9- Malick Sibibé, Mali Twist

Photos

Fondation Cartier 26 boulevard Raspail

La photo africaine est à l’honneur à Paris, nous avons eu le plaisir de voir la belle rétrospective Seydou Keïta au Grand Palais l’an dernier  et tout récemment la collection Pigozzi à la fondation Vuitton.En ce moment la fondation Cartier rend hommage au grand photographe Malick Sidibé, décédé en 2016, et qui a reçu un lion d’or pour l’ensemble de sa carrière à la Biennale de Venise en 2007.

Photographe à Bamako, en studio, réparateur d’appareils photo, modeste, puis photographe des nuits dansantes dans les nombreux clubs de la ville aux noms rigolos, ( allez chercher la liste!!! ) il nous offre ainsi deux types de photos en noir et blanc : les photos prises dans son studio, posées, en pied, dans un tout petit espace, avec choix du rideau de fond, du sol, et des accessoires ( moto, radio, chapeaux) , à plusieurs, et celles , en action, de la jeunesse qui faisait la fête à Bamako,en dansant ( le twist, mais pas que ) sur la musique des vinyles ( certains posent avec leur disque chouchou ). Le photographe, plutôt d’un naturel réservé ne danse pas, mais tourne autour des danseurs , se plaçant dans toutes sortes de positions pour réussir ses photos, qu’il revend aux participants me Il part en vélo puis en mobylette faire le tour de 4 ou 5 clubs par nuit, ne rentrant qu’au petit matin, et la fête ne bat son plein que lorsque les gens clament  » le photographe est  là! « . Les portraits en studio sont mis en scène pour un souvenir ( cf les 3 bergers gauches ), ou une parade de dandy. Les danseurs eux, sont dans le feu de l’action , élégants et déchainés. La super bande son  de l’expo (70 chansons ) accompagné fort bien les photos !

Des photos prises en plein air  composent une troisième série, celles au bord du fleuve Niger, les jeunes y venaient en pique-nique avec leur électrophone, se baignant, dansant, faisant semblant de se bagarrer .

La plus belle partie , à la fin de l’exposition, est composée de tirages d’époque, en petits formats, dans la pénombre, où seuls les visages sont éclairés.C’est magnifique!

oui , oui, je vous rassure, vous la verrez la photo iconique de 1963, dû drève de la sœur qui dansent pour Noël au Happy boys club.

Le Moma avait fait une expo où figuraient  3 photos maliennes anonymes. André Magnin est alors parti à Bamako, à la rencontre éventuelle de leur auteur.Sa recherche le mena chez un petit réparateur, qui dit , ah oui, c’est celles de Seydou, du coup Magnin s’intéressa également à ses photos, et leur rayonnement devint international. Merci Monsieur Magnin, grand découvreur de talents, souvent dans des conditions extrêmes , c’était lui le curateur de l’expo sur le Congo à la fondation Cartier en 2015 .IMG_3691

 

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