , mais qui a fermé . oui elle a été rachetée et rénovée. Maintenant c’est

Olivier Waltman qui présente jusqu’au 20 novembre

entre figuration et abstraction .

9-On finit en beauté avec un très grand artiste , chez Marian Goodman

rue du temple , jusqu’au 27 novembre .

On aime ses travaux à l’encre, ses animations , ses supports, ses videos ! Tout cela est présent dans

Finally Memory Yields

La série des arbres , récente , est présentée pour la première fois et sera partie prenante de sa grande exposition personnelle l’an prochain à la Royal Academy of Arts à Londres .


Prochain blog ? ne vous en faites pas , on parlera aussi gravure !

À bientôt !

En attendant on prévoit des trous dans son planning , pour aller dans les galeries ! malgré le boulot, la famille, les courses, la famille , les grandes expos officielles , les pièces à voir, les excellents films à ne pas rater, je sais, je sais .