87- février 2024

Prémices

on m’a posé plein de questions , voici des éléments de réponses :

oui , j’ai toujours vu les expos dont je parle .J’en vois beaucoup plus , mais passe sous silence ce qui ne me plaît pas ou me semble médiocre .Je me veux positive, et refuse de faire des critiques négatives .Je n’aime pas tout l’art contemporain , je fais des choix personnels dûs à ma culture, et sans doute à ma génération , je ne comprends pas , je l’avoue , plein d’oeuvres , par exemple parmi celles exposées en ce moment aux Beaux Arts . Je privilégie ce qui est de l’ordre de la recherche .

sommaire ( oui c’est une nouveauté ! )

1 la ruche , les graveurs du Trait

2 et 3 la photographe Alessandra Sanguinetti , Magnum et Fondation Cartier Bresson.

4 les photos en noir et blanc de Weegee , fondation Cartier Bresson

5 les gravures d’Anne Paulus , chez Schumm Braunstein

6 les aquarelles de Françoise Pétrovitch chez Semiose

7 Les oeuvres avec impression de Vincent Dulom, galerie etc

8 promenade taxi tram

les félicités aux Beaux Arts , les encres sur papier de Nathalie Jaime-Cortez de l’école d’art à Juvisy sur Orge , les archives d’artiste à Immanence

9 les aquarelles de Suzanne Husky au Drawing lab

10 3 graveuses à la galerie Juste

11 les aquarelles d’Anselm Kiefer , au White Cube .

oh 3 fois des aquarelles Madame plpdg ! Oh la la !
oui oui , elles ne se ressemblent en rien , vous verrez ! Il y a des surprises!


1– et oui de la gravure ! On ne se refait pas

On a le lieu , la durée , les horaires , l’association , et le visuel , tiré de la gravure de María Chillòn .

Le Trait – graveurs d’aujourd’hui présente ici des oeuvres de 24 de ses membres , dans 3 salles , on admire pleins d’estampes de techniques différentes, xylographie , eau- forte, aquatinte , pointe sèche , burin , vernis mou ,morsure directe , carton gravé ,manière noire ,empreinte ,quel régal ! Avec des prix très contenus dans l’ensemble et petit catalogue offert ! Les oeuvres , hors cadres , quel bonheur , sont juste punaisées , c’est la meilleure façon de pouvoir bien regarder les gravures , qye cel serve de modèle !

2- la grande photographe argentine Alessandra Sanguinetti a l’honneur de bénéficier de deux expositions en ce moment .
A la galerie Magnum, 68 rue Leon Frot , jusqu’au 10 février , est présenté Some say Ice ,ici 28 travaux en noir et blanc tirés de son cinquième livre , consacré à l’univers de la petite ville de Black River Falls , dans le Wiscousin ,0ù elle s’était rendue à la suite de la lecture d’un livre sur le Wisconsin découvert à Buenos Aires quand elle avait neuf ans . (wisconsin death trip ! )

Elle y est retournée à de nombreuses reprises en huit ans, de 2014 à 2022 , souvent en hiver , pour photographier gens , communautés, animaux, intérieurs, églises , écoles .Elle a été aidée dans ses premières prises de contact par le Milwaukee Art Museum . Elle a ensuite noué des liens très forts avec les habitants ce qui a permis de tels portraits de gens qui ne se forcent pas à sourire ou à exprimer leurs émotions, mais sont juste eux- mêmes . Ils ont été pris en photo à l’aide d’un pied , lentement , calmement , sans signes de modernité . Les animaux font vraiment partie de cette vie rurale , c’est pourquoi ils ont également été représentés. La lumière est capitale dans cet hiver sombre .

.Ce livre a été publié en 2022 et évoque la beauté et la fragilité de la vie .

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comme vous le voyez je me suis servie des images de Magnum pour etre sûre de leur qualité.

3 , A la Fondation cartier Bresson , on découvre un autre volet du talent d’Alessandra Sanguinetti , jusqu’au 19 mai . C’est bien de voir les deux expos dans la foulée, si on accepte de payer pour voir une exposition .

les aventures de Guille et Belinda .

Il s’agit de deux cousines , qu’elle a rencontrées enfants en 1999 et suivies régulièrement depuis , avec la campagne argentine en toile de fond et en couleurs .

Elle a toujours recours à la mise en scène et aux accessoires ( comme dans l’autre expo) , illusion et réalité.
A elle trois elles recréent une autre définition de la famille .

Nous avions vu ce work in progress à Arles en 2006 , et au Bal en 2011. L’ensemble a été augmenté et actualisé , les petites filles sont devenues des jeunes femmes , c’est un témoignage du passage de l’enfance à l’âge adulte .

4 – et donc on poursuit la visite dans cette fondation avec les photos de Weegee. Ce grand photographe américain est tellement connu que j’ose à peine apporter des précisions !

puis il photographie les spectateurs , les classes sociales

5 - Pas loin , rue de Montmorency , la galerie Schumm-Braustein expose une fois encore Anne Paulus .

