installations, photos, dessins, sculptures, fil de laine, gravures
1 ——RÉPONSES au jeu proposé dans le numéro 41 :
1 Chiharu Shiota, fils rouges, blog 1
2. Philippe Cognée , peinture à la cire, carne dei fiori, blog 39
3. Dan Flavin, néons, blog 38
4 broderies de l’ethnie Miao blog 39
5 Valerio Adami, anagrammi , acrilyque. blog 36
6 Eiji Ohashi, roadside lights, photo. blog 13
7 Takebada Matsuboni, gravure blog 38
8 Kiki Smith , dessin sur papier transparent froissé, blog 37
9 Abdelkader Benchamma, collège des bernardins, dessin sur sol , blog 30
10 Stéphane Mandelbaum ,portrait de Bacon, dessin, blog 34
11 Gérard Titus-Carmel , collages et techniques mixtes, blog 28
12 Itô Jakuchû , royaume des êtres vivants, peinture blog 22
13 Jan Fabre, sculpture techniques mixtes blog 19
14 Jurgen Teller , photo blog 15
15 Charlotte Massip, gravure couleurs. blog 33
16 Prune Nourry , catharsis, sculpture ex– votos blog 36
17 Pablo Flaiszman , vernis mou et aquatinte blog 23
18 Picasso blog 24
19 plaque , expo graver pour le roi blog 33
20 atelier Michael Woodworth blog 34
2——————————— —-ROMAINVILLE et l’art contemporain . Komunuma.
Quatre galeries bien parisiennes se sont récemment installées , en octobre 2019, à Romainville , dans la friche industrielle de produits pharmaceutiques, là où 4000 personnes travaillaient .Komunuma ( communauté en espéranto) est le mot qui désigne ce nouveau quartier culturel en pleine mutation.
On prend la ligne 5, on descend à Bobigny–Pantin–Raymond Queneau, et on marche un petit peu, la fondation Fiminco 43 rue de la Commune de Paris, est bien indiquée, pas de panique pour ceux qui n’ont pas l’habitude de la banlieue. A terme elle accueillera aussi les réserves du Frac île- de -France. Elle héberge aussi des résidences d’artistes et de commissaires d’exposition, de toutes nationalités . Elle soutient plusieurs programmes artistiques développés en Seine Saint Denis ainsi que le Festival des musiques du monde.
Actuellement s’y tient jusqu’au 2 février la 69 eme édition de Jeune Création.
57 artistes sont présents , le lieu est intéressant, et les pratiques artistiques souvent assez pointues.
On sent un esprit bien contemporain, novateur , d’œuvres très élaborées. Chacun y fera sa propre sélection, comme à la Fiac ou à la Biennale de Lyon.
voici une partie de la mienne, bien subjective!;
-Cuisine tout en plastique, dont 53% non recyclable, et 48% dangereux pour la santé! Et 38% potentiellement dangereux. ça peut, hélas, ressembler à la nôtre.
—travail sur film photo, avec des éléments fluos exposés à la lumière puis travaillés à la chambre noire.
-dessin sur briques de mousse, gravure de ces traits, nouvelle disposition
– rigueur de la composition et des matériaux
– petites machines en action qui mettent la matière en vibration.
A vous de compléter ! Vidéos, sculptures, sites internet vous attendent.
Tout vibrant d’esprit friche, et d’esprit contemporain , on est prêt à faire un tour dans les 4 galeries, vérifiez bien leurs horaires d’ouverture, quelquefois décalés, ça demande un peu d’organisation!
La galerie Jocelyn Wolff , oui celle de la rue Julien Lacroix, jusqu’au 28 mars , présente un artiste très politique , et complexe. Les œuvres du Rez de chaussée sont plus immédiatement parlantes que celles de l’étage .
A côté, on entre dans la galerie in situ, Fabienne Leclerc, que nous avons connue rue du Pont de Lodi.Elle présente sur trois étages, feeble screams from forests unknown, de Damien Deroubaix : peintures, sculptures, installations, bois gravés, univers de citations, hybridations et de références.
Et la galerie Sator, du passage des Gravilliers, nous fait découvrir endless collapse IV de Raphaël Denis, il réactive des pièces anciennes dans un contexte renouvelé, réflexions sur Fahrenheit 51, la recherche du temps perdu, le polyèdre de Durer.
Ces trois galeries présentent chacune un seul artiste, à la pensée complexe. Air de Paris a préféré rester dans l’esprit salon, œuvres variées sur papier.
3—————————————Continuons avec les jeunes artistes et rendons- nous comme chaque année à la BNF François Mitterand , pour l’exposition gratuite jeunes photographes de la Bourse du Talent 2019, on a jusqu’au 29 mars, mais vous savez ce que je pense, pas de procrastination!
Quatre champs sont représentés: mode et tranversalité , paysages , portraits, reportages. Pour chacun un lauréat .
