98 – janvier 2025 – Poussons les portes des galeries

Hop , d’un bond , on est dans la nouvelle année ! Meilleurs vœux ! Belles découvertes !

Qu’ai – je vu en pensant à vous ces temps-ci ?
1 – aux Beaux arts , quai Malaquais , je me suis précipitée le dernier jour , dimanche 12 janvier ! pour voir Souvenirs de jeunesse , 1780-1980 .
On y déchiffre dans ce fouillis l’histoire de cette école très académique , ses concours , examens , classements , et les débuts de peintres devenus ensuite célèbres ou non , dont , vous le devinez , peu de femmes puisque elles n’y ont été acceptées qu’à partir de 1897 dans des ateliers séparés .

versus

On voit donc les débuts de nos peintres , certains visiteurs sont très émus , d’autres énervés par ces contraintes qui ne leur permettaient en rien de montrer leur style , vous devinez dans quelle catégorie je me place ?

alors ? Vous reconnaissez la patte de

Cézanne , Rodin, Degas ,Matisse., Delacroix ???

Même Soulages a fait un paysage !!! Sombre , certes . Peu ont résisté à ce formatage !
Gina Pane

César

Louise Bourgeois

Hélène Delprat

En fait je me suis beaucoup ennuyée , vous avez là les seuls éléments qui m’ont intéressée ! Là je suis très , très subjective ! En fait j’aurais préféré une expo 1970 – 2020 !

2 – 13 rue des Beaux arts , la galerie La Forest Divonne nous avait accueillis avec

On y admire une merveilleuse variation de techniques sur le thème des arbres . ( oui , je sais , c’est le retour du figuratif ) .

3 – la galerie Roger-Viollet , 6 rue de Seine , ne nous déçoit jamais , qui présente par petites touches des éléments de ses immenses archives photographiques .
En ce moment

Que du bonheur si on aime le noir et blanc , et le Paris d’autrefois !

4- On change de quartier, retour dans le 3 ème , chez Perrotin , pour Jean-Philippe Delhomme ,

et ses model resting, peintures à l’huile de modèles au repos , lisant , se vautrant sur un canapé , jouissant d’un moment calme , au milieu de fleurs et de livres , os plus de trois heures , on a ainsi des portraits et des natures mortes , très colorés .

5- A côté , rue Debeylleme , chez Karsten Greve , Georgia Russell expose, jusqu’au 5 avril , The pattern of Surface .

Organza découpé de chaque côté du cadre , superpositions , parties ajourées , peinture , vibration . C’est saisissant .

Seul tableau composé de superpositions sans espace .
On peut feuilleter des livres sur l’artiste et y découvrir des gravures

6- c’est un univers bien différent que l’on découvre à quelques pas à la galerie Mariawettergren, celui de Tree tales , de Laura Bergsøe , jusqu’à 1 mars .

Que voit- on ? Du bois très ancien , ou rare , transformé en mobilier ou en tableau , des parties , des failles sont renforcées par de l’argent, certaines fissures sont juste indiquées par des sortes de papillons sombres .Cette danoise a un profond amour pour les arbres ,et veut révéler leur âme dans ces pièces uniques ,ponctuées parfois de diamants .Elle combine naturel et préciosité , pour susciter admiration et sens de la responsabilité par rapport à la nature .Chaque pièce contient une sorte de longue vis en argent , cachée sur le côté et qui en est la signature .

7 On traverse la rue vieille du temple , pour arriver chez David Zwirner , pour découvrir les early works de On Kawara , jusqu’au 25 janvier . On sait qu’il y a dans sa carrière les œuvres peintes depuis son installation en 1964 à New York , et celles faites précédemment au Japon .Et leur présentation est toujours compartimentée , c’est pourquoi on voit à Paris ces premières œuvres et à Londres , aux mêmes dates , les célèbres date paintings.

Les œuvres tokyoïtes font référence au malaise ressenti dû à la lourde présence militaire américaine , on perçoit un sentiment de robotisation et d’enfermement, de désespoir ,, de malveillance , les lieux sont envahis de vers et d’asticots , les châssis eux- mêmes sont désarticulés .

Rien à voir avec les tableaux que nous connaissons bien , peints dans la journée dont la date figure dans le tableau , la langue utilisée est celle du pays où le peintre se trouve à ce moment là .

on peut également y voir à l’étage ( ancienne galerie Xippas )

magnifiques peintures ( quelle palette ) sur boîtes de Polaroïds ) .
8- Olivier Waltman , rue du perche

9- c

Comme chaque année on file au Bon Marché qui a l’habitude d’organiser en cette période une installation en hauteur , des deux côtés de l’escalator d’Andrée Putman , ses vitrines et un lieu dédié au 2 eme étage, qui sont une commande à un artiste contemporain , je me souviens de Prune Nourry, de Chiharu Shiota , de Buren . Cette année c’est un artiste brésilien qui est mis à l’honneur .

en clair :

Cela ne nous marquera pas , j’imagine . Mais je voulais souligner l’implication de ce grand magasin envers l’art contemporain .

10 sculptures dans l’espace public

On en rencontre par hasard , mais certains lieux en offre une concentration , les Tuileries , L’esplanade de La Défense , le jardin Tino Rossi , le jardin du Luxembourg !

Les matériaux sont variés , bronze, métal ,résine , alors qu’au XIX c’était la pierre ou le marbre qui dominaient.

Les thématiques aussi diffèrent , on ne représente plus les gens célèbres ( sauf Dalida ) mais des objets .

j’ai retrouvé cela dans mes albums

A savoir

l’échiquier , grand , 1959 , Germaine Richier

Bel costumé 1973, Jean Dubuffet

personnage III 1967 Etienne Martin

Manus ultimus , M.Abakanowicz

11 On file rue des jardins de Saint Paul à la Galerie XII

promenade à Montreuil , dans les murs à pêches , parait- il , l’une photographie en noir et blanc , grande banalité , mais la grâce vient des interventions de l’autre , perforations , grattages , colorisations partielles ou intégrales , c’est merveilleux . On peut voir ces œuvres jusqu’au 25 janvier .
Visuels fournis par la galerie , après discussions , ne correspondant pas à mes choix ( perforations) .