Clairement , les démarches sont nouvelles. De petits miroirs à trois faces ont leur tain gravés, des cartes d’état major qui ont gardé leurs pliures et ont été encollées sur de la toile sont estampées au carborundum sur la face toilée , les disques bi de plusieurs tailles offrent un côté en céramique colorée ou fendillée avec de la couleur en transparence , et l’autre recouvert de feutre estampé à l’eau forte , et de la xilographie est tirée sur papier fin ou sur feutre blanc .

6-Et je sais que ca va faire plaisir à nombre de mes lecteurs , Françoise Petrovitch nous revient , à la galerie Semiose , 44 rue Quincampoix avec dans mes mains .

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7 – rue saint Claude , à la galerie

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extraits du dossier de presse pour comprendre ce travail original , hypnotique, intrigant :

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Ce travail s’appuie sur des éléments scientifiques et philosophiques liés à la vision .

Techniquement , il dépose en un passage unique une pellicule de pigments par le biais d’une imprimante formant un halo ou une surface colorée à la surface du support , le procédé peut ainsi laisser la forme émerger et offrir ses variétés infimes , apparition ou d’élements du halo .disparition.

8- Après- midi avec le réseau taxi- tram ,( 34 centres d’art en ile de France) . Ce samedi 3 février apres- midi , visite de 3 expos .prix 10 euros pour payer l’autocar .

Ecole des Beaux Arts de Paris , 13 quai Malaquais

Félicités , les diplômés de 2023 , jusqu’au 17 mars


les lignes de désir, ce sont ces chemins que l’on se crée pour aller où l’on veut .

stylo bille sur bois

puis école d’art Camille Lambert à Juvisy sur Orge , jusqu’au 30 mars , très belle exposition de Natalia Jaime-Cortez , hier j’ai vu une baleine dans la Seine , magnifique travail d’encres acryliques sur papier coton thaïlandais très mouillé .

et nous finissons à Immanence 21 avenue du Maine qui présente jusqu’au 23 février archive station , sélection de livres d’artistes , photos , catalogues , disques , revues, multiples de 126 artistes , certains documents sont extrêmement rares , ils sont tirés de leurs extraordinaires archives de 5000 pièces. C’est le fondateur du lieu qui nous a expliqué le contenu précieux de ce qui nous est généreusement montré .

9-Nous adorons le dessin et filons au Drawing hotel ,rue de Richelieu , voir le temps profond des rivieres , prix drawing now 2023 ,aquarelles diluées d’eau de source de Suzanne Husky, peinture militante en faveur des castors , dont la réflexion est alimentée par des scientifiques .


10 allons pour la première fois , impasse Charles Petit !

c’est minuscule ! Une seule petite salle pour 3 artistes ! Oui mais leurs univers sont bien distincts ainsi que leurs techniques ! Et on découvre d’autres pistes chez Marìa Chillon.

11 Et pour finir ce numéro de façon somptueuse on retourne Avenue Matignon .. J’entre de façon imprévue chez Christies , pour voir , par hasard , de pures merveilles dans les deux salles du bas , je vérifierai sur leur site plus tard et je verrai que cette vente n’y est pas annoncée . Vente secrète ?

Boltanski, Hockney , Strindberg , et Vallotton ici , et plein d’autres ( un Picasso )

J’étais venue pour le 10 Avenue Matignon , le White Cube en étage , blanc certes , mais avec stucs , très chic , très accueillant .

on y voit des aquarelles d’Anselm Kiefer .

hum, vous ne vous trompez pas , chère Madame Plpdg ? Kiefer , c’est du lourd , de grands formats , du plomb ! La pauvre , elle doit faire un malaise !
Non , non , je le redis , jusqu’au

2 mars , for Jean-Noël Vuarnet , exposition en lien avec son livre de 1980 extases féminines , de magnifiques aquarelles de femmes jouissantes , assimilées à des roses .
Bon , elle va de plus en plus mal , la voilà en délire !
Oh! Oh! Vous ne me croyez pas ? Tenez !

oh on est loin de l’aquarelle pour dames de la bonne société, n’est-ce pas?

Ce sont des floraisons explosives ,comme le dit le dossier de presse , dans ces dialogues en forme de diptyques.

Parmi ces dames , Vénus , nascita di Venere , la naissance de Vénus , plus proche de l’origine du monde de Courbet que de Botticelli !Danae reçoit une pluie d’or , Semelé est pantelante , consumée par les flammes de la foudre .

Daphné est métamorphosée, les mythes rejoignent les femmes jouissantes .

le livre en l’hommage duquel ont été conçues ces oeuvres ( pratique chère à Kiefer), est celui- ci

Et bien chers amis , nous quittons ces parcours sur ces images flamboyantes !

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