La file d’attente pour l’exposition Tolkien se fait là dans le couloir, cachant les photos de la lauréate # Reportage : Natalie Lescuyer. On peut passer sous la chicane, demander aux gens de se pousser, faire la personne désagréable, ok on me reconnaît là, mais enfin , à quoi pensez- vous donc messieurs, mesdames qui organisez tout cela? Quel manque de respect pour l’artiste, pour nous visiteurs de cet événement, et pour ceux de l’expo Tolkien qui piaffent d’impatience et ne pensent même pas à regarder devant quoi ils attendent.
Tout est intéressant, thématiques et techniques.
La section reportage aborde le thème des migrants et de ceux qui les aident, celui des traces de l’agent orange au Vietnam, celui de l’évangélisme des anciens leaders des gangs au Salvador,
La section mode & transversalité montre les photos du lauréat Cheng Huanfa consacrées à son épouse enceinte, à sa gestuelle, ses actions quotidiennes, ses déguisements, revisitant les codes imposés par le grossesse, ou celles de femmes détenues en Suisse mises en scène avec divers vêtements, dans des poses très graphiques qui ne laissent pas deviner leur visage , seulement le désir de liberté traduit dans les couleurs et les postures sur fond blanc.
Les paysages sont ceux de Tangier , l’île perdue des côtes de Virginie, où l’océan atlantique ronge chaque année plus de quatre mètres de terre, ceux des architectures en béton dans le Val-de-Marne, ou de la péninsule de Yamal dans l’arctique sud, transformée par l’industrie .
Les portraits originaux nous font découvrir des enfants abandonnés par leurs parents en Chine au moment de l’enfant unique, dans les gares et les hôpitaux,et d’autres laissés pour compte en Chine : des habitants des villages de lépreux n’ayant jamais quitté les lieux où ils étaient soignés dans les années 80, ou bien une tentative par une occidentale de représenter le moi japonais, ou celui de capter l’amour en photographiant des couples .hétérosexuels ou homosexuels, définis par une seule couleur pour les deux personnes blotties. Des détenus condamnés à la peine de mort ont accepté la longue pose imposée par photographe, prenant le temps , impassibles, de nous regarder bien en face.
Apres l’exposition ces clichés iront rejoindre les collections du département Estampes et Photographie de la BNF.
4 – Les deux thématiques de ce numéros sont les jeunes artistes et la vitalité de la banlieue, alors petit tour à Bagnolet, au château de l’étang,jusqu’au 31 janvier, pour l expo les petits points de jonction, de Caroline Vaillant. Lundi-vendredi, de 10 h à 18 h, sonnez.
De quoi s’agit-il? de séries de photos liées au tricot, d’abord pratiqué à deux, en noir et blanc, en Yougoslavie, puis en couleurs , dans le monde entier, à deux : l’artiste et une personne représentant un corps de métier, puis en réseau, fabrication collective qui crée des liens avec des participants de collèges, d’école d’art, d’un Epad . Des vidéos et les boules des tricots complètent ce matériel intéressant et cette belle démarche participative.
5 – Bien sûr, comme nous aimons tous également la gravure, nous allons terminer notre tour en poussant la porte de la galerie l’échiquier ,16 rue de l’échiquier, mardi – samedi 14h30-18h30, pour l’exposition Une impression de clarté, quoi? qu’y -a-t – il ? vous êtes fatigué? Ok, on a jusqu’au 14 février pour admirer les œuvres de trois « femmes graveurs « comme indiqué, ou graveures comme je dirais ( modèle auteur/auteure), et leurs styles bien différents, oui vous emmènerez votre cousine qui pose toujours des questions sur les techniques, votre neveu très pointu sur les questions esthétiques, et mamie si féministe.Vous , vous savez que vous pourrez y acheter votre revue préférée Actuel consacrée à l’estampe contemporaine .
linogravure avec Hélène Habbot Bautista, très belles , en noir et blanc, certaines avec des ajouts de bleu, hommages à des peintres, avec beaucoup de technique et d’humour.
Burin avec Isabel Mouttet,oeuvres très raffinées, en hommage au Japon .

Aquatinte et eau forte avec Pascale Braud, sérénités des paysages.
Mais n’oubliez pas que la fondation Taylor , 1 rue de la Bruyère, mardi- samedi 13h-19h ne présente son exposition Dyptiques éphémères , à l’incitation de l’association la Taille et le crayon ( gravure et dessin) que jusqu’au 1 février !
26 artistes ont ainsi travaillé en binôme, chacun des graveurs invitant un dessinateur à prolonger l’idée d’une de ses œuvres, dans une création séparée, puis la proposition s’est inversée. Esprit de partage, de créativité, et d’appartenance à une communauté , esprit que l’on adore comme vous le savez bien. Certains se répondent bien, d’autres emploient des voies plus détournées, le petit catalogue à 15 euros vous donne des pistes de compréhension.