78- février-mars -avril 2023

dessins, gravures , peintures , sculptures, installations , photos , découvertes et grands noms .

Fan de dessin? C’est sûr?
1 – the drawing house , 21 rue Vercingétorix , près de la place de Catalogne , 14 eme.

Oh ce mot drawing ! Oh cet hôtel luxueux ! Oh la salle d’expo en sous-sol! Oh le prix Drawing now !
ok ok , on se calme et on raconte .

Oui, le point de départ c’est bien le salon drawing now , qui accueille 70 galeries et 300 artistes , chaque année au Carreau du temple , avec au sous-sol jeunes galeries internationales et jeunes artistes , les valeurs sûres étant dans la halle du Carreau .
La remise de prix a débuté en 2011, ce qui explicite l’annonce ( les onze lauréats) .

Dans cet état d’esprit , deux hôtels ont ouvert , celui que vous connaissez bien rue Richelieu , et celui-ci .Leurs chambres ont fait l’objet de commandes auprès d’artistes , pièces uniques ,et leur sous-sol est le lieu de leurs expositions gratuites consacrées au dessin. A Richelieu cela s’appelle le drawing lab, et ici le drawing hall .
Un autre hôtel ancien a été racheté, près de la place de l’étoile et est en réfection , on y avait vu une expo ,dans cette drawing factory , en 2021 ,chacune des chambres étant dévolue comme atelier-galerie à un artiste en résidence pendant 6 mois , sous l’égide de la présidente Christine Phal, fondatrice du drawing lab qui déclare:

Et toutes les actions qu’elle mène en faveur du dessin contemporain le démontrent .


De même que j’ai salué dans mon précédent numéro l’action du Bon Marché , de même je célèbre celle des différents drawing , salon , et hôtels .Ceci en toute indépendance d’esprit !
Du 23 au 26 mars se tiendra le salon 2023 au Carreau du temple , save the date ! ici , rue Vercingétorix, on voit un dessin de chacun des lauréats, prêtés par leurs collectionneurs .


Voilà comment se présentent les lieux

Et une petite sélection de l’expo actuelle :

Il y a de très beaux neons très chics partout , impossible , malgré les astuces habituelles de prendre des photos sans leur reflet …traînées bleues ou vertes …

Vous reconnaissez Clement Bagot et ses encres de couleur , Lionel Sabatté ( poussière, acrilyque , huile et curcuma sur papier noir de Pierrette Bloch datant de 1969 ), le très beau travail de Cathryn Boch, ( gouache , huile ,carte routière couture machine au fil de coton rouge sur papier troué, poncé ) ,les oiseaux de Jochen Gerner, bien sûr Benchamma dans le style de ce qui est présenté actuellement chez Templon, une partie d’un triptyque de Nicolas Daubanes et sa poudre d’acier aimantée .

Fan de gravure ? C’est sûr?

2 – Cette fois on file au salon du vieux colombier dans la mairie du VI eme .

Oh ! Madame PLPDG, on ne va plus dans les galeries ? Un grand magasin la dernière fois , Un hôtel tout à l’heure , une mairie maintenant ! On change le nom du blog ?
Non non , pour moi l’idée c’est de se cultiver gratuitement , et de former son goût, en regardant des oeuvres de qualité.


Bois gravé, eau forte , linographie , carton gravé, collages, fils ,pointe sèche ,estampe sur céramique , sérigraphie, gravure sur gomme ,burin, embossage ,carborundum, gravure photopolymere, linogravure sur photographie ,aquatinte , manière noire , estampe sur feutre et grès émaillé , lavis à l’acide ,voilà les techniques !
Le thème est traité de façon non conventionnelle , personnelle , imaginative et poétique : à travers un bois ,des reflets, un fleuve, une chevelure ,des motifs placés de travers ,à travers les âges, ou l’histoire contemporaine ,au travers d’un regard ,entre deux forces qui s’entrechoquent , à travers des cadres d’où s’échapper , évocation de travers ( défauts ) ,traversée des apparences , des matières, des obstacles , des images , en travers des chemins de traverse.


3 -galerie Perrotin

Le temps s’est écoulé , mystérieusement , rendez-vous médicaux, soucis, manifestations , voyage et nous voilà en avril , on a passé du temps dans de grandes expos temporaires , au drawing now, au salon du dessin, au salon approche , à la print fair ,à la Paris art fair , salons éphémères , alors on va se promener dans mon quartier , voir les plus grandes galeries .

Ici l’espace de l’impasse saint Claude qui expose jusqu’au 22 avril

Sculptures ,non monumentales , deux sortes de métal , l’un noir en relief aux murs , l’autre , acier corten , au sol , en volume et oeuvre sur papier . Calligraphies , études géométriques , réflexions sur lignes , courbes et espace .

On le retrouve également au 76 rue de Turenne , en peinture , exécutée in situ , à l’aide d’une barre de métal

Et avec une présentation de ses recherches mathématiques


La galerie annonce aussi d’autres oeuvres dans son espace avenue Matignon , et dehors place Vendôme

Au dernier étage , rue de Turenne , nous découvrons

Géométrie, couleurs franches, tentations figuratives , esprit ludique .
4 – à côté , rue Debeyleme , jusqu’au 22 avril , chez Taddeus Ropac , on admire les oeuvres de l’artiste londonienne Megan Rooney flyer and the seed , au rez-de-chaussée , au sous-sol, et au premier étage , merveilleuses oeuvres abstraites , très travaillées tant pour la palette que pour les techniques .

Et le deuxième étage nous présente de très belles oeuvres de l’artiste allemand Wolfgang Laib , obsédé par le triangle, dans ses sculptures en cire d’abeille

Et ses oeuvres sur papier ,jaune pollen ou blanc laiteux presque transparent .

5- et , bien sûr , on s’arrête chez Karsten Greve ,deux expos jusqu’au 29 avril , celle que je n’ai pas vue , pour une fermeture non expliquée, du grand photographe Robert Polidori , qui dans différents pays , s’intéresse aux architectures vides et à la mémoire , et

7 femmes artistes , de tous âges, de nationalités et cultures différentes :américaine ,japonaise , brésilienne ,suisse , allemande , écossaise,et irlandaise ! Et de styles dissemblables , minimalisme ,motifs abstraits et rythmés , luxuriance ,expressionnisme abstrait ,et d’états d’esprit qui vont de la contemplation , à l’hymne à la splendeur du monde, au rapport avec l’animal ,à la menace tragique qui pèse sur le monde . Quelle disparité ! C’est cela la caractéristique de l’art de notre époque ? Pas de rassemblement autour d’une thématique , d’une technique , d’un genre .Mais des constellations libres , non rivales .

6- un solo show aux Filles du Calvaire est consacré à une autre femme , la photographe Karen Knorr ,avec une sélection d’oeuvres inédites et récentes , a coté de photos de ses grandes séries , même celles en noir et blanc,comme Belgravia et gentlemen , photos documentaires critiques .
On retrouve ce qui a fait sa célébrité , ses mises en scène d’animaux (empaillés ou inserés par collages et retouches numériques )qui, de façon incongrue et improbable , se promènent ou se délassent dans des lieux somptueux , vides d’humains, musées , palais , en France , en Inde .Ce bestiaire de fable fait écho à l’ornement des lieux , en tirages monumentaux , c’est de la fiction en contradiction avec le caractère supposé de l’effet de reel de la photo .


A l’entrée on est accueilli par une cage blanche vide ( installation ) et ce poème qui nous parle de disparitions .

7-0n va ailleurs dans le troisième , en marchant un peu . On reste dans la photo prise par une femme , chez Suzanne Tarasiève , 7 rue Pastourelle , chez

Oeuvres au fusain

8- en passant, au 11 , group show , chez Rabouan Moussian , très mêlé , (mais je préfère monographies et solo shows), avec notre photographe sophistiqué adoré Erwin Olaf , chouchou aussi de la galerie

9- A deux pas , rue de Montmorency , la galerie Schumm- Braunstein , spécialiste de la gravure contemporaine , a choisi d’exposer

Etant là avant l’heure d’ouverture, je n’ai pu admirer que de la rue vitrine et quelques oeuvres à travers la porte vitrée .

10- Aller chez Daniel Templon s’impose ! Comme d’hab !jusqu’au 13 mai , on a la chance de voir des oeuvres de François Rouan, Odalisques et pavanes rue de la fosse aux ours .

couleurs, matières, mouvement , tressages .

rue Beaubourg, matières , couleurs , oui oui mais kitsch , surcharges de personnages , exubérance ! De Jan van Imschoot je n’ai pu aimer que des portraits.

11 . Marian Goodman n’est qu’a deux pas ,

Dépouillement , concepts , oeuvres historiques comme il sentiero verso oltremare d’Anselmo , que vous voyez et qui circule entre deux bandes verticales outremer et où s’adjoint la boussole encastrée de direzione .

Et la grande Marisa Mertz

Et tout le monde aime kosmos 69 de Baumgarten , ses branches de noisetier et la figure d’un oiseau de papier recouvert d’une carte de constellation

12 – En sortant on passe par la galerie Mitterand ,qui nous fait découvrir jusqu’au 6 mai le travail de la performeuse Katja Schenken , push the sky away , dont tout le travail est en rapport avec son corps( body prints )


Pour finir je signale les photos de Chris Killip, chez Magnum , anthology

Et

Je n’arrive pas a commencer ! Mais ensuite il m’est difficile de m’arrêter ! Bon il est temps ! A bientôt

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